Cette fois-ci, on s'est un peu déplacé. On se trouvait dans un quartier totalement saccagé.
Moi : Muhammad, pense tu qu'il ait signe de vie ici ?
Muhammad : Je ne sais pas Djamila, mais ça m'étonnerait.
En effet, Y'avait que des débris, des maisons effondrés et bien évidemment, du sang partout.
On faisait le tour mais rien, aucun signe de vie.
Muhammad (en me prenant la main) : Aller on n'y va rejoindre les autres.
Moi : Oui.
On a posé quelques pas, et c'est comme si j'entendais une voix.
Muhammad : pourquoi tu t'arrêtes ?
Moi: T'entends rien ?
Muhammad : mais non
Moi : mais si, ça vient de ce côté là
On s'est dirigé là-bas
Moi: tu entends?
Lui: en effet, c'est comme si.. quelqu'un qui récite le Qur'Ane ?
Moi: exactement
La voix venait de l'autre côté du bâtiment qui se trouve devant nous.
J'ai dit bâtiment ?
Ajoutons juste le mot "effondré ".
On l'a traversé et j'ai failli trébucher.
Moi: Ya Allah!
Lui: attention où tu mets les pieds
On n'est passé sur les débris de briques et tout au fond, on vit un jeune garçon qui doit être dans les 8 ou 9 ans.
Il récitait la Surate "Qiyaama ".
La tête entre ses genoux levés, il m'avait l'air d'être si triste.
Il récitait, avec une voix douce. Et dans sa voix, on sent de l'innocence.
Il leva ses yeux vers nous.
Il avait des yeux verts émeraudes. Et dans ses yeux, on voyait un être innocent.
Il nous a sourit, et sans doute, son sourire témoigne son innocence.
Tout de cet enfant reflète l'innocence.
Même avec ses taches de fumées noirs sur son visage, et de ces nombreuses égratignures, sûrement à cause des bombardements.
J'ai vu cet enfant, et j'ai su qu'il a souffert.
Mais même en souffrant, il garde le sourire. Et la plupart des gens que nous rencontrons ici gardent le sourire, même en ayant une vie vraiment triste.
On s'avança vers lui.
Il s'est levé et nous serra la main. Je me suis baissée et lui fit un bisou sur le front.
Lui(en français) : Vous m'avez l'air gentille madame.
Muhammad : tu parle français ?
Lui: Oui, mon père est Français, c'est ma mère qui est Syrienne. Et j'ai vécu deux ans en France.
Moi: et pourquoi tu es là, tout seul ?
Il fit un cercle avec sa main.
Lui: Tout ça, c'était notre maison.
Muhammad : et où sont les membres de ta famille.
Lui: vous même vous savez (avec un air triste)
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Djamila, Allah m'a guidée! {En Correction}
Espiritual_{Cette histoire est en correction. Donc, pour ceux qui l'avaient déjà terminée, s'il arrive que vous vous perdez dans une seconde lecture, sachez que je suis entrain de la reécrire petit à petit. Puisque je l'avais écrite juste en un coup de tête (...