10

126 15 6
                                    

C'est re la partie 10 avec Livai qui fait la lessive. Réécrit parce que je trouvais l'autre très mauvaise et chiante et incohérent et que ça me bloquais pour la suite. C'est pas très différent mais mieux à mon avis. Et avec plus d'histoire sur Livaï.

Comme à son habitude Livaï s'adonnait à ses activités quotidiennes et comme chaque lundi il s'appliquait à faire la lessive.

Fidèle à lui-même il fit cela rapidement au bout de trois minutes, seulement, il ne resta plus qu'un caleçon gris dans le fond du panier à linge. De ses mains fortes il essorât, l'éventa et l'étendit sur la corde à linge. Du fond d'un sac en nylon, il sorti une pince à linge il prit l'initiative de l'épingler au caleçon, quand au loin un mouvement sur l'eau attira son attention.

Cela se passait loin à l'horizon mais il avait vu cette forme assez souvent pour savoir ce que c'était : un paquebot. Un bateau de croisière, à coup sûr, accosterait dans le port d'Helsinki. Au seigneur. Douce et calme Finlande. Ailleurs ça ne l'aurait probablement pas déranger, en mer non plus, durant une autre période peut-être pas. Ici et maintenant cela lui était désagréable. Il était venu chercher en Finlande comme à chaque année calme et douceur (et éventuellement un trésor). Bien qu'en été plusieurs activités avaient lieux dans la capitale, la Finlande restait néanmoins un lieu paisible où il faisait bon vivre, en général, un lieu très relaxant pour Livaï.

Les paquebots il avait guère envie de les côtoyer pour le moment. Le port et la ville grouiller de monde, des touristes entre autre, pourtant le lieu restait submergé de quiétude. Il avait suffisamment fréquenté de port pour savoir à quoi s'attendre. Certes les ports étaient des lieux ouverts à tous, oui la mer appartenait à tout le monde et chacun était libre de mettre les pieds où bon lui semble, mais les paquebots dans un port prenaient une place immense. Dieu sais pourquoi ça existe. A défaut d'être discret, les plaisanciers avaient multiples autres défauts ils étaient pour du moins bruyant, et les vas et viens des touristes avait quelque chose d'assez dérangeant pour Livaï. Le calme de se territoire était une des choses qui le permettais de rester dans les parages sans s'impatienter. L'atmosphère qui accaparait ce lieu n'était qu'une consolation par rapport à ce qu'il était venu chercher. Il craignait que l'arrivée de se colosse dans la marina brise cela. Son seul réconfort, contre ce qu'il voulait vraiment trouver.

Il ne saurait trop dire pourquoi mais depuis un certain moment, dans les régions scandinave, il avait l'impression que se trouvait une chose inestimable, qui était destiné à lui seul. Serait-ce le silence des glaces éternels? Non probablement pas il aurait déjà su. Mais il y avait bien une chose qui le forçait à revenir là année après année.

Dès son premier voyage dans la région, alors qu'il naviguait sans grande aisance. C'était en plein hiver, lui-même ne saurait dire pourquoi ça lui avait pris de s'y rendre seul alors que les eaux y étaient gelées il avait juste envie de s'y rendre. Ce jour là, à peine eût-il traversé le canal de la mer Blanche qu'une bourrasque de vent glacés, en provenance des glaciers, l'avait fait frissonnait et fait tangué le petit navire. Livaï en était même tombée par chance il avait son harnais, parce que surement il serait passé par-dessus bord. Le vent n'avait pas cessé il s'acharnait, il devenait même plus puissant et brutale il lui soufflait dans les cheveux avec une telle vigueur qu'il aurait pu les arracher. Le petit voilier tanguait de plus belle. Les vagues hautes et puissances heurtaient la coque du bateau. Et la pluie tambourinait son visage.  Agrippé à la barre, Livaï luttait avec force pour rester debout, l'instinct de survie guidait, il était gelé, il tremblait, il était apeuré, fatigué pour autant il restait debout. Il tiendrait tête à coup sûr à cette tempête. Le vent ne lui poussait pas dans le dos il préférait lui faire face il luttait toujours. Jusqu'à ce qu'une énorme vague le prit de court. Immense. Il ne l'avait pas vu trop distrait par les assauts qui le percutaient d'autre part. La vague l'avait submergé. Sans qu'il s'en eut aperçu il avait déjà la tête sous l'eau glacé, là, seulement il fût caressé par le désespoir. Mon Dieu. Ce jour là il fût ses prières. Uns à uns ses membres se frigorifiaient, le peu de lumière qu'il voyait toujours disparaissait, son sang cessait de circuler, ses paupières s'alourdissaient. Il était prêt à faire face à cette fatalité. Ils fermerait ses yeux pour ne plus les ouvrir.Quand soudain aussi vite qu'il fût happé au fond de l'eau il refit surface. Il se rendit alors compte que cet instant de terreur avait duré à peine quelque secondes. De nouveau sur la mer, seul sur le voilier, la tempête sur le dos il riait seul. Il riait seul d'un fou rire maladif à en croire les échos dans sa tête. Les forces de la nature se déchaînées sur lui il s'en foutais bien, il riait de bon cœur. Il était remit d'aplomb prêt face à son challenger. Le sang qui avait gelé dans ses veines recoulait à flot.C'était un combat solitaire au milieu de la mer il le savait et il savait également qu'une fois cette bataille gagnée la récompense serait grande. Une récompense qui l'attendait quelque part sur les côtes de la Suède, la Finlande ou la Norvège. Là-bas, surement, ferait-il une expérience encore plus grande qui changerait sa vie du tout au tout. Une expérience plus grande encore que frôler la mort. Au bout du compte, il avait touché terre : la Finlande en premier. Plus au moins déçus, il n'avait pas obtenu la récompense qu'il escomptait. Malgrés ça, il fut bonifier par la paisibilité qui régné sur la Finlande et ses deux consœurs. Cela lui plaisait bien mais ça ne lui suffisait pas. Alors année après année il revenait sans cesse, par plaisir, mais aussi pour réclamer son dû.

Souvent, scrutant au loin, il s'asseyait sur la plage espérant trouvait dans une meule d'algue son présent. Un présent envoyait par la mer sa grande amie. Au lieu de ça chaque fois qu'il regardait à l'horizon il voyait un bateau. Un bateau, toujours un bateau. Aujourd'hui un plaisancier demain peut-être un cargo. Toujours les mêmes venant vandaliser son petit lot de réconfort. Il aurait aspiré à ce que cette fois la mer le prenne en pitié, que pour une fois il ait ce qu'il veut. Sa compensation pour avoir douté de lui. Mais encore une fois elle se montrait déraisonnable. Un autre bateau à problème. Quel genre de trésor ou expérience pourrait-il bien y trouver. Sa meule d'algue d'or il la voulait.

Fin chapitre 2

Un peu de chaleur pour un cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant