Chapitre 9 : Un jeu dangereux

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En à peine quelques jours, les deux plus jolies jeunes femmes du lycée avaient déjà tissé de solides liens d'une amitié plutôt particulière, pour le bonheur de certains mais surtout le malheur de beaucoup.
Jennie avait docilement accepté que Yebin gère avec elle les cheerleaders en échange de fait que la blonde ne devait séduire ni Jimin, ni Jungkook.
Yebin avait accepté l'offre, même si elle savait pertinemment qu'elle ne tiendrait pas parole, tant les deux gens hommes étaient séduisant à se damner.

Pour la nouvelle, l'intégration n'avait posé aucun problème majeur, elle était déjà convoitée d'un grand nombre de garçons et la plupart des filles, jalouses, faisaient des messes-basses après son passage, ce que Yebin adorait plus que tout au monde. La blonde commençait tout juste apprécier sa toute nouvelle vie, mais on ne pouvait pas en dire autant de son grand frère.

Taehyung n'était pas tout à fait semblable à sa sœur. Il ne cherchait pas la popularité et une image infaillible, non cela ne l'intéressait absolument pas. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'il n'avait pas intégré l'équipe de football du lycée, au grand regret de ses parents.

«Tu es doué en sport, pourquoi ne pas saisir cette chance ? Questionna madame Kim qui ne comprenait vraiment pas les motivations de son fils.

_Ta mère a raison, et puis, tu pourrais décrocher une bourse, aller étudier...

_Ce n'est pas ce que je veux, vous le savez très bien.» répliqua-t-il sèchement avant de sortir de table, sans même débarrasser son assiette.

Sa sœur, alors qu'il était entrain de monter les escaliers qui menaient à sa chambre, le rattrapa pour tenter de le faire changer d'avis.

«Taehyung, j'ai des amis qui font parti de l'équipe, ils pourraient te prendre sans discuter, je te promets...»

Un rictus moqueur se dessina sur le visage de l'aîné, comme si les paroles de sa sœur l'amusaient fortement.
Il descendit quelques marches afin de se retrouver plus près de sa cadette et ainsi pouvoir lui chuchoter à l'oreille.

«Ma chère soeurette, je n'ai pas besoin d'être sur un terrain de gazon pour péter la gueule de tes petits copains.» articula-t-il, d'une voix platonique et sans aucune émotion comme il savait si bien le faire.

Yebin hoqueta mais n'osa rien ajouter de plus, laissant son frère filer dans sa chambre, à l'étage.
Elle devait l'admettre, il était terriblement terrifiant lorsqu'il parlait de la sorte et, secrètement, chaque soir elle priait pour qu'il ne s'en prenne pas à elle.

Coupée de tout appétit par cette méchante boule au niveau de l'estomac, la blonde n'avala pas une bouchée de plus, et, après avoir eu l'autorisation de ses parents, elle regagna sa chambre, ou elle s'enferma à double tour.

Une fois seule, les volets fermés tout comme les fenêtres, elle se jeta sur son grand lit, rempli de coussins, qu'elle partageait seule avec elle même
Sa lampe de chevet, allumée, donnait aux objets de la pièce une ombre étrange, parfois effrayante avec un peu d'imagination.

Yebin se redressa et fit quelques pas, en silence, respirant de manière régulière. Ses pieds nus venaient effleurer l'ancien parquet qui avait visiblement bien vécu.
Elle marchait, marchait, marchait, jusqu'à ce qu'elle remarque qu'à un certain endroit, le sol ne craquait pas de la même manière. Pour en être certaine, elle répéta un mouvement de balancier plusieurs fois, exerçant plus ou moins de pression à un certain endroit.
Puis, elle s'agenouilla et, à l'aide de ses phalanges, elle frappa le bois qui sonnait étrangement creux. En regardant de plus près, elle vit que le sol était très rayé à cet endroit, et légèrement gondolé.

Yebin passa l'un de ses longs ongles rouges entre les planches, en essayant de soulever celle qui l'intriguait. Malheureusement pour elle, ce dernier se plia et se retourna avant de se casser et d'engendrer une certaine douleur à la jeune femme, à qui le premier réflexe fut de porter son doigt à sa bouche.

Après le mal passé, la blonde tenta une seconde fois de soulever ce bout de bois, mais en changeant de technique cette fois-ci. Elle balaya sa chambre du regard en espérant y trouver une quelconque solution qui aurait pu accomplir son but. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle cherchait, seulement un objet fin qui lui permettrait de faire levier.

Elle jugea que la règle en fer qui se trouvait dans son sac méritait qu'on lui accorde une chance, et, effectivement, elle ne se trompa pas.
En glissant l'instrument de géométrie dans la rainure, déjà bien écartée grâce aux pauvre ongles de la jeune fille, Yebin était parvenue à soulever une petite partie d'une planche du parquet.

Son regard changea brusquement, comme si elle venait de découvrir un trésor, et, à vrai dire, c'était un peu ce qu'il venait de se passer.

Elle cligna rapidement des yeux, le plus grand nombre de fois possible pour s'assurer qu'elle ne rêvait pas et se pinça même à deux reprises. Ce qu'elle venait de découvrir, elle ne savait pas si elle devait en parler à quelqu'un ou simplement faire comme si de rien était en replaçant le sol discrètement.
Elle commençait à avoir légèrement peur, sa respiration avait accéléré, tout comme les battements de son cœur.

En tenant son trésor entre ses fines mains pâles, celles-ci se mirent à trembler comme bon leur semblait, et cela ne semblait pas vouloir cesser.
Même si elle était complètement seule et isolée, Yebin ne pouvait s'empêcher de regarder aux alentours, comme si elle craignait une présence, comme si elle ne voulait surtout pas être vue.
Elle tenta de reprendre ses esprits, elle déglutit de nombreuses fois tant elle avait une désagréable sensation de gorge sèche.

Cela pouvait être compréhensible après tout, ce n'est pas tout les jours que l'on a l'honneur de trouver un pistolet bien caché dans le plancher de la maison où l'on réside depuis peu.
Et visiblement, personne n'était censé le trouver étant donné sa si bonne cachette.

Que diable faut-il que le malheur s'abatte toujours sur les jolies blondes qui emménagent ici ! C'était comme si elles n'avaient pas le droit de vivre paisiblement.

L'une était morte, qu'adviendrait-il de la seconde ?

The bubblegum theory •° втѕOù les histoires vivent. Découvrez maintenant