Douleur

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 Les professeurs quittèrent la salle en faisant bien attention de fermer les portes ainsi que les lumières derrières eux, puisqu'ils étaient les derniers à quitter l'établissement. Martin passa le portail le premier, suivi par Yann qui le ferma à clés derrière lui. Il se retourna en direction du jeune homme mais eu à peine le temps de faire un pas. Un. Une horrible douleur lui arriva au niveau de la mâchoire. Deux. Une seconde lui fit perdre l'équilibre et le quarantenaire se retrouva à terre alors que ses oreilles se mirent à siffler. Trois. L'horreur sous ses yeux.

"SALES PD !" . Il regardait à terre son compagnon se faire rouer de coups, impuissant. Deux hommes cagoulés le frappant. Un coup au visage, puis un dans le ventre qui le fit tomber sur ses genou, les paumes de ses mains collés au bitume. Un coup de pied dans le ventre à nouveau. Le jeune homme perdit connaissance et s'effondra, se qui fit s'arrêter les deux inconnus. Ils restèrent immobile quelques secondes, ou bien minutes. Le professeur de cinéma était totalement désorienté. Le sifflement sourd dans ses oreilles commençait à se réduire petit à petit. Il pouvait entendre les deux agresseurs parler entre eux, mais pas distinctement. Il essaya de se lever, à bout de force, sa tête le pesait. Il ne s'était jamais senti aussi faible, bien qu'il ne soit touché qu'à la tête. C'était comme si la douleur qu'il ressentait à la mâchoire ainsi qu'au dessus de son oreille parcourait son corps, et s'étendait dans tous ses membres. Il poussa de toutes ses forces sur ses coudes, se soulevant avec peine. Les deux hommes se retournèrent vers lui. "Non viens on se tire !" C'est tout ce que Yann avait pu entendre clairement avant leur fuite. Le quarantenaire se leva avec difficulté et se dirigea  vers Martin, étendu à quelques mètres de lui. Le fait de se lever lui faisait encore plus perdre l'équilibre. Il s'assit aux cotés du jeune homme, une main sur sa joue.

- Martin ! Martin réveille toi je t'en supplie...

Les rues étaient vide, rendus noire par la nuit. Yann tâtât sa poche, cherchant son portable. Il en avait besoin maintenant plus que jamais. 

"Bonsoir vous avez appelé le 18, quelle est votre urgence ?

- Allo..j'ai besoin d'aide...on nous à agressés et...il est inconscient il répond plus...je suis devant le lycée Emile Zola...

- Calmez vous monsieur je vous envoie les secours, est ce que la personne qui est inconscie...

- J'suis désolé je vous comprend pas, mes oreilles sifflent je comprend rien...je...je crois que je vais m'évanouir...

Le professeur commençait à voir des étoiles apparaître devant lui, jusqu'à finalement se sentir partir, coupant la conversation téléphonique. 



La sirène ainsi que les lumières bleues des gyrophares des pompiers lui firent reprendre connaissance.

- Monsieur, monsieur vous m'entendez ? 

- Je comprend pas ce que vous dites, mes oreilles...

Yann montra d'un signe du doigt son oreille gauche et s'aperçu par la même occasion que du sang s'était écoulait de cette dernière.

- C'est vous qui nous avaient appelé c'est ça ? dit il tout en lui montrant pour lui faire comprendre le téléphone que le quarantenaire avait gardé dans sa main.

- Je vous ai appelé oui, mais c'est pas moi le plus blessé...c'est...Martin...il répondait plus après qu'ils l'aient frappé..., dit il tout en essayant de se relever, des larmes coulant sur son visage. 

- Non non restez allongé monsieur, on s'occupe déjà de lui ne vous inquiétez pas, dit il tout en essayant de lui faire des signes pour que le professeur comprenne. 

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