Assise sur une chaise elle met le nez dans des feuilles amassées pendant des années. Des cours, des dessins, des poèmes glauques oubliés dans un coin.
Le besoin de renouveau oblige, elle attrape toutes ces feuilles par paquets et les jette à terre sans le moindre scrupule. Elles s'écrasent au sol dans un bruit étonnamment soulageant.
À mesure que le tas grandit, le cœur de la jeune femme se fait moins lourd, plus léger.
Ayant enfin trouvé le remède à ses maux, elle continue sur sa lancée et lance feuilles après feuilles, cahiers après cahiers.
Elle relit parfois quelques lignes, comme un dernier au revoir.
Adieu les poèmes d'amoureux ! Adieu les dessins sanglants ! Adieu les mauvaises notes dues à une dépression installée depuis trop longtemps ! Adieu les mots d'amitiés qui ne durent jamais ! Adieu à toutes ces choses qui ont bouffé son existence pendant trop d'années, elle veut se sentir vivante.
Elle se coucha cette nuit là l'esprit un peu moins tourmenté. Les feuilles étaient toujours éparpillées au sol tels des pétales chues de leur fleur. Demain, il n'en resterai rien, les pétales brûleraient et ne réapparaîtraient jamais.
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Psycho
PoetryÉcris chez moi tard le soir ou tôt en cours, ces quelques poèmes me tiennent à cœur. À travers ceux-ci découvrez la fille que j'ai été et celle que je suis devenue. Apprenez à me connaître à travers mes mots qui en disent bien plus que tous le rest...
