Nuit 15 - Le crime de s'aimer

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Bon sang, c'était vraiment difficile d'échapper à Yagari-sensei ainsi qu'aux chiens de Kanamé. J'ai dû assommer cette pauvre Seiren qui n'avait pourtant rien demandé et qui ne faisait juste que le travail dont on l'avait attitré mais elle m'avait empêché de sortir dont je n'avais pas vraiment eu le choix à vrai dire. A présent, il fallait que je trouve Zéro car il devait sûrement avoir repris son service de Gardien dès son retour à l'Académie. Logiquement, si je trouve Yuki, lui ne devrait pas être loin, après tout ces deux-là étaient comme des frères et sœurs.

En pleines courses, je me stoppai net en voyant quelque chose d'intéressant ou pas. Yuki suivait Zéro pour le rattraper puis le fit tourner. Il m'était impossible de me rapprocher afin d'entendre sans me faire repérer davantage. Leur discussion avait l'air plutôt houleuse et perturbante en particulier quand cette greluche lui proposa volontairement de boire son propre sang. Visiblement Zéro tenait bien mieux qu'avant mais la soif indomptable était belle et bien encore présente en lui. J'ai toujours pensé que Yuki était trop protectrice envers Zéro voir étouffante parfois.

Je dirais même plus qu'elle était quelqu'un d'irréfléchis et qui fonçait la tête la première sans réfléchir au préalable aux conséquences que cela pourrait entraîner. Elle avait énormément de courage je devais l'avouer, mais c'était vraiment dangereux d'agir de la sorte parfois. Dans un sens, je ne pouvais que comprendre vus que je réagirais de la même façon avec Shiki, un lieu fraternel qu'il soit de sang, d'adoption ou à moitié restait la même chose aux yeux des personnes qui l'avaient. Je n'hésiterais pas à défendre mon demi-frère pour le protéger du danger.

Visiblement, Zéro n'apprécie pas du tout le geste de Yuki et ça se comprend parfaitement en tant que vampire. La dépendance du sang était quelque chose d'important à nos yeux, on pouvait passer pour des monstres si on n'apprenait pas à contrôler notre soif et Zéro en était le premier conscient avec son problème de transformation forcé. Si je l'avais connu à l'époque j'aurais empêché ma mère de faire un tel acte et que Zéro se voit comme il est aujourd'hui.

Le duo bougea et se déplaça vers la fontaine et se mirent face à face cette fois. Cette fois, je pus me cacher dans un buisson plus près afin d'entendre la conversation. Cela semblait un peu plus sérieux cette fois, d'après ce que j'avais compris Zéro avait demandé à Yuki ce qu'elle ressentait vraiment pour lui car il voulait qu'elle arrête de se sacrifier pour lui car il ne méritait pas une telle confiance de sa part. Yuki ne sut quoi répondre à cela alors qu'elle avait l'occasion rêver de lui déclarer sa flamme mais à la place, elle préféra partir plutôt que de continuer la conversation.

Je pris mon courage à deux mains et sortis de ma cachette et m'approcha de mon bien aimé avec un regard à la fois pleins de peines, de compassions, d'amour et surtout de joie. Zéro en m'apercevant ne perdit pas un instant pour m'attirer contre lui et capturer mes lèvres aux siennes dans un baiser passionné et pleins de fougues. Je lui avais terriblement manqué à lui aussi et des larmes de joies ruisselèrent le long de mes joues à cette simple pensée.

J'étais complètement folle de cette homme, sentir ses mains sur mon corps. Nos souffles l'un contre l'autres, nos regards échangés. Je me sentais vivante dans ses bras. On dit que l'amour est rebelle et qu'il se fout des lois et je suis parfaitement d'accord là-dessus. Je me fichais complètement que nous soyons deux être différents, qu'on commette le crime de s'aimer dans ce cas-là. Un regard remplis de tendresse et d'amour, des caresses lentes et sensuelles le long des joues, juste profiter de l'instant et entendre ces fameux mots que j'attendais depuis des millénaires.

« - Je t'aime Nathalie... »

S1 - Déteste-moi à m'en aimerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant