chapitre 9

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PDV Ashton

« Tu es pret? » me dis le docteur. J'hoche la tête en prenant la main de ma mère qui se tient à côté de moi.

« Alors tu vas fermer les yeux, je vais retirer les caches et tu vas les ouvrir lentement d'accord? En suite tu vas me décrire ce que tu aperçois. »

Je souffle un bon coup et ferme les yeux. Je sens qu'il a fini de tout retirer et j'ai peur d'ouvrir les yeux. J'ai peur que ca soit toujours aussi sombre. Je soupire et laisse mes paupières s'ouvrir lentement. Un rayon lumineux m'agresse ce qui me les fait refermer directement en poussant un juron.

« Ca va être très lumineux Ashton, tu n'as pas vu depuis bientôt 9 mois, il va te falloir un temps d'adaptation. J'ai fais en sorte que toutes les lumières soient éteintes, c'est plutôt sombre. Il faut que tu te forces à les tenir ouvert au moins 30 secondes. Ca risque de légèrement brûler mais ne t'inquiètes pas c'est tout à fait normal. » m'affirme le docteur.

Je sens ma mère me serrer la main. Alors, je prends sur moi et je le fais. Puis je me mets à pleurer. J'avais oublier à quel point les couleurs étaient merveilleuses. Elles me brulent les yeux mais c'est pas grave, je savoure. Je vois le visage de ma mère, puis je me souviens. Parce que oui, je l'avais oublié. Tout me parait tellement plus beaux que ce dont je me rappelais. Je suis tellement heureux de pouvoir voir de nouveau.

« J-je vois toutes les couleurs c'est un peu flou mais je sais pas si c'est parce que je pleure ou pas et merci. C'est merveilleux. » je souris au docteur, que j'imaginais absolument pas comme ça.

« C'est parfait, l'opération a bien fonctionné. Tu vas effectivement voir flou pendant quelques jours, 2 ou 3, il faut que tu mettes des gouttes. On va reprendre rendez vous la semaine prochaine pour suivre ton rétablissement d'accord? En attendant, porte des lunettes de soleil pour l'adaptation. » il me tend sa main, je la serre en le remerciant.

Je sors du bureau, sans l'aide de ma mère et je pourrais en pleurer. Ce temps ou j'étais dépendant est révolu. Je vais enfin pouvoir reprendre ma vie en main. En sortant du cabinet, j'embrasse ma mère lui disant de rentrer à la maison. Je veux me balader et tout redécouvrir.

Je marche dans les rues, je regarde chaque vitrine, chaque devanture, totalement émerveillé. Je pourrais pleurer. Je passe dans un parc, je suis époustouflé lorsque je pose les yeux quelques parts. J'ai l'impression d'être un enfant. Les couleurs sont tellement merveilleuses.

Je rentre dans un petit magasin d'art qui m'a intrigué. Lorsque je vois tout les tubes de peinture, je ne résiste pas. Je ressors avec deux gros sacs, pleins de peintures, pinceaux et de toiles.

***

Depuis ce jour là, je peins. La nuit, le jour, le week end, la semaine. C'est devenu vital. J'ai redécouvert les couleurs et elles m'émerveillent à chaque fois. A chaque tableau, c'est comme si je les redécouvrais.

Je m'inspire de mes rêves, ils sont toujours plus colorés les uns que les autres. Ma mère m'a fait la remarque que tout les mois, je peignais la même chose. Je m'en suis jamais aperçu mais effectivement 1 fois par mois environ, je peins des yeux. Elle a rigolé en le découvrant mais ça m'a surtout paru banal.

***

C'est le grand jour. Mes parents m'ont fait la surprise pour mon anniversaire il y a quelques mois de m'organiser une mini exposition. Apparement je suis doué pour peindre, j'ai du mal à y croire. C'est juste quelque chose qui sort de mes tripes mais apparement ça plait. Ils ont des amis qui ont une petite galerie en pleins centre ville et l'ont obtenu pour un week end pour que j'expose ce que je fais. Je suis si heureux mais tellement angoissé. A part eux, personne n'a jamais vu ce que j'ai peins. Aucun de mes amis. Ils vont tous être là ce soir. Ça m'angoisse terriblement.

Je sors de mon lit, fuyant mes pensées et m'habille en vitesse. Je sors de mon appartement et je me dirige vers la galerie. En arrivant, je m'arrête au bout de la rue prendre un café. Je vais en avoir besoin pour avoir la force de tout installer. J'envoie un message à mes parents pour leurs dire que j'arrive en faisant la queue. Je sens un regard appuyé sur moi, ce qui est étrange car lorsque je lève la tête, personne ne fait attention à moi. Je commande mon café, un grand sourire en lèvre. Comme je suis de bonne humeur, je dis au jeune homme de garder la monnaie en glissant un clin d'oeil. Par jeune homme j'entends jeune homme affreusement beau. Je sors tranquillement pour débuter ma journée. Je suis si excité.


——
Bonsoir.
Littéralement personne ne lit cette fic mais moi je l'aime bien.

Before everything, it used to be okay | CashtonWhere stories live. Discover now