A la Fauxlie !

Chapitre 9

Je tombai dans un sommeil profond, dans les bras du Faucheur, son odeur remplissant mes narines.

La première chose que je remarquai : il n'était plus entre mes bras. J'ouvris les yeux, affolée. Aucune trace de Zack, le draps étaient froids. Je me relevai à la hâte. Le jeune homme était entrain de préparer un petit déjeuner princier.

Il m'accueillit avec un sourire rayonnant. Il s'approcha et déposa un léger baiser sur ma joue en me saluant. Autant dire une journée qui commençait très très bien. Pendant le petit déjeuner, une question me démangeait.

« Dis Zack.. j'avais une question.

- Uh uhm ?

- Pourquoi... pourquoi tu n'as jamais tué la femme qui vient te voir ?

- Haha tu crois que j'ai jamais essayé ? Il éclata de rire.

- Bah j'sais pas elle t'apporte de la bouffe quand même..

- Pff je m'en fous de ça ! Non non mais j'ai déjà essayé... plusieurs fois même ! Mais il y a un espèce de champs de force et je peux pas l'approcher. Ma faux est toujours bloquée... »

Plus tard dans l'après-midi, on toqua à la porte. Zack prit automatiquement son arme. Ce n'était pas normal que quelqu'un soit là. Puis la femme entra, suivit de ses ombres.

« - Qu'est ce que tu fais là ? Lança Zack menaçant. Il voulait que personne ne puisse entraver la si bonne humeur qui régnait dans sa petite maison.

- Hé bien quel accueil... J'ai quelques questions... Madleen...

- C'est bon j'ai compris je m'en vais. Mon ton était sec, et mon regard méchant.

- Non. C'est à toi, que je veux parler.

- Pardon ? S'exclama Zack en même temps que moi.

- Allez bouge, j'ai pas que ça à faire.

- Attends, viens une seconde. Me dit Zack. Il s'approcha et glissa un couteau dans ma poche le plus discrètement possible.

- Allez les amoureux, cracha la femme amèrement. »

Elle m'emmena un peu plus loin dans les ruelles. J'étais méfiante et évitais les questions en répondant vaguement. Devant moi, elle ne cachait que difficilement la rancune qui s'animait pour ma personne. Elle s'intéressait beaucoup au fait que j'ai pu tenir tête au Faucheur, mais surtout aux raisons qui nous avaient vidée de notre énergie, la veille.

Devant le pas de la porte, elle conclut que le lendemain, quelqu'un viendrait dans la journée pour venir me chercher. Elle ajouta qu'il était dans mon intérêt, et celui de Zack, que j'accepte de le suivre.

Je rentrai dans la maison, perdue. Je ne savais pas que faire. Zack me posait des questions mais je n'étais pas sûre qu'il faille lui en parler. Bien sûr, il me dirait de ne pas y aller, que c'était dangereux... mais je n'aimais pas le fait qu'elle s'intéresse à moi de si près. Toutes ces questions sur mon passé, ma santé mentale... il ne fallait pas qu'elle découvre mon autre visage.

Je décidai donc d'y aller, cela n'engageait à rien. Et puis, si c'était dans l'intérêt de Zack aussi...

***

« Hé Mad !

- Oui ?

- Hier... tu m'as appelé Zazou. (j'éclatai de rire)

- Je vois pas de quoi tu parles...

- Tututu, ne te défiles pas. (un sourire malicieux naissait discrètement sur ses lèvres, il préparait un mauvais coup)

- Zazou.... c'est mignon non ?

- Tss c'est ça ! Et demain tu vas m'appeler 'mon petit canard' ?

- Oooo tiens j'y avais pas pensé ! Et puis hier tu m'as rien dit quand je t'ai appelé comme ça..

- T'as profité d'un moment de faiblesse, traîtresse ! Je vais te faire passer l'envie.. »

Et c'est là que démarra une course poursuite dans la petite pièce. Je ne pouvais plus m'arrêter de rire. J'esquivais en le narguant « raté Zazou » et il repartait de plus belle. À un moment il réussit à m'attraper, et commença à me chatouiller. Puis le garçon me traîna de force sur le lit, où il me jeta.

« Allez au lit mademoiselle ! ». Je me tortillais dans tous les sens pour essayer de m'échapper. Du coup, il se positionna au dessus de moi, me bloquant les bras et les jambes.

Alors, nous ne rigolions plus. Nous nous fixions dans le blanc des yeux. Mon cœur battait la chamade. Il enleva son pull, toujours au dessus de mon corps. Puis il se baissa, encore et encore. Lorsque nos nez se touchèrent, nous nous regardions toujours. Et d'un coup... il bascula sur le côté, avec un sourire angélique. Il paraissait satisfait et heureux à n'en plus pouvoir.

J'étais toute rouge, alors je lui tournai le dos pour pas qu'il ne le voit. Il éteint la lumière et s'allongea juste derrière moi. Après deux minutes, Zack se colla à moi et posa sa tête sur ma nuque.

« Zazou j'ai chaud.

- Un peu de respect s'il te plaît je suis un serial killer !

- Peut-être, mais j'ai chaud.

- T'as qu'à enlever tes vêtements ! Je me retournai vivement et vis dans la pénombre ses dents briller.

- Tss même pas en rêve !

- Même pas en rêve ?? S'exclama t-il en surjouant son étonnement. Mais qu'est ce que je vais faire de mes nuits moi alors ?

- Rroooh fais gaffe je m'en vais hein ! Râlai-je en me relevant et en lui donnant un petit coup de poing dans l'épaule. Alors il enleva les couvertures et laissa juste un drap.

- Hé Mad, remets toi comme t'étais... j'étais bien.. »

Je m'installai et sentis instantanément la tête de Zack sur mon cou. Je fermai les yeux pour tenter de m'endormir. Mais une main se posa discrètement sur mes côtes droites, tandis qu'une autre se faufilait sous mes côtes gauches.

Lorsqu'il fut totalement plaqué contre moi, et que ses bras entouraient enfin ma taille, le garçon soupira de plaisir avant de me souhaiter une bonne nuit.

:)