Nuit 6 - Prise aux pièges

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/!\ EN COURS DE CORRECTION

La nouvelle avait vite fait le tour de l'Académie. L'école organisait prochainement un bal où les deux classes seraient amenées à pouvoir se rencontrer en face à face et faire plus ample connaissance. Personnellement, je voyais plus une occasion de trouver des casse-croutes sur pattes pour mes camarades ; même si Kaname avait interdit aux autres de mordre les humains. Un vampire ne peut pas contrôler son instinct et l'un d'eux allaient forcément craquer à un moment ou un autre de toute manière.

Actuellement, ce n'était pas ça qui préoccupait mon esprit, mais plutôt cette nouvelle dans notre classe prénommé Maria Kurenai. Elle était arrivée il y a quelques jours et elle m'intriguait. Un visage d'ange, mais dont on ignore ses intentions et j'étais sûr qu'elle n'était pas là par hasard. Elle me semblait trop innocente à mon goût pour paraître si inoffensif comme elle veut prétendre l'être. Maria cachait quelque chose et je tenais à savoir quoi, même si j'en avais déjà ma petite idée.

Ce qui m'agaçait le plus avec elle, c'était sa façon d'être si proche de Zéro comme s'ils étaient des amis de longue date. Oui, j'étais sûrement jalouse, mais qui ne le serait pas quand on avait peur de perdre l'être aimé. La ressemblance troublante entre ma chère mère et Maria avait commencé à amener des doutes et des questionnements sur notre relation, surtout sur le futur qu'elle pouvait avoir. Zéro recommençait à avoir des soupçons sur moi et pensais même que je lui tendais un piège avec Maria. Il n'avait plus confiance en moi et commençait à me voir d'un mauvais œil à présent. Il avait fini par mettre fin à notre relation d'un coup sans explications, brisant mon cœur en mille morceaux par la même occasion.

Assise sur mon lit, les jambes remontées contre ma poitrine. J'étais perdu dans mes pensées, retenant avec difficultés mes larmes qui voulaient sortir de mes yeux humides. Je me sentais trahi et abandonné comme une malpropre. Kaname avait eu raison, une fois de plus et j'avais du mal à l'admettre. J'avais eu entièrement confiance en Zéro comme une idiote. L'amour est vraiment un sentiment qui rend faible Je croyais fermement en ses convictions et propos qu'il avait si souvent murmurés à mon oreille entre deux baisers sur ma peau. Je sens les larmes coulaient le long de mes joues et finirent donc par craquer, posant ma tête sur mes genoux.

Quelques secondes après, j'entendis quelqu'un toquait à ma porte puis entrer ne recevant aucune réponse de ma part. Une voix que je ne connaissais que trop bien me sortit de ma transe quand son propriétaire vint glisser sa main dans mes cheveux. Kaname avait beau être quelqu'un de froid dans ses mots, il avait toujours ce côté protecteur, tendre et réconfortant avec ses proches. Il ne montrait pas facilement ses sentiments contrairement à moi et c'était cela qui faisait partie de son charme, lui donnant ce côté mystérieux et captivant.

« - Nathalie ? Qu'est-ce qu'il y-a ? Pourquoi donc ces larmes sur ton visage ?

- Ne fais pas genre Kaname, tu sais déjà ce qui s'est passé si Aido ou Seiren m'ont espionné. Et oui je suis au courant que tu me fais surveiller par tes chiens de garde.

- Je fais ça pour ta sécurité Nathalie et j'ai bien fait vus l'état dans lequel tu es actuellement. Je suis en effet informé pour ta séparation avec Kiryu, mais je tenais à avoir ta version des faits vus que ce râleur ne veut pas m'adresser la parole sans brailler mille et une injures sur ma personne. Tu sais très bien que je tiens à toi comme à la prunelle de mes yeux et je n'accepte pas qu'il te soit fait du mal et que tu souffres à cause d'un crétin pareil.

- Grande nouveauté que tu tiens à moi tient. Je croyais que ta sœur Yuki était plus importée que n'importent qui d'autres tes yeux. Aurais-tu donc changé d'avis ? Je ne te comprends pas Kaname. Tu joues avec tout le monde comme si nous étions des pions d'échiquier sur ton plateau. Tu calcules chaque coup à l'avance comme si tu préparais quelque chose de mauvais.

- J'ai conscience que tu m'en veux toujours pour ce que je t'ai fait dans le passé, mais ce n'était pas volontaire je te l'assure. J'étais un enfant à cette époque et je n'avais pas conscience du mal que je pouvais faire à ma propre cousine.

- Tu n'as jamais été méchant que ça soit avec Shiki ou même Yuki. Mais quand Ichijo où les autres venaient te voir tu étais gentil avec lui. Moi j'étais le vilain petit canard qu'on montrait du doigt parce que ma mère était un assassin de sang-froid. Je n'ai pas choisi de naître dans la famille Kuran et encore moins d'être né de l'union de deux grands vampires tueurs. Malheureusement, on ne choisit pas notre famille à la naissance, sinon j'aurais préféré naître dans une famille normale et sans problème.

- Tu le penses vraiment. Tu dis ça parce que tu as grandi sans amour et parents pour t'élever correctement. Tu n'as jamais pu rester au même endroit longtemps pour te faire des souvenirs ou de te faire des amis. Tes parents ne t'on jamais porte de l'attention comme tu aurais dû en recevoir pour une enfant de ton âge à cette époque. Il est vrai que la communauté vampire ne t'a jamais accepté pour le sang que tu avais en toi. Tu as été séparé très jeune de ta mère et élevé par la guilde Hunter avec la peur quotidienne de mourir et j'en ai bien conscience et je peux comprendre ta souffrance. Encore aujourd'hui, tu es constamment surveillé pour la dangerosité de tes pouvoirs, mais Nathalie avant d'être une Hio tu es aussi une Kuran et les Kuran sont au-dessus des autres et ne se laissent pas abattre. Je sais que tu es capable de te montrer forte et autoritaire. Je l'ai vu des milliers de fois quand tu te rebellais contre mes ordres et mises en garde. Aujourd'hui, j'aimerais que tu en fasses de même, pas pour les autres mais pour toi. Pour montrer que tu es une femme forte et courageuse qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui sait ce qu'elle veut. Tu ne seras pas abandonné, je serais toujours là pour te soutenir et te guider alors prend ta vie en main et montre qui tu es vraiment. Les larmes sont pour les faibles et les lâches. Tu mérites vraiment mieux que ce Hunter. Je tâcherais de t'aider à trouver l'homme qui te mérite et les misérables seront écrasés sous tes pieds, d'accord ? »

J'avais écouté mon cousin déblatère son monologue pendant de longues minutes sans dire un mot. C'était la première fois que je le voyais sous un autre angle et cela me plaisait beaucoup. Je me sentais rassuré et protéger avec ses propos et surtout sa façon de me regarder avec tendresse et compassion. Il avait raison, je ne devais pas me laisser abattre comme cela. Je valais mieux que ça. Je ne suis pas quelqu'un de faible, mais quelqu'un qui a du mordant. Je hochai finalement la tête et vins me blottir dans ses bras en fermant les yeux tandis qu'il me berçait contre lui, une caresse affectueuse sur ma tête. J'étais peut-être tombé dans un de ses nouveaux pièges, mais je n'avais plus de soutien et j'avais besoin de quelqu'un à mes côtés aujourd'hui.

S1 - Déteste-moi à m'en aimerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant