Chapitre 4

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Lorsqu'elle se réveilla, elle fut prise d'une douleur horrible dans le dos. Son esprit était embrumé. Allonger sur une table argentée, les pieds attachés par les sangles de cuir lui lacérant les chevilles, un homme grand et mince se tenait debout au bout de la table. Ses grosses lunettes rondes étaient posées sur son nez fin et son corps était vêtu d'une blouse blanche. Ses yeux se posaient rapidement sur le moniteur affichant plein de chiffres et de lignes avant de finalement revenir sur sa tablette. Il ne dit pas un mot et parti alors, la laissant seule et effrayer.

Son cerveau était dans la brume et ses muscles inconscients. Le froid du système de ventilation la transperçait hérissant sur son corps les poils maintenant inexistants. Elle attendit près d'une demi-heure frissonnant à moitié nue sur cette table.

La porte s'ouvrit alors laissant apparaître le même homme aux lunettes. Il s'avança d'un pas léger, aucune expression ne pouvait se lire sur son visage parfait. De légères fossettes se creusèrent lorsqu'il lui sourit. Un sourire aussi faux que toute la richesse de cette patrie pourrie. Elle sentit une petite pression sur le haut de sa cuisse. Le gant de latex effleurait sa peau fraîchement lavée. Ses muscles étaient figés et ses sens commencés doucement à se désembrumer. Le cliquetis du métal s'entrechoquant donnait l'impression que sa mort approchait. Une chaleur étouffante l'envahit soudainement contrastant avec l'air froid qui régnait. Ses yeux avaient été bandés et ses mains attachées encore plus solidement. Une odeur âcre envahissait son nez. Une main gantée vint alors se poser sur le haut de sa cuisse droite. Les doigts firent alors quelques cercles, avant de s'arrêter et d'appuyer plus fortement. Une douleur atroce la transperça alors, faisant crisper tous les muscles de son corps. Sa tête se mit alors à tourner et ses sens à s'engourdir. Brûlante et lacérante sa cuisse était devenue un brasier la consumant tel un feu de forêt lors sécheresse. Elle se mit à tirer sur ses liens. La brûlure, dessinant l'emblème du capitole, était d'un rouge vif et commençais doucement à se boursoufler à certains endroits. Ses oreilles bourdonnaient et son corps tremblait. L'homme rangea le matériel et partit d'un pas lent. Elle resta ainsi allonger, la sueur lui coulant sur le front, les larmes au coin des yeux.

Ses yeux battirent doucement, demandant à s'adapter à la lumière tamisée. Une silhouette se dessina alors. Elle essaya alors de se relever sur ses coudes, mais elle était encore attachée. La mystérieuse personne s'avança alors. De petite taille et trapue, elle faisait de petits pas lents. Une fois dans la lumière, elle put enfin l'apercevoir. Une vieille dame au dos courber et aux mains tremblantes vint alors défaire les sangles qui la faisaient souffrir depuis des heures. Une fois libérer, elle se releva avec difficulté. Son dos la faisait souffrir et sa cuisse était encore brûlante. La pièce commença alors à tourner. La vieille dame la fit descendre de la table et l'emmena jusqu'à un bassin rempli d'eau savonneuse. Elle lui retira la chemise de toile qu'elle portait et la fit entrer dans l'eau. Sa peau lacérée de la veille n'avait qu'à peine guéri et elle poussa un gris persan quand elle arracha les quelques bouts de tissu rester collé à ses cicatrices. L'eau était chaude et accueillante. Dans sa vie précédente, l'eau était un bien précieux, quelque chose de rare. Elle plongea rapidement oubliant la brûlure récente sur sa cuisse. La douleur refit surface, la frappant d'un coup. Elle grimaça et se releva brusquement, renversant l'eau sur le plancher de céramique et étirant la peau meurtrie de son dos. La vieille dame fronça les sourcils et lui passa un pain de savon blanc.

— Tu te dois être présentable, tu fais partie du projet bêta du nouveau projet de loi 205a, dit-elle en la regarda d'un regard insistant.

Rosalie la regarda du coin de l'œil, se rasseyant en grimaçant. Sa cuisse la tiraillait et ses poignets l'irritaient. Elle prit le pain de savon et commença à se laver sous le regard de la vieille dame, intimidée d'être ainsi exposé et vulnérable.

Alors qu'elle avait fini, elle sortit du bassin. Les gouttes d'eau roulaient sur sa peau satinée. Elle enfila alors une tunique blanche pure et la dame vint lui attacher les cheveux en un chignon parfait. Elle se tenait droite, pour une fois elle était prête à affronter son sort. On la traina dans des couloirs blancs stériles. Les lumières créaient des ombres dures sur les visages. Au bout d'un couloir, la vieille dame s'arrêta soudainement devant une grande porte.

Elle s'ouvrit alors en grand. Elle se mit de côté et laissa Rosaly seule devant la porte ouverte. Un jeune homme musclé et bien entretenu, qui se tenait au centre de la pièce, lui fit un signe d'entrée. Ce regard gris cendré la fixait de façon insistante, lui glaçant le sang dans les veines. Plusieurs autres hommes tous aussi bien apprêter se tenait droit derrière les mains le long du corps. Ce n'était pas des gardes, mais ils avaient le regard aussi brûlant que de la braise. Elle avança d'un pas tremblant. Son cœur voulait sortir de sa poitrine. Plusieurs autres se tenaient un à côté de l'autre. La peur avait mangé le peu de confiance qu'elle avait. La tête baissée, le dos courbé et les yeux remplis de terreur, ils étaient dans une position de soumission. Un garde, vêtu de son armure gris-argent et de son casque masquant son visage, la conduit à la fin de cette ligne humaine. Elle regardait autour d'elle ne comprenant pas ce qui se passait.

Elle patienta quelques minutes avant qu'un jeune homme fasse son entrée dans la grande salle. Il se fit guider et on le plaça au côté de Rosaly. Son regard se posa sur ces yeux apeurés. Elle leva les yeux et fixa intensément l'homme au regard d'argent. Il se plaça à cinq mètres de ses gens vêtus de tuniques aussi blanches que de la neige. Aucune émotion ne pouvait se lire sur son visage. Il remonta sa cravate et s'éclaircit la voix.

— Bien, vous êtes la première mise en essai du nouveau projet de loi 205b. Nous vous souhaitons la bienvenue au Capitole et bonne continuité.

Plusieurs gardes l'entourèrent rapidement et il partit vers la porte ou ils étaient tous entré, suivit des hommes et jeunes hommes qui se tenait derrière eux. Une femme trapue s'avança alors vers eux et les observa d'un air sévère. Les lèvres pincées, la tête relevée et ses bras sur les hanches, elle commença tournée en rond devant eux.

- Aujourd'hui est une journée de renouveau, elle restera gravée à jamais dans vos mémoires. N'oubliez pas ce jour, rappelez-vous à quel point, le président est généreux. Bien, vous devez savoir que vous allez être dispersé à différentes tâches. Si l'on vous prend à faire tout autre délit, vous serez enfermé, torturer, ou exécuter sur-le-champ, selon le délit.

Rosaly observait cet étrange personnage avec appréhension. Rien ne lui disait quelque chose de bien envers cette dame. Elle appela alors certains gardes. Ils emportèrent avec eu une partie du groupe, disparu dans les couloirs du capitole, condamner à l'oubli.

Entre deux mondesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant