Chapitre 4

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Une fois sur que le petit Victor est endormi, je le traîne du mieux que possible en le tirant par les bras dans la chambre où j'avais enfermé Élise durant son unique nuit ici. Je me souviens que j'avais prévu de la garder plus longtemps, pour profiter de sa présence, peut-être même l'élever comme ma propre enfant. Mais bon, elle m'a déçu en me fuyant, j'ai vite compris qu'elle ne saisissait pas que je faisais ça pour nous. Au moins maintenant, elle comprend. Je pousse la porte entre-ouverte avec mon pied en le tirant jusqu'au lit et, après mettre assurée que la fenêtre en plexiglas était fermée et ouvrable que de l'extérieur, je ferma la porte en métal et les nombreux cadenas accrochés dessus. Je me laissa glisser le long de la porte métallique et expira tout l'air de mes poumons. Mon dieu qu'il est lourd ! Mais il est parfait, comme les autres. Je me redresse et me recoiffa puis pris le chemin du lac, à pied. Le trajet n'est heureusement pas trop long et je suis relativement bonne marcheuse. Une demi heure après, je rejoins ma voiture et, une fois assise dedans, prends le temps de respirer et de me reposer. En tous, nous serions bientôt 5. Je grimace.. je déteste les chiffres impairs. Il faudra que je trouve quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui sera notre dernier compagnon. 6 c'est suffisant, c'est parfait. Mais bon, occupons nous déjà de celui ci, vu sa masse musculaire, il va avoir du boulot. Je démarre et durant le trajet, organise dans ma tête le rituel d'intégration que j'ai déjà réalisé 3 fois. Avec Élise c'était facile, par sécurité je l'avais calmé avec une forte dose d'anestésiant. C'était la première fois, je voulais pas prendre de risque. Avec Théo j'ai voulu tenter de le garder lucide pendant le rituel mais il était trop agité, il m'insultait, voulait que je lui rende sa sœur, c'était pas possible de travailler comme ça alors j'ai finis par l'euthanasier aussi. Mais Rayna a été super ! En échange de ma promesse de laisser ses filles tranquilles, elle n'a pas bougé et m'a laissé faire. J'ai pu discuter avec elle lui expliquer la merveilleuse histoire d'amitié qui nous attendait. Elle semblait sceptique mais je sais qu'ils ont tous compris désormais, qu'ils sont bien mieux comme ça, avec moi et eux-même. J'aperçois ma maison. Je gare ma voiture, ferme mon portail et me dirige vers la fenêtre en plexi' de ma chambre d'amis. Je vois Victor dormir, encore. Les somnifères sont vraiment pas mal, en y pensant, j'aurais dû utiliser cette technique pour Théo et Rayna, j'ai pris un risque en les frappant. Mais bon, heureusement rien ne fut abîmé. Ça aurait été plus compliqué pour tout reconstruire. Je rentra dans ma maison, partis vers ma cave et descendis les escaliers en allumant l'ampoule. Je passe devant mes compagnons. Élise dort mais Rayna et Théo discute. Je les salue en chuchotant, pour pas réveiller la petite :
- " Coucou ! Victor est là haut ! Je prépare la salle et il sera bientôt à vos côtés."
Théo est heureux de ne plus être le seul mec, quand à Rayna, elle est enchantée d'avoir quelqu'un de son âge bientôt parmi nous. Je suis contente de les voir si enthousiaste. C'est le cœur plein de bonheur que je pars préparer mon matériel. Je sors ma table en inox, mes liens de serrage, mon anesthésiant, l'eau que je ferrai chauffer au dernier moment, les grains de riz, mes produits et mes outils. Voila, tous est prêt. Je remonte chercher mon compagnon. Il dort toujours et est aussi lourd qu'avant. Je le tire par le bras et fais attention dans les escaliers. Je le prend sous les aisselles et descends tant bien que mal. Ce serai dommage de lui casser quelque chose, si près de son entrée à nos côtés. Je le hisse sur la table, lui retire tous ces vêtements et l'attache solidement au niveau des poignets, des pieds, du tronc et de la tête. Je vais essayer de le garder vivant jusqu'au commencement du rituel, je veux parler un peu avec lui, lui faire comprendre la situation. Mais il est costaud, s'il bouge trop, il pourrait se casser les poignets ou même péter les liens. Alors je prépare la seringue pour le calmer, comme j'ai fais avec Théo. C'est dommage, d'en arriver à conclure tout contact si brutalement. Mais bon, tant pis, si c'est nécessaire je le ferrais. Je claque Victor pour qu'il se réveille :
- " Allez ! On se réveille ! "
Il ouvre difficilement les yeux :
- " Mais.. où je suis bordel, qu'est ce que je fais attaché mais.. "
Il tourne la tête et croise mon regard amusé :
- " Vous ?? C'est vous qui me retenez ? Libérez moi ! Vous êtes tarée ! "
Il se débat :
- " Calme toi Victor s'il te pla.. "
- " Fermez la !! Libérez moi ! "
J'entends les liens craquer ! Il va tout péter !! Vite, je saisis la seringue et injecte le produit dans son organisme :
- " Tant pis.. tu me déçois.. mais bon, on se retrouve après le rituel Vic'. "
Il essaye de parler mais son visage s'affaisse sans qu'il n'y puisse rien. J'embrasse son front et souris. Et de 5.

4- Leïla Où les histoires vivent. Découvrez maintenant