NIGHT AT FAIRY HILLS

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Le métal des menottes est froid contre sa peau. Il bouge un peu, sans doute impatient, mais elle l'empêche de continuer en posant ses paumes contre son torse. Ses doigts caressent sa mâchoire, glissent sur son cou jusqu'à ce qu'elle se penche pour lui voler un long baiser. Sa langue joue avec la sienne, longuement, sensuellement. Son bassin se lève de son ventre et elle se retrouve à quatre pattes au dessus de lui, si vulnérable. Elle attrape entre ses dents la chair pulpeuse de sa lèvre inférieure. Elle sourit quand il grogne de mécontentement.

Gerald n'aime pas être entravé, bien que son corps semble plus apprécier cette torture. Ses muscles se contractent à son passage. Le sillage humide sur sa peau halée brille sous l'éclat lunaire, dans le secret de sa chambre à Fairy Hills. Il soupire quand elle touche de sa bouche une hanche. Son souffle balaie l'élastique de son sous-vêtement puis le renflement qui s'est lentement formé. Elle l'entend dire son prénom d'une voix raque. Il ne la supplie pas – pas encore –.

Elle aime l'avoir à sa merci.

La jeune femme remonte vers son visage pour plonger dans l'océan mordoré de ses yeux plus sombres. Quand il tente de lui voler un baiser, elle se recule. Elle voit ses poings se serrer et sa respiration se fait plus lourde. Narquoise, Erza remue son bassin contre le sien. Une décharge la traverse, lui intimant de gémir elle-même de contentement. Ses doigts se crispent sur ses pectoraux quand elle réitère le mouvement, envieuse de ressentir les picotements une nouvelle fois.

« Détache-moi. » grogne-t-il.

La manière de le regarder est suffisant pour qu'il comprenne que ce n'est pas encore le moment.

Alors Erza embrasse son cou, dérape sur son torse ferme puis sur le ventre musclé qu'elle mordille. Arrivée à la lisière du boxer, elle l'abaisse, laissant sa langue poursuivre le long de l'aine. Un gémissement effleure ses oreilles pendant qu'elle place ses mains sur ses cuisses. Elle le sent se retenir d'onduler des hanches quand elle prend son sexe dans sa bouche. Sa voix s'élève davantage sous le léger va-et-vient qu'elle instaure.

« S'il te plaît… »

Quand il est détaché, les positions finissent inversées. Ses maigres sous-vêtements sont par terre, loin d'elle. Un doigt s'immisce en elle et une bouche se referme sur un sein. Elle soupire bruyamment, les paupières fermées. Son impatience grandit, plus forte, jusqu'à ce qu'elle le sente elle, soudainement. Il se force à être doux, moins brutal. Ses bras sont autour de son cou et le rythme se stabilise. Ils sont inconscients du bruit. Il n'y a plus qu'eux deux, perdus dans un flux intense d'émotions et de sensations.

Lorsque Gerald change légèrement l'angle, elle étouffe un cri dans le creux de son cou et plante ses ongles sur une parcelle de peau. La satisfaction coule en elle pour bourdonner dans sa tête – et elle aime ça –. Le lit grince sous eux et leurs halètements sont diminués par la bouche de l'autre.

Les nuits à Fairy Hills sont généralement les meilleures.

Après tout, bafouer les règles, ça peut être électrisant.

Jerza Love Fest - thème 2016Où les histoires vivent. Découvrez maintenant