GENTLE

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Le lumière de la salle de bain est éteinte. Il entend la porte grincer puis sent la couverture être soulevée. Le matelas s'affaisse un peu, signe d'une nouvelle présence auprès de lui. Quand son prénom est murmuré d'une voix à peinte audible, il lève les yeux des pages abîmées pour les poser sur la femme allongée sur le côté. Son livre se retrouve posé sur la table de nuit tandis qu'il la renverse sur le dos, lentement, un sourire étirant le coin de ses lèvres. Un sourire qu'elle lui retourne, taquine, ses bras s'enroulant autour de son cou.

Il y a le bruit d'une friction. Les vêtements tombent, disparaissent. Ils sont peau contre peau. L'ampoule grésille sous l'orage et l'éclairage vacille. Les ombres dansent. Gerald regarde le corps s'offrant à lui – et il ne se lasse pas de le voir –. Comment à chaque fois, c'est comme une découverte. Elle est belle que les mots lui venant à l'esprit ne sont pas suffisants pour la décrire. Ses cheveux sont un gâchis, emmêlés, mais si flamboyants. Des mèches se collent à ses lèvres entrouvertes, faute d'espérer une respiration harmonieuse alors que la tension monte, monte, monte.

Ses mains connaissent les parties sensibles. Elles s'y attardent et il peut parfois sentir un nouveau détail sous ses paumes rugueuses – une imperfection qui ne peut que la rendre plus belle –. Ses yeux brûlent de désir et d'amour et il y succombe, avec autant d'ardeur.

Et de douceur.

Ce soir, il le sera. Il est délicat et attentionné. Ce n'est pas un besoin étouffant, précipité. Il prend le temps – alors elle l'imite, accepte sa requête silencieuse et l'embrasse tendrement –. Erza gémit et soupire, perd la tête, finit par le supplier. Sa poitrine est gonflée et ferme et ronde. Ses lèvres la caressent pour la mémoriser encore une fois – parce qu'il ne veut plus oublier –. Son ventre est plat, musclé, ses hanches sont soulignées et ses cuisses entourent sa taille pendant que ses talons creusent vers le creux de ses reins.

Ses coups sont lents et réguliers. Son pouce dessine la forme de sa mâchoire puis de sa pommette et tout ce qu'il veut, c'est lui dire combien il l'aime – sauf que les mots s'étouffent dans sa gorge, parce que les émotions qui se bousculent en lui sont trop fortes, trop puissantes –. Alors son regard s'ancre dans le sien, à la recherche de cette vérité qu'elle lui a hurlé il y des années.

Elle prend son visage entre ses mains et l'attire vers le sien. Son baiser à le goût de sentiments partagés et d'un plaisir explosif. Son prénom effleure ses tympans et c'est subjuguant. Il siffle sous la douleur qui tiraille sa peau tout en cachant son visage dans le creux de son cou qui sent bon – capiteux, enivrant –.

La chaleur recommence lorsque la température ose s'éclipser.

« Je t'aime. »

Ses mots s'envolent, finissent pas être capturés puis répétés inlassablement. Son cœur bat fort. Il le sent dans sa poitrine, à l'abri de ses prunelles inquisitrices – mais elle le détient, peut décider du tournant de sa vie avec quelques mots –.

« Redis-le, murmure-t-elle.

- Je t'aime. »

Lorsqu'il se relève pour lui voler un baiser, un feu d'artifice fait rage. Rien ne change, même si les jours passent si cruellement.

« Encore. »

Et il redit cette phrase de cette voix suave, rauque, alors qu'il embrasse chaque pouce de son corps devenu familier mais merveilleux, unique, majestueux. Ce soir, la rudesse n'a pas sa place.

Pour cette nuit, Gerald désire plus que tout la couvrir d'amour et de douceur.

Jerza Love Fest - thème 2016Où les histoires vivent. Découvrez maintenant