7. Sans être vu. T

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Les urgences ne mirent que quelques minutes à arriver, mais durant ces minutes qui semblaient durer une éternité, Thomas sentait son cœur se serrer de plus en plus.

Il avait perdu la notion du temps, il ne savait pas s'il était assis entouré de ce couloir blanc depuis 20 minute ou 3 heure. Tous ce qu'il savait, c'est qu'il était mort d'inquiétude pour le blond et qu'il attendait impatiemment d'avoir des nouvelles sur son état.

Une infirmière fit irruption dans le couloir et s'arrêta devant Thomas. Elle eut à peine le temps de lui dire que Newt allait bien, qu'il était déjà entrain de courir pour rejoindre sa chambre. Il ralenti ses pas et entra dans la pièce immaculée de blanc. Il inspira profondément et détailla le magnifique corps meurtri allongé sur le lit. Le brun s'avança lentement et s'assit sur l'unique chaise de la pièce. Sa main glissa timidement sur le drap propre et fini par se loger dans celle du blond pour enfin entrelacer leurs doigts.

Il resta dans cette position durant de longues minutes, sans rien faire, sans rien dire, le regard perdu sur le visage si pure et détruit de Newt. Mais il finit par prendre la parole d'une voix faible.

- je suis désolé, j'aurais dû te protéger, j'aurais dû être là quand t'en avais besoin. Ça fait que trois jours qu'on s'est pas vu mais... Tu me manques déjà terriblement.

Sa voix commença à craquer, en sentant une boule se former dans sa gorge, il resserra son emprise sur les doigts fins qu'il tenait.

- pourquoi tu m'as pas dis que tu te sentais mal, que tu voulais partir, j'aurai tout fait pour t'aidé...

Il baissa les yeux et changea de ton, comme pour se parler à lui même.

- l'aider... j'aurai dû voir qu'il était pas bien, j'ai même pas réussi à faire cesser son harcèlement, je suis minable.

Il prononça ces derniers mots à voix basse. Le brun releva la tête et renifla

- j'aimerai tellement que tu ailles bien, qu'on puisse se revoir, comme avant. Qu'on puisse de nouveau parler et rire, sans se préoccuper du reste. Qu'on puisse simplement se regarder sans rien dire. Qu'on puisse s'enlacer, se tenir la main et que je puisse encore voir ton magnifique sourire illuminer ton visage...

Sa vue était désormais totalement floue, il parlait sans réfléchir, la tristesse avait envahi son corps et son esprit. Il serrait la main du blond qu'il avait si peur de perdre et qu'en un sens, il avait déjà perdu.

- si tu savais a quel point je t'aime Newt...

Prononça-t-il, la voix tremblante, avant de poser la tête sur le matelas.

- Thomas...

Le brun releva immédiatement la tête, vit une larme perler sur la joue du blond et s'écria

- Newt !

Ce dernier essaya de bouger mais se stoppa net en lâchant un geignement de douleur. Le plus jeune, après s'être remis correctement dans son lit exerça une légère pression sur sa main. Thomas, comprenant que ce contact devait le gêner chuchota un léger

- oh... Pardon

Avant de retirer délicatement sa main de celle de Newt, qui avait toujours les yeux clos. Seulement, le plus jeune crispa ses doigts en lâchant de sa voix faible

- non !

Le brun stoppa tout mouvement, confus. Le blond relâcha sa main et continua en bégayant.

- enfin je...  Non, rien...

Thomas ne savait pas quoi faire alors il décida de prendre la décision qui lui convenait le mieux, a savoir garder la main du plus pâle dans la sienne. Soudain il rougit en repensant à ce qu'il avait dit devant le blond, qu'il pensait endormi. Seulement, il n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit, que le plus jeune ouvrit les yeux et observa ce qui l'entourait avant de froncer les sourcils.

Complémentaires - NewtmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant