La nuit était tombée et Presnel n'avait pas eu la force de nettoyer les débris de verre étalés un peu partout sur le tapis.
Il avait juste récupéré la photo d'eux. La photo qui représentait parfaitement leur relation selon lui. Il la posa sur son coeur en se demandant ce qui avait bien pû merder pour qu'ils en arrivent là.
C'était lui évidemment. Il n'avait pas sû l'écouter alors que Julian avait tellement de choses à lui dire.
Il se sentait bête.
Il n'arrivait pas à fermer l'oeil, il pensait trop à Julian, et à Léna.
Est-ce que cette fille allait être là pour gâcher toute sa vie ? En tous cas, elle avait l'air d'aimer ça. Il ne la supportait plus depuis que celle-ci avait essayé de persuader Julian qu'il était mauvais et toxique pour lui.
Elle ne s'était pas remise de leur rupture et n'était jamais arrivée à concevoir que Julian pouvait avoir un penchant pour les hommes, voilà tout. Depuis, elle passait son temps à les monter contre l'autre.
Et cette fois-ci, ça avait marché.
Il espérait seulement que Julian ne couche pas avec elle ce soir parce qu'il avait envie que l'allemand réfléchisse de longues heures à son acte, qu'il se torture le cerveau en repensant à tous ce qu'il s'était passé avec Presnel. A se dire que leur histoire était peut-être un peu plus sérieuse que ce qu'ils pensaient à la base.
Malgré lui, Presnel avait envie de le revoir et de le serrer contre lui. Il avait envie de lui dire que rien n'était grave tant qu'ils étaient tous les deux.
Mais il avait du mal à se dire que toutes les promesses qu'ils pourraient se faire pourraient être balayées en une seule seconde par une seule et même personne : Léna Stiffel.
Son téléphone sonna. Il décrocha, un peu hasardeux car il savait pertinemment qui était à l'autre bout du fil.
- Presnel ? Tu dors, demanda une voix qu'il connaissait si bien.
- Non, Babe.
Il ne savait pas pourquoi il l'avait appelé par son surnom. C'était sorti tout seul. Parce que pour lui, Julian était encore son bébé, qu'il le veuille ou non.
Son interlocuteur ricana.
- J'ai pensé aujourd'hui, j'ai pensé à nous et à notre avenir, souffla Julian. En réalité, je n'ai fais que ça.
Presnel retint son souffle. L'allemand allait il finalement revenir vers lui ? S'était il rendu compte des sentiments forts que les deux hommes partageaient ?
- Allez, dis moi tout, Ju. Je suis prêt à tout entendre, soupira-t-il.
- Je... je crois que c'est mieux pour nous qu'on se sépare.
Le défenseur se releva brusquement sur son lit. Il avait cru mal entendre. Est-ce que c'était un blague ?
- Je crois que je ne pourrais jamais être heureux à tes côtés. Mon accoutumance à l'alcool et revenue. J'ai besoin d'une situation stable pour guérir de nouveau. Tu comprends ?
Presnel écarta le combiné de son oreille. Il en avait trop entendu, comment c'était possible ? Il délivra sa rage contre l'oreiller. Il cria toutes ses tripes contre le coussin. Julian l'appelait à travers le téléphone.
Tout s'effondrait à une vitesse impressionnante.
- Toi et moi, c'était pas sérieux, hein ? C'était une expérience, un bon moment, non ? Je sais que tu ne m'aimes pas, Presnel.
Il croyait halluciner. Il priait pour que ce ne soit qu'un mauvais rêve.
- Putain mais t'as vraiment rien compris Julian ? Évidemment que je t'aime, j'ai besoin de toi dans ma vie, pour avancer, pour continuer de vivre dans ce monde de cons, t'es celui qui m'inspire tous les jours. Celui avec lequel je me sens vivant. C'est bon ? C'est monté dans ton cerveau ou faut que je te le dises en allemand, Presnel criait maintenant. Je pensais avoir trouvé celui qu'il me fallait. T'es vraiment con comme les autres finalement.
- Mais enfin, Kim. J'ai toujours pensé que notre relation c'était quelque chose qu'on essayait pour voir ou ça nous menait. Je suis désolé mais c'est qu'un énorme mal entendu.
Le coeur de Julian se transperçait de part en part à chaque fois qu'il disait un nouveau mensonge. Il aurait aimé ne pas le blesser ainsi. Personne ne mérite ce qu'il était en train de faire à celui qu'il aimait.
- Alors tu me quittes comme ça ? La plus belle de mes histoires d'amour se termine au téléphone...
- ...
- Réponds, Julian. Réponds moi bordel !
Bip
Julian regardait Léna qui le regardait avec compassion.
- Je crois que j'ai fais la meilleure des choses à faire, soupira Julian. Même si ça me fait un mal de chien.
- C'est normal Ju. Au début ça fait mal mais après on s'habitue jusqu'à ce que la douleur ne se ressente plus. Et après tu l'oublieras. Ca prendra le temps qu'il faudra. Mais je suis là.
Elle lui caressa l'épaule pour le soutenir.
- Je ne veux pas l'oublier.
- Alors tu ne l'oublieras pas.
Le joueur allemand sortit de sa poche une photo de lui et Presnel. La plus représentative de leur couple selon lui.
Il soupira et commença à la déchirer en petits morceaux.
Il fallait vraiment tourner la page. Leur page.
Il commencerait dès à présent une nouvelle vie, sans lui.
Peut-être était-ce mieux ainsi ...
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Thank u, next [ Draxembe ]
FanfictionLe 3 janvier 2017, le club parisien du Paris Saint Germain annonce l'arrivée d'un ailier allemand dans la capitale. Presnel Kimpembe n'a que 21 ans et pourtant, l'homme qu'il s'apprête à rencontrer va chambouler sa vie.