ʙᴇᴛᴡᴇᴇɴ | ᴊᴏʜɴɪʟ (ᴇɴ ᴘᴀᴜꜱᴇ)

六

J'ai peut-être un peu trop bu.

Les fêtes en fin de semaine sont assez courantes dans le coin, et bien-sûr, j'ai été convié avec Johnny à l'une de celles-ci, étant donné que je suis le petit nouveau qui doit, bien évidemment, faire connaissance avec les fêtards.

À vrai dire, je ne suis pas quelqu'un qui se couche très tard. Voir même, absolument pas. Je suis plutôt le pote chiant qui va râler dans son canapé parce qu'il ne veut pas sortir pour se coucher à vingt heures trente.

Une fois n'est pas coutume, j'ai refusé cette invitation à la soirée d'un certain Lee Jano, Jeno... je ne sais plus trop. Seulement, Johnny s'est mis lui aussi à insister, et contrairement à ce Jano, il sait utiliser les bons mots. Bons mots qui se constituent de "Dong" et de "Sicheng". Savoir qu'il serait présent avait suffi à me faire lever de mon fameux canapé.

Mais, mon cher ami a sûrement omis de me dire qu'il y aurait également un certain YUTA à ses côtés. Car oui, ils sont venus ensemble. Ce pourquoi je suis en PLS tel une larve sur le seul canapé disponible de cet immense demeure, un Johnny sobre à mes côtés, alors que je suis déjà pompette après deux verre.

ㅡ Taeil, je te défends de reprendre un autre verre. Vu dans quel état tu es... Mes jambes reposent sur celles de mon ami, jusque là très patient avec mon moi "bourré".

Car oui, déjà que je suis difficile à vivre sobre, je serais apparement le diable en personne quand je suis bourré. À voir.

ㅡ Mais Johnny, regarde-leeeeees~ Je me tortille dans tout les sens, n'ayant même plus la force de me lever. HÉ, TROUVEZ-VOUS UNE CHAM-

Je suis coupé par la main de mon ami qui me retient d'en dire plus. J'essaie de me débattre comme je peux, mais ma vision assez floutée additionée avec ma flemmardise absolue fait que je me laisse totalement faire, alors qu'il me soulève sur son épaule pour m'enmener je ne sais où.

ㅡ Eh, tu... tu pourrais me porter p-plus doucement, Johnnyyyyyy...

Je ne sais pas si c'est l'alcool qui me fait penser ça ou alors c'est bien la réalité, mais il vient de royalement m'ignorer en me claquant la fesse gauche.

+++

ㅡ Taeil, allez, réveille-toi, il faut que tu te laves...

Je peux sentir la main de Johnny me caresser doucement l'épaule pour ne pas me brusquer. J'essaie d'ouvrir les yeux, mais un mal de crâne violent me fouette d'un seul coup, me faisant gémir de douleur. Heureusement que j'ai quand même un tant soit peu dessoûlé. Ma bouche reste pâteuse, et mes mots restent coincés au fond de ma gorge. Je me contente donc de couiner pour lui faire comprendre ma douleur.

ㅡ Bon, ne bouge pas, alors.

J'hoche doucement la tête, laissant mes bras reposer sur le sol. Seulement, à la sensation de ses mains sur les pans de mon tee-shirt, je me crispe. Mais je ne fais rien. Je ne suis même pas en position pour faire quoi que ce soit. Alors, doucement, il soulève mon vêtement, et en fait de même avec mon bas, me mettant à nu. Seul mon boxer est encore présent.

En soi, dans les vestiaires pour hommes, ça ne me gêne pas tant que ça de me dénuder face à d'autres personnes. Mais, là... C'est différent.
C'est Johnny.

Je ressens une forme de gêne et de... honte. Peut-être est-ce à cause des sentiments qu'il éprouve à mon égard, je ne sais pas trop. À vrai dire, je suis complètement perdu. Même si il m'aime, je n'ai aucune raison de me sentir gêné, j'ai toujours eu confiance en moi et n'ai jamais éprouvé ce sentiment avec qui que ce soit d'autre.