Complémentaires - Newtmas

6. Absence. N

Newt ouvrit péniblement les yeux, tout son corps lui faisait un mal pas possible. Une fois les idées remises en places, il lâcha un cri de stupeur. Ses deux avant bras étaient couverts de sang. Ils comportaient chacun une entaille profonde qui joignait son coude à son poignet. Il essaya de se lever sans forcer sur son dos qui lui faisait encore plus mal qu'avant, mais la tâche s'avérait difficile, il avait plusieurs ecchymoses sur divers endroits du corps. Étrangement, il se trouvait dans les toilettes du rez de chaussé, alors il passa ses bras sous l'eau pour les nettoyer un maximum. C'est alors qu'il leva les yeux vers le miroir, il stoppa tout mouvement. Il recula jusqu'à toucher le mur derrière lui, un silence de mort régnait, seul la respiration emplit de peur du blond se faisait entendre. Sur le miroir, on pouvait lire :

" dernière chance avant que je ne fasses du mal à Thomas"

Ce message avait été écrit avec du sang, avec son sang... Newt était terrorisé, il tremblait et les larmes coulaient le long de son visage défiguré par la peur. Les menaces que d'autres élèves avaient conférés contre lui ne l'avait jamais atteint de cette manière. Il ne voulait pas se séparer de Thomas, mais si jamais il lui arrivait quelque chose par sa faute, il ne se le pardonnerai jamais. Alors il prit son sac et se dirigea rapidement vers la maison de Thomas, les yeux pleins de larmes. Il ne pensa même pas à prendre le bus tant il se sentait mal, il marcha un moment, se perdant dans des rues qu'il ne connaissait pas. Pourtant, plus rien ne comptait, ni sa peur, ni la douleur qui parcourait son corps à chaque pas, il ne savait pas quoi faire, il devait s'éloigner du brun, au moins pendant un moment pour ne pas lui causer d'ennuis.

Une fois devant la porte, il chercha la clé de secours dont Thomas lui avait parlé lors d'une de leur discussion et déverrouilla la porte. Il entra et se précipita dans la chambre du brun pour récupérer ses affaires. Il sortit de la maison avec ses sacs et partit sans même refermer la porte à clé. Sur le trajet, il sentait le sang couler de ses plaies pour s'écraser sur le sol mais la douleur de ses bras et de son dos n'était rien, comparé à celle qui le rongeait de l'intérieur.

Arrivé chez lui, il fondit en larme et tomba à genoux. Il resta dans cette position un long moment avant de s'effondrer à même le sol. Il ne savait pas si c'était la tristesse ou le sang qu'il avait perdu mais il avait la nausée et avait du mal à respirer.
Au bout d'un moment, ses larmes avaient arrêtées de couler, il restait là, allongé par terre, les yeux perdus dans le vide lorsqu'il sentit son téléphone vibrer dans sa poche. C'était un message de Thomas. Il se redressa et, tout en ignorant la douleur que lui infligeait son corps, déverrouilla son téléphone, se trompant plusieurs fois de code dû aux tremblement de ses mains.

Thomas : Newt qu'est ce qui se passe ? T'es où !?

Thomas : Est ce que tu vas bien ?

Il s'empressa de lui répondre

Newt : je suis chez moi, je vais bien mais je ne peux pas te voir pour l'instant...
Message non envoyé

Newt : Ne t'inquiète pas...
Message non envoyé

Newt : Non Thomas !
Message non envoyé

C'est alors que son téléphone vibra de nouveau dans ses mains.

Masqué : C'est inutile, tu ne pourras plus lui envoyer de messages, ou même l'appeler d'ailleurs. Je te conseille même de ne plus venir au lycée.
Et si tu essayes de le contacter par n'importe quel moyen que se soit, je le détruirait en lui prouvant que tout est de ta faute.

En lisant ce message, le cœur de blond se serra, cette personne était un monstre, bien plus que tous les autres. Il ne supportait pas qu'on s'en prenne à ses proches, ce qu'il subissait quotidiennement, il s'en était tristement habitué mais ça... Il se sentait dépassé, cette histoire allait beaucoup trop loin. Épuisé par la journée qu'il venait de passer, il se dirigea dans sa chambre et s'allongea sur son lit. Il passa toute sa soirée à chercher des alternatives pour contacter Thomas mais n'en trouva aucune. A près de 4h du matin, il s'endormit, son corps ne pouvant plus le tenir éveillé.