A.P 11

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Charly !

C'est la première fois que je pense à lui sans me dire ''non mais quel pot de colle''. Il a vraiment été sympa avec moi hier car en plus de m'avoir raccompagné, il m'a aussi mis au parfum concernant la fameuse portée disparue. Il est tellement bavard, mais c'est le genre d'ami qu'on souhaite avoir à ses côtés lorsque tout va mal ; peut-être que je lui laisserai une chance de mieux me connaître, qui sait ?

Aujourd'hui je me suis crû dans un film de criminologie, en voyant arriver des agents de police au lycée dans l'après-midi. Du au faite que cette chère Emyl n'ait pas réapparue, la principale a jugé bon de nous faire interroger ; et comme c'était par ordre alphabétique, j'ai pu vite passer et ainsi vite rentrer également. Ces agents étaient vraiment bizarres, à croire que nous étions des assassins: « quand avez-vous la dénommée pour la dernière fois ? » « étiez vous proches ? » « l'avez-vous aperçu ce samedi où elle a disparue ? », voilà à peu près ce que l'on nous demandait.

Charly m'attendait à la sortie et s'est gentiment proposé pour me raccompagner. Vu comme il est, je n'ai pas pu dire non. Raphaël était là, mais il ne m'a pas regardé une seule fois, je ne sais pas ce qu'il veut franchement. Et de toute façon, je n'ai pas la tête à me préoccuper de personnes qui me ridiculisent…

Mon père a décidé de ne pas se laisser abattre par son licenciement. Personnellement je trouve ça super qu'il avance et arrête de se lamenter, surtout qu'il a beaucoup d'expérience et ne risque pas de chômer avec ça. J'ai un peu du mal à être l'enfant modèle avec mon père tellement j'ai été habitué à lui faire des histoires ; mais tout ça c'est finit et pour le prouver, je vais faire les courses tout à l'heure. Avec ma mère, je ne la laissais jamais faire les travaux ménagers encore moins les courses alors pourquoi faire le contraire avec mon père ? C'est officiel: Dalya prend sa place d'enfant dès aujourd'hui, oups ; dès maintenant je veux dire.

Je fais la liste des choses à acheter, je la glisse dans ma petite bandoulière puis je descends prendre la chose indispensable, l'argent !

— Papa ?

Je lui fais un câlin de dos.

— Laisses moi deviner tu veux quelque chose, argue-t-il en se détachant de mon emprise.

Il semble fatigué et angoissé. Son entretien d'embauche n'a pas dû bien se passer.

— Ça n'a pas été c'est ça ?

Il se redresse et je m'asseois près de lui.

— Si. Je… je suis juste fatigué chérie, souffle-t-il en s'étirant. Alors tu voulais quelque chose ?

— De l'argent pour faire les courses. Le frigo commence à se vider tu sais, marmonnè-je.

Sans la moindre réaction, il me donne l'argent et va dans sa chambre. Que lui arrive-t-il donc ? Dans tous les cas, je le saurai tôt ou tard.

Le supermarché où je vais n'est pas très loin. Ainsi comme à mon habitude, je préfère marcher histoire de perdre un peu de temps par la même occasion.

Je ne sais pourquoi subitement je pense à Raphaël. Parfois je me refuse de penser à lui mais sans que je ne m'en rende compte, il s'infiltre dans ma tête tel un parasite. Il a osé m'humilier et il croit qu'un simple désolé peut arranger les choses ; quel idiot !

J'arrive enfin devant le supermarché qui est assez vide. C'est super car je pourrais vite rentrer en même temps. Je me dirige vers le rayon '' bouffe'' et je prends le nécessaire: chocolat, lait en bouteille, oeufs, petits biscuits, des céréales et bien-sûr le plus important, les chips au fromage dont je raffole tant. Une fois cela fait, je passe en caisse et règle l'addition sous le regard alléchant de la caissière ; elle ne me croit pas capable de faire des courses seule ou quoi ? Dans tous les cas, je l'ignore royalement. Je m'apprête à sortir lorsque je sens un poids sur mon épaule.

— Dalya !

Je ne cherche pas à me retourner puisque je reconnais parfaitement cette voix.

— Enlève ta main s'il te plaît.

Il fait le tour et se place devant moi.

— Tu vas faire l'intéressante encore longtemps ?

Il me fait un sourire narquois. Ça me rend folle franchement.

— Je ne fais pas l'intéressante monsieur le ténébreux. Et si je peux te demander quelque chose, fiches moi la paix s'il te plaît Nils !

Je l'esquive et coure jusqu'à l'arrêt de bus en priant de vite trouver un bus sur ma ligne. La chance étant avec moi un bus passe les minutes qui suivent et je l'emprunte sans perdre de temps.

Dans ma tête c'est l'incompréhension totale. Je n'ai jamais connue quelqu'un d'aussi imprévisible que cet idiot ; un moment il joue aux indifférents, et l'instant d'après il m'agresse dans un lieu public. Okay c'est bon j'arrête de penser à lui.

En descendant du bus je vois une femme sortir de notre entrée très pressée, et surtout très en colère. Elle me bouscule presque avant de s'en aller. Peut-être que c'est à cause d'elle que mon père avait une attitude étrange ce matin. Il faut que je sache que ci qui se passe.

Je me précipite a l'intérieur pour voir ce qui ne va pas. Après avoir rangé les courses, je cherche mon père en vain mais il n'est nul part. Bon sérieusement que se passe-t-il ? Je commence sérieusement à m'inquiéter.

Où peut-il bien être ? C'est aussi vrai que je n'ai pas contrôlé ma chambre, mais il y'a une chance sur milles qu'il y soit allé; mais puisqu'on n'est jamais trop sûre de rien, je monte vérifier.

Ce que je vois me fait froid dans le dos. Mon père fait entrer des valises dans ma chambre, des valises qui sans aucun doute ne m'appartiennent guère. Alors à qui sont-elles ? Je me demande bien. J'entends alors une voix venant de ma chambre, une voix qui ne m'est aucunement familière. Sans perdre de temps je les rejoins dans la pièce, où je découvre un visage qui jusqu'ici m'était inconnu. Mon père et lui n'ayant pas encore remarqués ma présence, je peux les écouter parler de son installation dans la maison.

— C'est qui lui papa ? Dis-je pour interrompre leur causerie.

Mon père s'effraie en me voyant tandis que l'inconnu n'a pas l'air dérangé par ma présence.

— Chérie tu es déjà là…

— C'est elle ta fille ? Demande arrogamment l'inconnu.

Je peux lire une sorte de menace envers moi dans ses yeux. C'est qui et il se prend pour qui pour me regarder comme ça ? Je le dévisage moi aussi pour qu'il comprenne bien à qui il a à faire.

— Dalya je te demande s'il te plaît d'être courtoise avec lui parce qu'il va partager ta chambre en attendant que je n'aménage la sienne, confesse mon père.

— Pardon ? Et lui là il va rester ici en tant que ?

— Ton frère Dalya ! Mon fils, Stephen.

Son quoi ? Mais je croyais que j'étais l'aîné de ma famille.

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Ce chap est bizarre je sais et j'en suis désolé.

Laissez quand même vos impressions svp !!!



Amizade Perd|daOù les histoires vivent. Découvrez maintenant