Destiel UA ( Première Partie ) - Terminé

-5-

PDV Cas:

Impossible de dormir. J'avais du dormir quoi ? Dix minutes à tout casser ? Bon quinze avant qu'un rêve, enfin souvenir vienne me réveiller en sursaut. Le visage tourné vers le plafond, je passais une main sur le visage. Je suppose que cela voulait dire que je ne dormirai pas cette nuit. Résigné, je prends l'ordinateur et le rallume. 3h20 du matin. Oh woaw. J'en ai de la chance dites donc. Je regarde le site de l'écoute du mouchard. Que devais je en faire ? Ils étaient encore en plein ébat ? Une seule façon de le savoir... J'allume pour entendre. Je n'entendais que des frottements. Je crois que... Il était en train de se rhabiller ou quelque chose comme ça. Soudain le micro grésille puis j'entends tres nettement un craquement de nuque. Qu'est ce que..?

Un frisson me parcouru l'échine alors que les mots de Dean me parvenait à travers le micro de l'ordinateur. Ce serveur était mort par ma faute. Cette pensée me torturait à présent l'esprit et c'est rapidement que j'éteignis l'ordinateur, perturbé. A peine l'avais je rangé que mon téléphone sonne. Je suis surpris étant donné l'heure et vois le nom de Dean s'afficher. Oups. Je décroche en prenant une voix ensommeillée et donc grave. Je me demandais s'il savait que j'étais derrière tout ça. Dès le premier jour ça ne serait pas très pro il faut se l'avouer. Alors quelle surprise de l'entendre dire qu'il avait besoin de moi. Mon cerveau carbure à cent à l'heure, il me fallait répondre et vite.

-«Eum... D'accord... On se rejoint où..? Tu peux venir si tu veux...»

Il me demande mon adresse et je lui donne celle d'ici. Je pars mettre un T-Shirt noir pour couvrir mon torse. Venir me voir à quatre heures du matin après avoir tué quelqu'un qu'il avait... Hm avec qui il avait pris du plaisir avec. Il voulait reproduire le schéma avec moi ? Il venait de tuer deux personnes dans la journée et il voulait venir chez moi ? Décidément, ce mec avait clairement un problème. Mais je me devais de jouer le jeu. J'avais le rôle le plus instable dans cette histoire à vrai dire. A tout moment tout pouvait basculer. J'entends des pas dans le couloir et prends ma mine à nouveau fatiguée. On ne m'avait pas recruté au service des infiltrations pour rien. Mais alors que je pensais l'entendre toquer, ce dernier ne se gêne pas et entre directement sans aucune forme de politesse. Je le regarde quand même bien étonné et vois ses yeux rougis par les larmes. Je suis intrigué pour le coup, pourquoi pleurait il ? Regrettait il d'avoir tué ce serveur ?

-«Que se passe t'il..?»

Je le vois foncer sur moi tel un prédateur, me bloquant la nuque avec l'avant bras. Je savais que quelque chose de ce genre allait arriver à un moment donné mais Castiel le savait. Pas Nathanaël. J'écarquille donc les yeux surpris et un peu effrayé. Si je devais mourir en faisant mon travail ça ne me dérangeait pas. Mais pas ici, s'il appuie son avant bras sur ma gorge je serais obligé d'agir. Mais non, c'est avec étonnamment qu'il me lâche la nuque pour ensuite agripper mon T-Shirt. Je le regardais droit dans les yeux, plus calme déjà, me demandant ce qu'il avait. La douleur dans son regard faisait écho à celle que je voyais parfois à travers mon passé. Il était torturé par quelque chose du passé, c'était évident. Cependant je ne saurais dire quoi et ce passé influençait le présent. Mais je doute que ce soit en bien, enfin j'en avais la certitude actuellement.

Son visage se rapproche du mien. Un baiser ? Encore ? Embrasser le... Le meurtrier de Kevin ? L'homme qui venait de tuer le serveur il y a moins de vingt minutes !? Je sens ses lèvres sur les miennes et reste complètement stoïque, figé alors qu'une tornade d'émotions faisait rage en moi, pire encore que tout à l'heure. De la rage, de l'envie, de la haine, de l'incompréhension, du dégoût face à ce meurtrier. Il me fallait pourtant me reprendre, la mission, toujours la mission en premier quoi qu'il arrive. Alors c'est timidement que je réponds au baiser avant que ce baiser ne me suffise plus. Je devais transmettre ma douleur, si pas par de la violence au moins par ce baiser. Alors ma main agrippa sa nuque pour que nos lèvres restent plaquées alors que ce baiser devenait langoureux, passionné par la colère qui m'habitait. Je me retiens tout de même de lui mordre la lèvre pour ne pas trop montrer mon envie de violence envers lui. Et j'appréciais ! J'appréciais ce baiser, ce qui me dégoûtait d'autant plus.