Alanguie contre Dante, je sentis la caresse de ses doigts sur mon cou, à l’endroit où il m’avait croqué.
-Ton sang a des vertus étonnantes.
-Tu m’en vois ravie, ronronnai-je.
-Tu n’as plus mal ?
Je secouai la tête, mes cheveux venant chatouiller son torse. Plus aucune douleur musculaire, ni rien. A vrai dire, le sexe était peut-être plus curatif que sa morsure. Après tout, je n’avais pas reçu de balle, ni brulé. Seul le choc de l’atterrissage après le vol plané m’avait fait du mal.
Lui en revanche…
-Ta peau est toute neuve, gloussai-je en caressant son flanc, où je pouvais encore voir la discréte marque de la blessure.
-Mmmh… C’est grâce à toi.
-Hum… Excusez-moi, mais nous vous attendons.
Nous sursautâmes de concert. Au pied du lit se dressait un homme à la mise impeccable, vêtu tel un majordome du début du siècle précèdent.
-Vous êtes là depuis quand, vous !?!
-Rassurez-vous, la décence m’a poussé à attendre la fin de vos ébats. Maintenant, si vous voulez bien vous préparer… Nos chefs vous attendent depuis bien plus de temps que le requiert la bienséance.
Il ressortit, nous laissant sidérés.
-Heu… On ne vient pas de s’envoyer en l’air dans un lieu totalement inconnu ?
-Si, fit Dante en repoussant les draps. Nous ferions mieux de nous habiller.
J’attrapai ma robe blanche –un peu roussie aux entournures- à fleurs, enfilai mes bottes souples tandis qu’il se débattait avec sa chemise en piteux état.
-Il suffit juste de fermer un bouton du devant. Voilà. Comme ça, les deux bimbos de tout à l’heure arrêteront de te reluquer.
-Jalouse ?
-Exaspérée.
-Ma petite Hélène… gloussa-t-il en m’embrassant chastement. Tu es adorable. Allez, viens.
Le majordome coincé nous attendait devant la porte. Avec une dizaine d’autres personnes. Tous vêtus impeccablement de costumes, hommes comme femmes, ils nous observaient, une excitation d’origine inconnue faisant crépiter l’air autour de nous. Je resserrais mes doigts autour de la main de Dante. Je n'étais pas tout à fait rassurée.
Car selon toutes vraisemblances, nous nous trouvions dans le repaire de vampires.
Dante arborait une expression calme, quoique franchement menaçante dès que l'on me regardait. Pour ma part, je me collais un peu trop à lui. J’avais du mal à me fondre dans le rôle de la souris face à une horde de chats affamés.
Nous remontions des couloirs garni de vampires. Ici, tout était beau, en bois, du sol au plafond, avec de lourds chandeliers électriques fixés aux murs, projetant une lumière tamisée sur les lieux. Jusque-là, tout allait bien.
Mais quand nous arrivâmes sur une grande estrade, cernée de vampires, sur laquelle nous attendaient trois hommes à la mine grave… Une forme évanescente se matérialisa juste devant nous.
Avec un cri strident, je me jetai sur Dante, et m’y accrochai tel un koala à son arbre, le prenant par surprise.
Toute l’assistance éclata de rire, mais je ne m’en rendais pas compte. Dante, lui, poussa un soupire en tentant de me décrocher de lui.
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La Molaire du Zombie
ParanormalDante Thurston a tout : l'argent, la beauté, l'intelligence... Et une balle dans la tête. Hélène venait juste de retrouver cet amant du passé, lorsqu'elle assiste à son meurtre. Or, ce n'est pas le pire pour elle. Car pour une obscure raison, zombie...