Partie 2

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Le soir comme prévu Karim vint chez moi ...

- alors c'est quoi la suite ?

- Comment ça? J'ai du mal à te suivre Karim.

- Nous avons le BAC! Les études supérieurs maintenant...

- Owhh moi je crois que je serais à Zinder.

- Ah moi je veux faire droit, Niamey c'est trop pour moi et je ne veux pas être une charge de plus pour mon père, alors je suis plus pour Tahoua.

- Droit heiin!

- tu sais bien que j'en rêve vraiment de faire ça.

- Et ton père dans tout ça, il en pense quoi ?

- Il suit la volonté de son fils je sais qu'il ne peut rien m'imposer.

- Uhmm Oui je vois, Mais avant tout ceci tu sais que nous avons des dossiers de bourses à préparer.

- Oui Pour ça t'inquiète pas...

Notre discussions était tellement longue que nous n'avions pas vu le temps passé... Jusqu'à ce que mon père vint nous dire:

- Uhmm Boukar il se fait tard là, Karim devrait rentrer sinon le mieux serait qu'il dort ici ce soir. La ville n'est pas sûr la nuit.

- oh non non tonton j'ai promis à mon père que je vais rentrer alors je crois que je devrais me mettre en chemin.

- Okay d'accord! Tu lui passe mon salam.

- Je n'y manquerai pas Insha Allah.

Puis mon père retourna dans la maison nous laissa au dehors...

- Ehh bien ton père il a raison heiin! C'est déjà 21h je vais partir.

- D'accord on y va je t'y accompagne...

- On se dit à demain Insha Allah.

- okay d'accord! Fait attention à toi.

Karim s'en alla et quant à moi je suis allé me coucher ... Il se faisait tard et mon frère n'est jusqu'à présent pas rentré à la maison. Je m'inquiétais pour lui, mais je savais qu'il devait être là bas en train de traîner avec ses amis.

Dans la peau de Idi (Frère de Boukar)

Ce soir là mes amis et moi avions fait un pari fou de rester en ville jusqu'à l'heure du couvre feu. Afin de défier l'autorité, juste pour voir ce qui allait suivre... Mais ce soir là, il s'est passé quelque chose d'inhabituelle.

Les agents de sécurité étaient sortis plutôt que prévu car y'avait eu un incident. Nous fûmes pris de poursuite par des militaires qui nous avaient averti de rester sur place.

Issia lui proposa de fuir, mais Ousmane n'était pas du même avis, car lui proposa qu'on se rend sans aucun incident. Mais Issia pris la fuite, c'était un réflexe pour nous de le suivre car on ne pouvait rien.

Voilà que nous nous sommes engagés dans une course avec les forces de l'ordre... Parmi ces derniers on pouvait entendre:

- ARRÊTEZ- VOUS SINON NOUS ALLONS OUVRIR LE FEU SUR VOUS!

Aucun effet, la course continua ... Arrivé à un virage qui mène jusqu'à chez moi on croisa Karim l'ami de mon frère. Nous voyant fuire il en fit pareil, le voilà aussi engagé dans cette course alors qu'il ne sait même pas ce qui se trame.

Les forces de l'ordre derrière décida alors d'ouvrir le feu. Un seul coup de feu et le voilà à terre quant à nous, on réussi à atteindre chez moi.

Karim s'est fait tué ce soir là.

Le lendemain matin, mes amis quittèrent très tôt la maison avant que même quelqu'un d'autre ne les voit. Je n'ai rien de ce qui s'est passé hier soir à Boukar, pas même que il s'est fait tuer.

Le matin même le père de Karim (Daouada) se rendit chez nous, pour voir mon père...

- Bonjour Monsieur Sidik

- Bonjour Daouada Comment tu vas ?

- Ah Alhamdoulillah ça va...

- Mais que me vaut l'honneur de cette visite de bon matin?

- Uhmm Oui je suis venu parler à Karim avant de rendre au marché.

- Karim!!! Hier oui il était là mais je crois il est rentré, il n'a pas passé la nuit ici!

- Ah bon??

- Bon attend j'appelle son ami peut-être y'a quelque chose dont je ne suis pas au courant.

- Ah Oui Oui ! Ça serait mieux...

Mon père appela Boukar qui était encore en train de dormir. A son arrivé il fit savoir à son père que Boukar était rentré et qu'il n'avait pas passé la nuit ici. Ils étaient tous surpris car ce n'est pas dans ses habitudes de ne pas dormir à la maison. Ils se posaient tous des questions, alors que j'avais la réponse à leur interrogation.

Mais leur raconter tout risque de tout ramener à nous, et on sera impliqué dans une sale affaire.
Le hasard a fait que le père de Karim reçu un appel venant de la compagnie militaire le convoquant. Il fut accompagné par mon père ainsi que mon frère.

Une fois arrivé à la compagnie:

- Bonjour Chef...

- Uhmm c'est qui monsieur Daouda entre vous?

- C'est moi chef!

- okay d'accord et ce jeune homme?

- C'est l'ami de mon fils ...

- Ah Oui justement le garçon qui a été abattu hier c'est votre fils?

- Quoi!!!!

- Heiin!!!

- Soubahanallah!!! Mon fils abattu? Mais de quoi tu parles chef??

- Il a été identifié avec un groupe de bandit hier nuit lors de la patrouille. Il était avec eux dans la course après plusieurs sommation ils ont refusés de coopérer. Les agents étaient dans l'obligation d'ouvrir le feu.

- Mon fils ne fait rien de tout ceci. Voilà son ami juste là à côté il peut témoigner. Monsieur vous faites sûrement une erreur ce n'est pas mon fils non non non !!!!

- Désolé mais on invente rien c'est les faits comme ça... Nous avons pu vous contactez même grâce aux papiers qu'il avait sur lui.

Mon père et mon frère étaient tous surpris, quant à son père il n'arrivait à croire que son fils s'est fait tuer pour quelque chose qui était un accident. Les jours qui suit le corps de Karim fut remis à son père afin qu'il fasse son deuil.

Daouda était meurtri, la mort de son fils l'a choqué que sa vie prit une autre tournure, son commerce s'est arrêté... Deux semaines après il tomba gravement malade, ce qui fut la cause de sa mort des jours après.

- Le monde est injuste, y'a que Dieu qui est juste ...

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