Destiel UA ( Première Partie ) - Terminé

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Je me demandais si le fait de ne pas avoir envoyé de message aujourd'hui le fera réagir. J'étais certain qu'il les lisait, s'il ne le voulait pas il m'aurait bloqué et je l'aurais su. Où il m'aurait envoyé un message pour me dire de me taire ou quelque chose comme ça. Et je n'avais rien reçu. Aucune idée de ce qu'il pensait en revanche de tout ça. En fait, une part au fond de moi s'inquiétait de savoir s'il allait bien. Idiot, en effet. Totalement idiot, mais je n'arrivais pas à faire taire cette partie de moi. Et ça m'agaçait au plus au point. Parfois il apparaissait dans mes rêves et m'embrassait avec passion et comme un abruti je répondais.

Ce mois ci, toute ma sexualité avait été remise en question. Je ne comprenais plus rien. Pourquoi ses baisers me mettaient dans cet état ? Étais-je trop dans mon rôle comme les participants de l'expérience de Stanford ? Il y avait tellement de biais cognitifs qui pouvaient se développer dans ce genre d'environnement. Mais l'homosexualité ? Ce n'était pas un biais. Je ne pouvais pas "devenir" homosexuel à cause de Dean. Si j'apprécie ses baisers c'est que... C'est que...C'est que j'avais un problème ! Parce que je ne pouvais pas être homosexuel, tout simplement.

Je les considérais évidement comme les hétérosexuels ou autres, là n'était pas la question mais je ne pouvais tout simplement pas l'être. Je ne pouvais pas aimer un homme. Je me le refusais. Et un criminel ! Voilà, c'était sûrement l'adrénaline de la mission qui faisait cet effet, qui mélangeait mes sensations quand à ses baisers. Quand à son manque au fond de moi. C'était par amour du travail bien fait. Parce que je voulais finir cette mission proprement, tout simplement.

Mais aujourd'hui, je refusais de penser à lui, ce jour était spécial. Dean était un monstre, tout simplement. Tuer un jeune homme dans la fleur de l'âge, peut être qu'il avait des remords mais ça ne changeait rien à la disparition de Kevin. Après avoir pris mon courage à deux mains j'avais éteint la télévision et rangé tout avant de porter Charlie jusqu'au lit et l'allonger pour ensuite me glisser à mon tour sous les draps. Fatigué, je fermais les yeux pour rejoindre les bras de Morphée quand j'entends la porte s'ouvrir. Un léger bruit mais qui me fit ouvrir les yeux tout de même.

Je me redressa pour voir alors Dean dans la pénombre, à travers la lumière des multiprises. Je fronça les sourcils, me demandant si je devais faire semblant d'être intimidé ou autre. Je décide de ne rien faire en dehors d'allumer la lampe de chevet. Le problème est que malgré que je ne montre rien, mon coeur s'était emballé pour un rien, comme si le revoir déclenchait un sentiment d'euphorie que je tachais de taire au maximum. Je me leva en silence pour le rejoindre, voyant son regard passer de Charlie à moi. Quelle idée de venir aujourd'hui aussi !

-«Dean..? Ce n'est pas ce que tu crois... Elle est comme ma soeur.»

J'avais hésité à dire qu'elle était ma soeur mais quelques recherches et il aurait vu que c'était faux, cette partie n'était pas prévue, rien n'avait été fait là dessus alors mieux ne valait pas tenter. Je le regardais droit dans les yeux, la lumière étant derrière moi.

Je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel en l'entendant. Que croit-il ? Elle est lesbienne il n'a rien à craindre ! Je préférais étouffer les soupçons dans l'oeuf. Alors je réponds aussitôt.

-«Je t'assure. Pourquoi es-tu ici ?»

Pourquoi venir en pleine nuit sans prévenir pour aller directement dans la chambre ? Sa réponse m'arrache malgré moi un sourire, le genre de sourire idiot offert par la dopamine. J'avais raison, il avait vu mes messages. Et il avait beau dire ça, s'il pensait vraiment que c'était du harcèlement il m'aurait demandé de stopper. J'estompe ce sourire pour reprendre mon sérieux avant de répondre en lui montrant mon poignet qui avait toujours une attelle. Pour plusieurs mois ils avaient dit.