Nuit 18 - Conflits et problèmes (Partie 2)

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Cela avait visiblement suffit à Zéro qui quitta les lieux sans un mot de plus, il se doutait bien que les propos de mon cousin cachaient un soupçon de vérité. Une fois de plus Yuki remercia Kanamé en s'inclinant devant lui tel un gentil chien bien obéissant. Cette dernière lui a pourtant manqué de respect à cause de sa surprotection qui commençait à l'étouffait. Je jubilais dans mon coin de la voir prendre de l'assurance et que Kanamé se fasse réprimander par sa propre sœur. Ça lui apprendrait à se croire supérieur, il allait redescendre un peu de son pied d'estrade comme cela.

Mais ce n'était clairement pas aux gouts de certains membres de la Night Class en particulier Ruka qui auraient bien voulu lui rabattre son caquet à cette dernière mais l'intervention de Takuma avait calmer les ardeurs et ils tous rentrer au dortoir sous ses ordres. Yuki ne se semblait pas d'accord sur l'accusation qu'on portait à Zéro concernant l'assassinat de sa mort car elle croyait tout bonnement incapable de faire cela. Mais Kanamé têtu comme à son habitude tente bien de la raisonner mais elle aussi avait finit par partir en l'ignorant royalement. Ma chère cousine commençait à prendre de l'assurance et ne plus vouloir être vus comme une enfant fragile et sans défense, c'était agréable à voir et surtout entendre.

Je n'adressai pas un seul mot ou regard à Kanamé et rentra tout autant de mon côté au dortoir afin de me reposer. Quelle ne fut ma surprise de trouver le petit groupe posé sur des canapés dans le salon discutant de tout et de rien, même si le sujet principal restait ce cher Kanamé et ses agissements de plus en plus suspects.

« - Tiens, vous n'êtes pas couché ? Le soleil va pourtant se lever vous savez. Vous avez l'esprit si tourmenté par ce qui vient de se passer ou quoi ?

- Moi ce qui me dépasse c'est que tu puisses sortir avec un homme tel que Zéro, beugla Aido.

- Tu sais Aido, ma menace de te faire connaître le mur est toujours d'actualité donc à ta place je me ferais tout petit. Jusqu'à aujourd'hui, Kanamé ne m'a pas interdit de le fréquenter donc je continuerais que ça lui plaise ou non.

- Mais tu ne nous jouais pas sur les deux bords il y a un moment ? me questionna Rima.

- Oui, en effet mais depuis quelques mois Kanamé à bien changer et il n'est plus l'homme dont je suis tombé amoureuse. J'ai l'impression qu'il m'a rangé dans la même case que Zéro et Yuki, c'est-à-dire un pion à contrôler dans son petite échiquier de manipulation. Si vous voulez un bon conseil vous tous vous devriez vous méfiez et restez sur vos gardes. Vous êtes les personnes les plus proches de lui et j'ignore totalement ce qu'il vous réserve mais à votre place je prendrais mes distances. Vous devriez mettre votre soi-disant de respect de côté et penser à vous avant tout. Un grand danger ne va pas tarder à arriver et vous serrez surement les premiers en ligne de mire pour ce combat.

- Pas faux, mais je ne comprends toujours pas pourquoi Kanamé-sama à protéger Kiryu. Ce n'est clairement pas dans ses habitudes de faire cela, ajouta Ruka complètement perdue.

- Moi-même je n'en sais rien Ruka, j'en suis tout autant bouleversé et je pense que cela cache quelque chose. Mais je suis sûre à 100% que Zéro est totalement innocent dans la mort de ma mort mais plutôt que le coupable se cache au sein de la Night Class. D'où une vigilance constante de nos arrières. Qui sait, si nous devenons une gêne quelqu'un pourrait disparaître de nouveau.

- Mais explique-moi alors d'où vient sa soudaine force à Zéro ? Il n'a pas pu l'acquérir en restant enfermer chez les Hunters. Attend.... Il n'y avait pas quelqu'un d'autre avec vous ce fameux soir ? Quelqu'un qui ressemblait à Zéro ? S'étonna Kain d'un coup.

- Venant de quelqu'un qui se disait n'être au courant de rien, tu sembles être au courant de beaucoup de choses mon cher Kain.

- Tchh, j'ai juste vu cet homme près du cadavre de ta mère hurler à la mort de l'avoir perdu voilà tout. Ne monte pas sur tes grand chevaux à commencer à m'accuser sur je ne sais quoi encore. »

Je soupirai longuement en croisant les bras sur ma poitrine, visiblement mes interrogatoires de la dernière lui était resté en travers de la gorge. Ce n'était pas avec une attitude pareille qu'on allait pouvoir coopérer et essaye de comprendre ce qui s'est vraiment passer ce soir-là. Shiki se plaignait juste qu'il se fichait bien de tout cela et qu'il ne faisait qu'obéir aux ordres car après tout c'était Kanamé qui avait fondé l'école et qu'on lui devait le respect sur ce point, ce que tout le monde acceptait.

En fin de soirée, Aido me fit signe de le rejoindredans sa chambre en compagnie de Kain pour me parler de quelque chose d'importantqu'il n'avait pas souhaité parler tout à l'heure en public devant les autres. J'entradans la chambre et referma la porte derrière moi pour écouter ce qu'il avait àme dire. La nouvelle me fit tomber de haut même si je m'en doutais un peu mais enavoir la confirmation m'avait comme brisé au fond de mon être. Je savais queles vampires pouvaient se montrer cruel et sans cœur mais j'avais pensé queKanamé n'en faisait pas partie et qu'il était quelqu'un de diplomate. Les motsm'en tombèrent de la bouche, mes jambes me lâchèrent tendis que mes larmes ruisselèrentle long de mes joues. Les pièces du puzzle étaient à présent complète et jesavais qui était l'assassin de ma mère. Et je n'avais qu'une envie et c'étaitde le faire payer amèrement à ce qui me servait de cousin. Mais Aido et Kain,me retinrent de toutes leurs forces pour m'empêcher de faire la plus grosse bêtisede ma vie, essayant de me faire reprendre raison, qu'une vengeance serait parfaitementinutile. Que je devais faire avec et qu'il fallait que j'agisse en adulteaujourd'hui. Après tout le karma allait bien se charger de Kanamé un jour ou unautre de toute façon et il me fallait juste attendre que ce jour arrive tantbien que mal. Pour le moment, j'allais devoir faire face avec cette trahison etque mon rang de sang pur n'allait pas me protéger éternellement et que j'allaisdevoir me débrouiller par moi-même maintenant. Le cœur lourd, je quittai lachambre une fois calme

S1 - Déteste-moi à m'en aimerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant