~Chapitre 13~

154 14 2
                                    

J'entre aux urgences. J'ai horreur de l'hôpital, mais ce n'est qu'un détail pour le moment.

Où est Dawn ?

Une infirmière semble vouloir m'intercepter. J'ignore. Dans ma course, je vois Spike assit au loin, fixant le sol. Je cours vers lui :

— Spike ?

— Elle va bien, amour, ne t'en fait...

Je le gifle, une sacrée gifle d'ailleurs. C'était si fort que je suis convaincue qu'un coup-de-poing aurait fait moins mal.

— Qu'est-ce qui s'est passé ?! Je t'avais pourtant dit de veiller sur elle !

Il se lève, prend son allume de Gros-Méchant-Vampire, mais ce n'est pas ça qui va me faire peur :

— Je vais aller la trouver, dit Angel en posant sa main sur mon épaule pour me rassurer.

Il s'éloigne. Étrangement, Riley le suit. Je retourne à mon vampire blond :

— Buffy...

— Non. Dis-moi ce qui s'est passé.

— Elle s'est ouvert les veines.

— Oh Seigneur...

Je m'assois à mon tour en tentant de respirer normalement. Inspire, expire... Ce n'est pourtant pas si dur !

— Ce sont les démons, c'est forcément ça...

— Évidement que c'est ça ! Arrête de te faire du souci.

— Tu aurais dû la surveiller, je comptais sur toi ! Répliquais-je.

— Nous étions installés devant la télé, elle avait l'air normal ! Tout allait bien. Elle m'a dit qu'elle allait dormir. Comment j'aurais pu me douter de quoi que ce soit ?

J'essaie de me calmer. J'essaie vraiment.

— Crois-tu vraiment que c'est raisonnable de tout me mettre sur le dos ? Encore ! Cria-t-il. Et comme si ce n'était pas assez, tu ramènes tes deux gardes du corps avec toi.

— Tu pourrais arrêter de... ?! (Je respire.) Cesse de faire comme si j'avais vraiment le choix, s'il te plaît. Ces démons viennent de s'en prendre à ma sœur. J'ai besoin du soutien de Riley et d'Angel. Tu le sais autant que moi.

— Tu pourrais te contenter de compter sur moi uniquement, mais ça ne te suffit pas. Rétorque-t-il.

— Regarde dans quel état est Dawn et imagine moi dans sa situation. Tu compterais à nouveau sur la personne qui m'aurait laissé faire ça ?

Silence. C'est bien ce qui me semblait.

Je quitte la salle d'attente et vais rejoindre la chambre de Dawn d'un pas rapide.

— Elle vient de se réveiller, dit Riley alors que je pénètre dans la chambre.

— Dawn ! (Je cours vers elle pour la serrer dans mes bras.) Tu vas bien ? Tu te rappelles de ce qui s'est passé ?

— Non. Je ne me souviens d'absolument rien. La seule chose dont je me rappelle, c'est que je regardais la télévision avec Spike. Et... plus rien. Le trou noir.

— Tu as ressenti des choses étranges ces temps-ci, entendu des voix ? Demande Riley.

— J'ai fait des rêves étranges, mais j'ai cru que c'était normal.

— Bonjour, dit un homme vêtu d'une tenue blanche en entrant dans la chambre. Bonjour Dawn.

Ma sœur le regarde d'un drôle d'œil. Et moi aussi. Il regarde rapidement ses notes et s'adresse à ma sœur par la suite :

— Vous pouvez me dire comment vous vous appelez ?

— Dawn Summers.

— Votre âge ?

— J'ai dix-sept ans. Bientôt dix-huit.

— Vous dites ne pas vous souvenir d'avoir tenté de vous suicider, c'est exact ?

— Non, je ne m'en rappel pas...

Au moment où le médecin continuait son interrogatoire auprès de ma sœur, Spike vient se poster à côté de moi. Ma main va retrouver la sienne, j'entrelace nos doigts.

— Je suis désolée. Dis-je.

— Oh... Pas de rancune, amour.

Il sourit, je tente de faire de même, mais vu la situation, mon sourire est probablement très crispé.

— Vous êtes atteinte d'une pathologie mentale quelconque ? Schizophrénie, trouble dissociatif de l'identité ? Demande le médecin.

— Non, pas du tout. Jure Dawn, les yeux exorbités.

— Vous prenez de la drogue ?

— Erk, non.

— Écoutez, tout semble bien...

Le médecin semble déconcerté. Normal, il n'a aucun point sur lequel mettre la cause du trou de mémoire.

— Nous vous donnerons rendez-vous avec un psychologue dans les prochains jours. Conclus-t-il. Il faudra procéder à un suivi, des tests psychologiques afin d'avoir un diagnostic.

Ma sœur sort un rire passif.

— Je n'en ai pas besoin.

— C'est obligatoire pour une jeune fille de dix-sept ans.

— Non, je vous assure, ce ne sera pas nécessaire. Insistais-je.

— (Le docteur se retourne vers moi.) Mademoiselle Summers, votre sœur doit absolument voir un psychologue.

— Hé ! Elle a dit que ce n'était pas nécessaire. Dit Spike qui prenait déjà son élan pour lui envoyer un coup-de-poing.

— Spike ! Crie ma sœur.

Au moment où les jointures de Spike allaient écraser la dentition parfaite du médecin, je vu que Spike semblait bloqué, comme si quelqu'un lui aurait retenu le bras. Je me retourne vers ma sœur : c'est elle qui fait ça. Ses yeux, virés au mauve, me le prouvent. Ils se dissipent aussitôt.

— Spike, je t'en prie. Pas de bagarre. Insiste Dawn qui avait retrouvé sa voix de petite fille.

— Vous êtes le père de Dawn, je suppose ? Demande le médecin.

— C'est à dire que... Bégaye Spike.

— C'est moi. Dit Angel en s'avançant. C'est moi le père.

J'affiche une mine subjuguée. À quoi joue-t-il pour l'amour de Dieu ?

— J'accepte que Dawn soit suivit par un psychologue, ajoute Angel. Est-ce qu'il y a des papiers à remplir ?

— Suivez-moi. Dit le docteur en sortant de la chambre.

Avant qu'Angel ne puisse bouger, je lui attrape le bras :

— Qu'est-ce que tu fais ? Chuchotais-je.

— Ce docteur va nous coller aux basques si on refuse qu'elle voie un psychologue. Si je ne règle pas ça tout de suite, nous n'aurons pas bougés d'ici demain. Je m'occupe de tout. Continuez les recherches de votre côté...

Conséquences - Partie 5Où les histoires vivent. Découvrez maintenant