CAFUNE

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« Gerald… »

Il répond avec un grognement guttural. Il a chaud. Son corps est en ébullition, faute du plaisir inondant ses veines. Il a l'impression qu'il va exploser alors que ce n'est que le début. Son souffle contre ses lèvres l'invite à un nouveau baiser – alors il s'y plie, parce qu'il en crève d'envie –. Elle gémit, se cambre, défait rapidement – désespérément – les boutons de sa chemise.

Elle le désire autant qu'il la désire.

Sa robe gît déjà sur le sol. Elle est juste là, sous lui, seulement vêtue de ses sous-vêtements blancs en dentelle. Elle est pure et il en regrette presque d'avoir tant d'idées pécheresses dans la tête. Il veut juste la déshabiller, parcourir chaque parcelle de peau disponible, découvrir de nouvelles faiblesses. Son pantalon lui paraît soudain trop serré et il déglutit.

Le mage ne se rend pas compte que ses pulsions ont pris le dessus. Son goût sucré a envahi sa bouche. Il embrasse sa poitrine, descend sur ses côtes, son ventre plat. Sa langue laisse un sillage humide sur sa chair brûlante. Elle soupire, lève les hanches pendant qu'il promène ses lèvres à l'intérieur d'une cuisse.

Et, oh, c'est si bon. Enivrant. Il en veut plus, comme un éternel insatisfait – après tout, sept années, c'est long à rattraper –.

Il y a ses doigts qui passent dans ses cheveux bleus. Le geste est doux, presque anodin, avant de se transformer en quelque chose de plus brutal lorsqu'il mémorise son intimité avec sa langue. Il en lâche un gémissement, plaque davantage sa bouche et sourit quand elle le maintient ainsi. Elle murmure son prénom entre deux respirations, agrippe un peu plus sa crinière désordonnée, frissonne, tremble.

Gerald aime ça.

Jamais il ne se lasse de cette façon qu'elle a d'attraper les brins hirsutes pendant qu'ils s'abandonnent l'un à l'autre, tout en chuchotant ce qu'il désire dans le creux de son oreille. Et, après ça, c'est à son tour d'apprécier la douceur de son ardente chevelure. Elle a sa tête posée contre son torse, avec un sourire illuminant son visage. Elle ronronne de satisfaction et laisse choir ses paupières.

Même alors qu'elle s'endort, il continue de jouer avec les longues mèches écarlates, comme hypnotisé – et il l'est –. Son cœur a retrouvé un rythme plus calme, s'étant harmonisé avec celui de sa compagne qui l'intime au sommeil.

Donc, à son tour, il sombre avec ses doigts toujours empêtrés dans les cheveux de la farouche guerrière.

Jerza Love Fest - thème 2016Où les histoires vivent. Découvrez maintenant