Jour 13

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Ce précédent jour, Reynold m'a dit qu'il me trouvait exaspérant et qu'il allait sans doute contacter les services sociaux. Je ne voulais pas ça moi... Tout ce que je voulais, c'était être libre, et être respecté pour ce que je suis vraiment, sans pour autant renoncer à la liberté lâche de mes parents et leur pseudo "amour". Avec mon bienfaiteur, nous avons discuté toute la nuit ainsi que ce treizième jour, afin de mieux le connaître. Il m'a malheureusement demandé de retirer mon pull et m'a aussi demandé, quel sont ces marques de violences sur mon visage. Je ne lui ai pas répondu, et j'ai juste retiré mon pull noir. Je voyais son intense regard marron sur moi, balayer les plaies à la va-vite, tellement il y en avait. Je me sentais à l'affût du moindre danger sans ce pull, il était comme mon bouclier, ma coquille pour me protéger... Je savais que Reynold étant contrarié, choqué et sidéré se grattant la tête, cherchait mon regard... Mais je pense qu'il savait, que mon regard était vide, et qu'au fond de moi, je n'étais pas plus vivant qu'une fleur fléttri au soleil depuis deux ans, se transformant en composte. Je remis mon pull en vitesse sous l'œil attentif et surprotecteur de Reynold. C'était la première fois depuis tout ce temps, qu'un homme s'inquiètait et s'occupait de moi telle que le fait Reynold. Il est le père que je n'ai jamais vraiment eu.

Journal d'un CondamnéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant