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Vous voyez ce genre de connards, ou de conasses, qui évitent leurs potes car ils apprennent qu'ils sont en crush sur eux? Perso, je les détestes à un point inimaginable.

Devinez quoi? Je suis en train de faire la même chose.

Mais j'ai une excuse. Croyez-moi, il faut se retrouver dans ce genre de situation pour réaliser qu'il n'y a pas d'autres issues possibles. J'ai bien essayé d'aller vers lui ce matin, à l'entrée de l'immeuble, mais j'y arrive pas, c'est tout. Je saurais pas l'expliquer, mais j'ai cette boule au ventre dès que je le voit, cette boule qui me dit de rester à l'écart autant pour mon bien que pour le sien.

Alors, comme un con, je me retrouve à arpenter les couloirs en direction du cours de math, en prenant tout les chemins possibles et inimaginables pour éviter Johnny.

ㅡ T'as décidé de jouer au chat et à la souris dès le matin, toi? Je sens une grande main me saisir doucement par l'épaule pour me retourner face à... Johnny.

Je panique. Comment je suis censé agir avec lui, sachant que je l'ai indirectement recalé depuis que je lui parle de mon amour pour Sicheng? Je ne peux décemment pas l'embrasser, ou même lui taper dans la main! Cela serait agir comme si de rien n'était, alors que ça n'est absolument pas le cas. Mais je ne peux pas non plus l'ignorer comme le plus gros des connards, il reste mon ami. Ami qui m'aime un peu trop, certes. Mais il-

ㅡ Eh, ça a sonné, tête de linotte.

Il rigole, me faisant une pichenette sur le nez. D'ordinaire, j'aurais pété un câble. Mais je ne suis pas en position de lui crier dessus comme bon me semble, à l'heure actuelle. Alors je me contente de bégayer quelque chose qui ressemble à une réponse.

ㅡ Tu... n-ne me traîte pas comme cela! Je suis plus vieux, je te ra... Bref, on y va.

Et sur cette discussion qui ne semble pas en être une, je marche crispé et la tête baissée vers la salle, un Johnny amusé sur mes talons.

+++

Les cours de la matinée sont rapidement passé, je n'ai fait que rire avec Johnny, qui a finit par me rendre à l'aise, et j'ai pu oublier pendant un bon moment cette histoire de sentiment.

ㅡ Mais puisque je te dis qu'elle a oublié de se raser la deuxième aisselle, espèce d'idiot!

ㅡ C'était l'ombre, Hyung, elle n'a pas pu...

Jusqu'à ce que je le regarde parler.

Comment peut-il faire comme si tout est normal? Ça ne l'est pas, je joue avec ses sentiments en agissant de la sorte, en ignorant ce que lui, ressent. Depuis le début de la journée, je n'ai pensé qu'à moi, qu'à ce que JE ressentirais si j'agissais comme si de rien n'était. Je suis nul.

ㅡ Taeil, attention!

Mais c'est trop tard. Mesdames et messieurs, j'ai l'honneur de vous dire que oui, j'ai bel et bien trébuché sur une peau de banane. En plein milieu du réfectoire. Oui, comme dans les films de merde. Whatever.

ㅡ Aïe, ça fait mal! Sur le cul, j'ai essayé de me relever à l'aide de ma main droite. Mais, je n'ai même pas remarqué que mon poignet a gardé des séquelles de la chute, m'étant aidée de cette main pour l'amortir. Résultat, douleur atroce au cul et au poignet.

ㅡ Accroche-toi, je t'emmène à l'infirmerie.

ㅡ Hein?

Je n'ai même pas le temps de poser une question, cet idiot me porte déjà comme une princesse, direction l'infirmerie, comme il l'a si bien dit.

+++

ㅡ Ça va mieux? Johnny est venu me voir après les cours, il ne pouvait pas sécher une après-midi entière.

ㅡ T'aurais pas dû venir, tes parents risquent de s'inquiéter. Je suis toujours dans le lit, le poignet droit fermement bandé.

ㅡ Je les ai prévenu. Les tiens aussi, d'ailleurs.

Johnny a cette habitude, de me regarder droit dans les yeux, et me sourire, peu importe ce qu'il dit, ou comment il va. Il sourit, et c'est tout. Et putain, ça me retourne.

ㅡ Oh... merci.

J'ai fini par détourner le regard, alors qu'il continue à me parler, me racontant les diverses évènements que j'ai raté dans l'après-midi.

Je ne sais, et n'a jamais su comment cet homme peut être aussi souriant. C'en est perturbant, des fois. J'ai l'impression qu'il va toujours bien. Pourtant, tout le monde a des problèmes dans la vie, et je suis le premier à le faire comprendre. Mais lui, depuis que je le connais en tout cas, il ne s'est jamais plaint. Jamais. Même quand j'ai quitté sa maison avec une excuse bidon la seconde après qu'il m'ait avoué qu'il m'aime.

Il ne s'est jamais plaint.

ㅡ Taeil? Tu m'écoutes? Johnny secoue sa main près de mon visage depuis quelques secondes déjà.

ㅡ Rah, mais oui, dégage ta main.

ㅡ Attend, t'as un cil près de l'œil.

Je marmonne dans ma barbe et secoue mes mains dans tout les sens, n'ayant jamais aimé qu'on touche à mon visage. Ce qui le fait rire, bien évidemment. Mais, il finit par les prendres, en faisant attention à mon poignet, et me les plaques au dessus de ma tête, m'immobilisant d'une seule main. L'autre sert à enlever ce maudit cil, si près de mon œil que Johnny a besoin de se rapprocher considérablement de moi pour avoir une vue dégagée sur mes yeux. Seul petit problème.

Il est vraiment près de moi.

Il peut à tout moment profiter de cet écart entre nous pour m'embrasser. Mais il semble si concentré sur sa tâche...

Et putain, faut que j'arrête de le fixer, il va finir par s'en rendre compte, à cause du peu de distance qui nous sépare. Distance qui, j'ai l'impression, se réduit de plus en plus.

Il va m'embrasser. Il va m'embrasser. Il va m'embrasser. Il va m'embrasser.

ㅡ C'est bon!

Il ne l'a pas fait. Cet idiot n'en a même pas profité pour m'embrasser.

Idiot. Seo Johnny n'est qu'un idiot.

■■■

Bonjour/Bonsoir ♡

Petit chapitre un touut piti peu plus long pour me faire pardonner des publications qui sont très espacées les unes des autres. Encore une fois je m'excuse, j'essaie de me concentrer sur mes études, et l'inspiration n'est pas toujours au rendez-vous.

Merci encore à ceux qui sont toujours là et qui apprécient mes fictions *^*

Gros câlins sur vous ♡

ʙᴇᴛᴡᴇᴇɴ | ᴊᴏʜɴɪʟ (ᴇɴ ᴘᴀᴜꜱᴇ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant