4- Leïla

Chapitre 2

Je souris en me souvenant de la façon dont ses merveilleux yeux verts m'avaient observé, de nos retrouvailles tous les jeudis à 4h au parc où nous discutions et jouions. Cette gamine avait été ma bouffée d'oxygène quand Rose m'avait quitté, et je l'ai aidé en retour. Grâce à elle, j'ai pu revivre, retrouver un sens à ma vie et grâce à moi, personne ne lui fera jamais de mal, son esprit et son corps sont désormais hors d'atteinte pour qui que ce soit. J'arrive à côté du lac. Je gare ma voiture et attend 11h30, l'heure à laquelle Victor arrive. Je l'ai repéré le jour où il accompagnait sa copine à son rendez-vous chez moi. Oui parce que je suis réellement psychiatre. Quand j'ai vu cette femme ordinaire arriver avec cet homme, je n'ai pas compris comment il pouvait la supporter mais j'ai bien compris en revanche comment elle, elle pouvait rester à ces côtés. J'ai tout de suite succombé à ses yeux d'un gris lumineux et sublime et j'ai su qu'il devait faire partie de ma compagnie au moment où ses iris ont croisés les miens. Alors quand sa copine, entre deux confidences, me révéla que son mec faisait son footing tous les dimanches à 11h30 au lac, j'ai su que c'était mon point d'attaque, là où je le retrouverai et où mon plan se déroulera. Au début il est vrai que j'ai hésité à faire entrer des hommes dans ma compagnie, vis à vis de leurs testostérones trop grande mais c'est Théo qui m'a convaincu, puis après réflexions faite, un homme et une femme n'ont de différent que leurs enveloppes corporelles.

--------- un mois et deux semaines auparavant --------

Je suis tellement heureuse. Élise est enfin prête ! Après ces deux longues semaines, j'ai pu tous assembler. Elle est exposée sur son nouveau socle, magnifique et parfaite. La lumière mettait en valeur ses yeux vert, certes un peu rétrécis à cause de la déshydratation, mais toujours aussi vert et splendide. Je suis fière de moi. J'ai parfaitement réussi à retranscrire la véritable forme que nous avons tous. :
- " Alors ma chérie ? Et tu contente de ta nouvelle apparence ? Tu es bien plus belle comme ça ! Puis désormais on restera amies pour toujours ! Personne ne nous séparera. "
Elle secoue son petit crâne de haut en bas et sourit en confirmant qu'elle se sent bien mieux ainsi, qu'elle se sent elle même. Allez, je vais boire un coup au bar de la ville, en honneur de ma compagnie qui compte déjà deux personnes. Je ne m'arrêterai pas là ! Je veux une compagnie nombreuse et pleine d'amies avec qui parler et à admirer. Je monte mes escaliers et me dirige à pieds au bar, en réfléchissant a qui je pourrais bien intégrer à ma troupe. Je m'assois à la terrasse et commande un martini. En le buvant, je me délecte de ma nouvelle amie et du beau travail que j'ai accompli. Une fois mon verre a demi avalé, je me mis à observer les gens autour de moi, cherchant un visage et une personne intéressant qui pourrait intégrer mon cercle très restreint d'amies. Mais je suis déçue. Ils sont tous vide, sans intérêt, déjà ruinée par leurs égos surdimensionnés. Puis j'aperçois un garçon d'environ 16/17 ans, plutôt grand. Lui aussi semble bouffé par la connerie mais un truc chez lui semble avoir terni, à mon plus grand bonheur, son ego.. la tristesse je dirais. Puis en l'observant mieux, je me rend compte que je le connais, c'est le frère de ma compagne !! Mon dieu comment n'ai-je pas pu le reconnaître? Il passe en boucle à la télé depuis que son idiote de mère cherche mon amie pour me la voler! Soudain ses yeux bleus océans migrent vers moi et me reluquent, en particulier la poitrine, avant de se reporter vers son tel. Ok. Il ferra parti des nôtres. Élise sera contente puis je connais déjà son point faible, le corps des femmes. Hélas.. je sens que la manière dont il va falloir que je m'y prenne pour l'avoir va être la plus désagréable de ma vie. Depuis les assauts de ma mère sur mon corps.. je n'ai jamais retenter de contacts charnels avec personne tant la peau, les sexes et les pensées salaces des humains me dégoûtent. Mais je ferrai tout mon possible pour avoir les amis que je mérite et il a besoin d'être sauvé de la connerie des hommes. Je prend la chaise et me dirige vers sa table, en me dictant les paroles à lui dire.
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Ouais, Théo était une cible facile. Appeler sa meuf avant notre ébat avec son propre portable a été la parti la plus amusantes du plan. La pauvre chérie, elle était décomposée aux infos. Tout comme la mère qui s'est suicidée il y a quelques jours d'ailleurs ! Bah, elle a toujours été conne. Laisser sa fille seule pendant une heure dans un parc.. qu'elles mère digne de ce nom ferait ça ? Puis ses enfants sont bien dans ma compagnie, je prends soins d'eux. Je vois le van noir de Victor arriver. Je me recoiffe rapidement et en faisant un clin d'œil à mon reflet, part conquérir mon quatrième compagnon.