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Après une nuit agitée, moi, Thomas, je me réveillai seul. Seul ? Louise n'était bel et bien plus là.

<< Louise ? >> Je l'appelai avec ma voix enrouée du matin. Je me levai et m'habillai de mes vêtements sales de la veille qui étaient restés éparpillés sur le sol de la chambre.

J'espérais ne pas avoir fait de bêtise. Même après nos deux mois de couple, Louise n'était pas encore à son aise lors de nos ébats amoureux.

<< Louise ? Rappelai-je.

- Oui Amour ? >> Ma petite amie entra dans la chambre avec une serviette de bain qui laissait seulement paraître ses épaules nues et ses longues jambes. Comme d'habitude, ses cheveux étaient lâchés et tombaient dans son dos. Un sourire radieux s'empara de mon visage.

<< Je voulais juste savoir ou tu étais. Tu as bien dormi ? >> Je l'attirai à moi et l'embrassai sur le front. Elle me repoussa doucement et rit légèrement.

<< Qu'est-ce que tu entends par "dormi" ?

-Du peu que tu as dormi, tu l'as bien fait ? Dis-je avec un sourire vicieux.

- Super bien. >> Elle se retira de mes bras et prit ses vêtements.

<< Je dois partir, Madison m'a appelée, elle ne va pas bien.

- Mais tu ne restes pas déjeuner ?

- Non désolée, je vais déjeuner avec elle.

- D'accord. Tu me rappelles ?

- Bien sûr.

- Je t'aime Louise.

- Moi aussi. >> Elle m'embrassa une nouvelle fois, finit de fermer sa chemise jaune et sortit de l'appartement sans se retourner. 

Oui, je pense avoir fait une bêtise : C'est la première fois qu'elle part aussi rapidement un matin. Elle n'était peut être pas si à l'aise que ça hier. Je passai par la salle de bain avant de rejoindre la cuisine pour regarder mon reflet. Mon cou était rempli de suçons. Certains étaient encore rouges, et d'autres avaient déjà pris une teinte violacée. Ma barbe avait déjà commencé à repousser. Je poursuivis donc mon périple jusqu'à la cuisine où je me servis un bol de céréales que j'engloutis comme si je n'avais pas mangé depuis huit jours. Une fois rassasié, je me posai sur mon canapé. Programme du jour : Marathon Netflix. Je n'eus même pas le temps de regarder trois épisodes, que le sommeil de la nuit précédente me rattrapa, et je m'endormis.

Elle était là, devant moi. Louise me regardait comme d'habitude avec ses beaux yeux. Son rire retentit dans ma tête et m'immergea d'une onde de bonheur indéfinissable. Cela faisait maintenant deux mois que nous étions ensemble. Seulement deux mois, et nous nous connaissions comme si ça faisait deux ans. Elle vint à moi et posa ses mains sur mon visage. Ses lèvres s'approchèrent des miennes doucement, m'embrassèrent, et glissèrent sur mes joues jusqu'à mon cou, puis mes épaules et mon torse. Ses longs doigts courraient sur ma nuque et le long de mon dos, le chargeant de frissons. Un téléphone à côté de nous se mit à sonner. Le visage de Louise se transforma, comme déchiré par la peur ou la souffrance - ou bien les deux - et... Et je me réveillai en sursaut.

"Drinng Drinng" 

Qui est le con qui osait me sortir de mon rêve ? Je me levai en poussant un grognement digne d'un zombie, et j'avançai jusqu'à la porte, l'ouvris violemment et me retrouvai face à Robin. Mon meilleur ami.

<<  Putain, je dormais.

- Ça se voit. >> Il entra sans rien demander et s'assit sur le sofa sur lequel j'avais passé... Quatre heures à dormir. Quatre putain d'heures, alors que j'avais un article à écrire pour le journal pour lequel je bossais.

<< Qu'est ce que tu veux?

- Une bière pour commencer.

Un rire m'échappa.

- Qu'est ce qui te fais rire?

- Toi. Tu me prends pour le pub du coin ?

- Peut-être bien. Où est Louise?

- Elle a rejoint une amie ce matin, pourquoi? >> Depuis que j'étais avec Louise, je soupçonnais Robin d'avoir un faible pour elle. Mais heureusement pour moi, ma dulcinée n'aimait que moi, et mon meilleur ami ne toucherait jamais à elle.

<< Oh... Juste comme ça ! >>

Après deux heures à bavarder, nous décidâmes d'aller en ville. C'est Robin qui m'emmena manger dans un resto qui faisait aussi café à l'autre bout de la ville, parce qu "On y mange bien." C'était d'ailleurs un coup de chance qu'à quatorze heures, le restaurant serve encore, car il n'y avait que nous pour manger. Mon ami se leva pour aller aux toilettes après que le serveur ait pris nos commandes. N'ayant rien d'autre à faire que de patienter, je laissai courir mon regard sur l'environnement qui m'entourait et mon esprit vagabonder, imaginer la vie de chaque personne présente. À une table en terrasse, il y avait deux personnes. Un homme, d'une trentaine d'année, habillé d'un T-shirt blanc qui moulait son torse, avec une barbe mal-rasée et un sourire de tombeur. Hum... Qui dit physique cliché, dit histoire clichée. Matt, ici présent - Alias Matthew - est en voyage d'affaire en France. La jolie rousse en face de lui, c'est... Valentine. C'est écrit sur le badge de sa chemise. Bon. Et bien Matt, qui est en voyage d'affaire, a malencontreusement bousculé Valentine, qui elle, est secrétaire dans le bureau où le beau et séduisant Matt travaille durant son voyage. Pour se faire pardonner de sa maladresse maladive, notre badboy, pas si bad que ça, a invité notre chère et tendre Valentine, qui est tombée sous son charme dès le premier regard. Elle bien-sûr,  n'a jamais connu plus grand amour que celui qu'elle a pour son chat Mozart (Car oui, Valentine est aussi fan de musique classique).

À l'intérieur du café, sous une vieille peinture de trois adolescents, un groupe de vieux s'est réuni autour d'un tas de photos. Ils ont été séparés pendant longtemps et depuis qu'ils se sont retrouvés, ils viennent tout les jours partager des souvenirs. Il y a Agathe, Jeanne et Robin. Robin a très mal vieilli.  À leur droite, un autre couple. Ils doivent avoir à peu près le même âge que Matt et Valentine, si non, moins. Le gars est blond avec des yeux bruns. La fille en face de lui (et dos à moi) à la peau sombre et de superbes cheveux bouclés. Elle porte aussi une chemise jaune super jol... Attendez. Une chemise jaune?

 Hey hey! Voilà le premier chapitre de cette dernière nouvelle, qui j'espère encore fois, vous plaira. 895 mots pour ce chapitre, donc on repart sur quelque chose de plus long. Malheureusement, le dernier chapitre et l'épilogue sont très courts, sorry sorry. Dimanche 9 décembre, ce livre sera terminé entièrement, et j'ai hâte. Vraiment hâte. 

A dimanche, pour le deuxième chapitre!!!

Chapitre corrigé.

DéchéanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant