Tout commence lorsque Jungkook tombe amoureux d'une mélodie qui émane d'une vielle maison. Quand il trouve la porte de la demeure ouverte, il ne manque pas une seconde pour y entrer
- jιĸooĸ [지국]. ⚣
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Comme à son habitude, JungKook est allongé sur le sol froid du toit de sa maison. Nous sommes en fin d'après-midi et ses yeux amorphes se perdent dans le ciel d'automne rosé. Les nuages de différentes tailles le parsèment joliment, tandis que le coucher de soleil orange embellit le tableau. Des petits oiseaux traversent le manteau couleur pêche qui s'étend au-dessus de lui et l'air frais lui caresse délicatement le visage telle de douces caresses. Tout ceci l'apaise énormément et il se laisser aller en fermant les yeux. Observer le monde qui l'entoure, la nature, est devenu pour lui quelque chose de presque vital. Il ne comprend d'ailleurs guère les gens qui ne prennent pas le temps d'admirer ce que mère nature a crée pour eux, toutes ces infimes choses, ces petits détails qui changent tout.
Soudain, la voix stridente de sa tante le ramène sur terre, brisant ce doux cocon de sérénité qu'il s'est durement fait. Le jeune homme soupire puis se lève difficilement du sol et marche d'un pas las jusqu'aux escaliers qu'il dévale ensuite en vitesse pour rejoindre sa tante qui se trouve, probablement, au salon, tranquillement allongée sur son sofa en train de regarder une émission de télé futile, qui ne sert qu'à gaspiller le temps des gens.
- JUNGKOOK ! Crie-t-elle pour la énième fois.
- c'est bon, pas la peine de crier, je suis là, soupire l'adolescent. Que puis-je faire pour toi ?
- ne me dis pas que tu étais encore sur le toit à ne rien faire, souffle la femme. Rends-toi utile pour une fois. Je ne sais pas, moi, vas faire la vaisselle ou le ménage. N'importe quoi, mais fais quelque chose, bon sang !
- mh..
Le jeune homme se dirige vers la cuisine et commence à sortir les ingrédients pour cuisiner un des délicieux plats dont il a le secret avec un léger pincement au cœur. Il vit actuellement chez sa tante et son mari, en raison de ses parents qui travaillent en Amérique. Ses géniteurs ne reviennent que rarement et lorsqu'ils le font, ils restent que pour trois ou quatre jours mais font comme s'il n'avait jamais existé. À croire que leur fils ne veut rien dire pour eux. Quels parents indignent de ce nom. Ajoutez à cela que sa tante le prend pour un domestique et lui fait faire toutes les taches ménagères ainsi que la cuisine.
Avant, il restait chez son grand-père. Avec lui, il apprenait beaucoup de choses sur la vie en général et comment réagir dans différentes situations. Il l'a aidé à prendre du recul sur quelques problèmes et à devenir plus mature et réfléchit. C'est son grand-père qui lui a d'ailleurs transmis l'amour de la lecture et cette vision philosophique du monde. Il a gagné beaucoup de valeurs à ses côtés, comme la tolérance ou encore son inconditionnelle gentillesse. Mais hélas, comme les gens le disent si bien, les meilleures personnes partent le plus tôt ; le vieil homme est décédé il y a deux an d'un cancer du sang. Cela a énormément affecter JungKook qui me voyait plus le bout du tunnel, il a alors dû se remettre de cela seul et faire son deuil. C'est donc pour cela que depuis ce malheur, il se retrouve chez la sœur de sa mère à subir des rabaissements constants. Une larme solitaire faillit perler le long de la joue de JungKook tant la présence du seul être qui le comprenait dans ce monde lui manque. Il y a des souvenirs qui ne demandent pas de mémoire, on les porte en soi comme un parfum qui vous colle à la peau, tellement ils sont gravés dans votre âme, d'une empreinte olfactive à jamais.
Du haut de ses dix-sept ans, l'adolescent se retrouve avec une vie est semblable à un mini désastre ; il fait partie de ces gens qui n'ont pas eut de chance dès la naissance, mais que, peut-être les cieux gâteront généreusement dans le futur. Mais ça, personne ne voit car il est très poli et sourit tout le temps. Il sourit parce qu'il pense que si l'ont cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du véritable, du matériel. Sa douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée. C'est un négationniste de lui-même.
Lorsque JungKook termine son ménage, il part servir le souper à son égoïste tante et son mari, n'ayant pas faim, il préfère se rendre dans sa chambre et lire un bon livre, histoire de s'évader de cette réalité qui lui colle à la peau. Les bras de Morphée le kidnappent finalement au bout de deux heures de lecture, le livre sur son torse et les yeux lourdement fermés.
