CHAPITRE VII.

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[-N'insultez plus jamais mon ami devant moi.]

Autour d'eux, plus personne n'osait bouger, et il n'y eut aucun commentaire. La scène avai perdu ses airs de combat de gladiateurs, pour devenir une sorte de scène de crime. Cependant, Reiner ne se démonta pas. Il ramassa son sac de grains et traça sa route, comme s'il avait simplement demandé son chemin. Bertholdt le suivit en silence. Quand il jeta un regard derrière lui, il vit plusieurs villageois attroupé autour de l'homme qui gisait toujours dans son sang.

-Reiner, a dit Bertholdt alors qu'ils attachaient chacun un sac sur leur cheval. Tu n'aurais pas dû. Tu aurais pu t'attirer de sérieux ennuis.

-Ca me fait une belle jambe, a répondu l'autre en se mettant en selle. Je me fous pas mal de ces gens-là, surtout quand ils sont irrespectueux comme ça.

Leurs chevaux marchaient côte à côte.

-Tu n'as pas à voler à mon secours comme ça, je ne suis plus un enfant.

-Si je ne l'avais pas fait, tu serais encore aux griffes de la petite bande de voyous, je te rappelle.

-Je t'ai déjà remercié. Qu'est-ce que tu veux de plus, à la fin ? Je ne veux plus t'être redevable !

Reiner ne répondit rien, il sembla quelque peu vexé. Il croisa même les bras, lâchant les rênes de son cheval.

-Tu sais quoi, Bertholdt ? Tu m'énerves ! Tu ne comprends rien, tu ne vois rien non plus. Si l'attitude que les gens ont envers toi me mets autant en rage (le brun se rappela alors la lueur de folie dans les yeux du blond quand il frappait quelques minutes plus tôt), c'est parce que je t'aime bien. Je ne supporte pas que quelqu'un puisse te faire du mal. Et quand j'ai vu que ce...ce bougrelat allait te cogner j'ai...perdu le contrôle.

Il avait parlé tellement vite que Bertholdt eut du mal à assimiler tout ce qu'il avait dit. Il ne répondit rien.

-Tu comprends, a reprit Reiner en agitant les bras pour illustrer ses paroles à la manière d'un homme politique. Depuis qu'on se connaît, je me sens responsable de toi, j'ai envie que tu sois avec moi plus souvent, j'ai envie de savoir ce que tu fais, comment tu vis, j'ai envie de passer du temps avec toi, j'ai envie de tout savoir de toi ! Qu'est-ce que tu fais quand tu ne travailles pas ? Est-ce que tu préfères la vanille ou la lavande pour te parfumer ? Comment s'appelle ta mère, est-ce qu'elle prend soin de toi ? Où est ton jardin secret ? Comment est ta chambre, est-ce que tu dors bien ? Est-ce que...

La tête de Bertholdt allait exploser. Il y avait trop d'informations à traiter d'un coup, tout allait trop vite. Pourquoi Reiner s'emballait-il autant ? Pourquoi cela semblait si facile à dire pour lui ? Il ne trouva rien d'autre à dire que :

-La vanille.

-Quoi ? a bredouillé le blond, comme si on l'avait surpris dans un moment intime, comme si depuis tout à l'heure, il avait tenu un monologue, oubliant la présence du brun.

-Le parfum que je préfère. C'est la vanille, plutôt que la lavande.

Reiner éclata de rire. Un rire sincère, profond, qui traduisait tout ce qu'il ressentait.

-Je t'aime vraiment bien, Bertholdt Hoover.

Le concerné se mit à rougir jusqu'aux orteils. Est-ce que c'était vraiment en train d'arriver ? Au bout d'une quinzaine de minutes, leur village apparut à l'horizon.

-Tu sais, je ne sais pas si je t'ai vraiment montré tous les aspects de ma chambre, a dit Reiner avec un sourire aux lèvres en fixant le brun.

-Mais si, j'y suis déjà allé et...

Quand il comprit, Bertholdt se cacha la tête dans ses mains, confus et très gêné. Il était redevenu si timide...Un rire nerveux franchit la limite de ses lèvres.

-Je me disais, qu'il y a sûrement des endroits que tu n'as pas eut le temps de voir...

Puis, sans attendre de réponse, Reiner lança son cheval au galop et prit les devants. Bertholdt, dont la température corporelle avoisinnait celle d'un volcan en éruption, le suivit sans hésitation.

La chambre n'avait pas changé. Sauf le portrait, qui avait disparu. Bertholdt se tournit vers son ami, qui le suivait.

-Où est passé le tabl...

Il ne put achever sa phrase, car le blond avait écrasé ses lèvres sur les siennes. La surprise le saisit alors, si fort qu'il crut que ses yeux allaient quitter leurs orbites. La bouche de Reiner était ferme et sucrée, comme s'il avait mangé une orange, ou quelque autre fruit. Quand des mains se glissèrent dans ses cheveux, il se sentit frémir de la tête au pieds, et un léger soupir lui échappa, ce qui fit sourire l'autre. Finalement, il lui rendit son baiser, sans savoir vraiment quoi faire ensuite. Il avait bien une idée, mais il n'avait jamais rien fait, et se sentit vite perdu, à ne pas savoir quels gestes étaient les bons.

-Je...a-t-il dit en se déttachant. Je...

Reiner lui fit un sourire compatissant, et lui dit d'une voix si suave que le brun crut qu'il allait se liquéfier sur place :

-Je vais te montrer, t'inquiète pas.

Puis, avant de l'embrasser encore, il demanda :

-Tu veux...?

Bertholdt acquiesca et le regarda en battant des cils, Reiner se mordit la lèvre, tandis qu'un feu d'artifice semblait pétiller dans ses yeux. Leurs corps se manifestaient déjà.

Il lui prit les épaules doucement, et le fit reculer de quelques pas. Quand ses genoux rencontrèrent le lit, il s'y laissa tomber, et rebondit un peu avant de se stabiliser. Il vit alors son ami se mettre délicatement à califourchon sur lui, puis lui déposer une multitude baisers dans le cou, puis sur le haut du torse en tirant sur le col de son vêtement. Il était pétrifié par tant de nouveauté. Mais c'était du bon, même du très bon stress. Il respirait bruyamment, essayant de se contenir, mais ce fut plus fort que lui, et il gémit faiblement, ce qui fait grogner le blond dans son cou.

[Bon ! Je pense que vous vous doutez un peu de ce que sera la suite ! Je suis pas experte en "lemon" mais j'aime bien en écrire quand même !

Pour ce qui est du chapitre, sachez que j'adore le mot "bougrelat" pour désigner un malfrat et l'expression "ça me fait une belle jambe" vraiment ça me fait trop rire :') J'espère que ce rapprochement entre nos deux héros vous plaît !

Comme toujours n'hésitez pas à voter et à commenter, je suis très satisfaite de votre activité et surtout votre fidélité ! Malheureusement avec les cours qui ont repris sérieusement, les chapitres risquent d'arriver un peu plus espacés Mais je continuerais à poster régulièrement ne vous inquiétez pas !

Bonne journée/soirée/nuit !]

[REIBERT] Comme un éclat d'or... [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant