Seokjin #2

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Tu te rappelais du jour où cette info était passée, une femme s'était fait violenter puis violer dans une ruelle un soir d'hiver. Tu étais avec tes amies tu te souvenais, elles étaient tétanisées à l'idée de se dire que cette femme aurait pu être l'une d'entre vous. Tu te souvenais également leurs avoir dit que tu les protégerais, que si cela devait arriver tu les défendrais.

Alors, pourquoi tu n'étais pas capable de te défendre ? Sa main remontait toujours plus haut le long de ta cuisse. Tu étais morte de peur, ton corps tremblait, tes mains étaient moites et tes yeux humides. Tu peinais à dire de simples protestations inaudibles causées par de lourds soupirs tant ta gorge était sèche. Tu le sentais te toucher, malaxant ta peau.

Ta tête se baissa et tes paupières se fermèrent, tu ne te concentrais plus que sur ta respiration tremblante. Tu te disais que. Inspirer, tu n'aurais pas dû mettre cette jupe. Expirer, tu n'aurais pas dû aller faire la fête. Inspirer, tu n'aurais pas dû prendre ce métro si tard. Expirer, tout était de ta faute.

Tu retenais un sanglot plus bruyant entre tes mains ouvrant tes yeux remplis de peurs, cherchant une lueur d'aide. Tes oreilles bourdonnaient tu n'entendais plus que de lointaines phrases salaces venant de celui dont la main se baladait toujours sur ton corps. Tu sentais parfois ses lèvres se poser sur ton cou descendant toujours plus bas te crispant entièrement.

Un homme était assis en face de toi, faisant comme s'il ne voyait rien, tu aimerais lui crier de t'aider. Pourquoi était-ce si dur de te défendre ? Ton cœur tambourinait, tu le ressentais cogner lourdement dans ton crâne, tes ongles s'enfonçaient méchamment dans ta peau, la douleur physique te paraissait tellement plus douce. Tu tentais de serrer tes jambes mais ton agresseur était bien plus fort que toi. Son visage, son sourire, ses yeux, tout te dégouttait. Tu te dégouttais. Tu étais incapable de te défendre, comment aurais-tu pu protégeais tes amies ?

Ton esprit te criait de le frapper de toutes tes forces mais tes muscles refusaient de bouger. Tu étais comme paralysée, figée, bloquée. Le temps ne t'avait jamais paru aussi long qu'à cet instant. Tu priais pour que quelque chose te sorte de cette situation qui te paraissait plus que désespérée.

C'est à ce moment que tu vis une main se tendre à toi. Une identité céleste avait-elle entendu tes pauvres prières ? Tu levas lentement ton regard vers probablement ta seule lueur désespoir. Tu bougeas ton pauvre membre frigorifié vers ton sauveur avant que la chaleur de ses doigts t'envahisse.

- Tu viens ? C'est notre arrêt

Ces paroles étaient accompagnées d'un doux sourire qui t'était encore inconnu, tu te sentis légèrement tirée te mettant sur tes deux jambes. Tu ne te retournas pas laissant ton agresseur désormais seul derrière les lourdes de portes et suivi celui qui te tenait encore.

Tu attendis que le rythme pesant des rails s'efface avant de lâcher l'entrain où ta main tremblante était encore accrochée, te sentant plus en sécurité.

Le bruit passa, ton bras s'échoua le long de ton corps et ravala un sanglot. Tes yeux ne quittaient pas le sol, ne connaissant toujours pas le visage dont tu connaissais maintenant parfaitement les chaussures.

- Est-ce que ça va aller ?

Sa voix était si mélodieuse à ce moment-là, te faisant presque effacer toutes ses phrases sales de ta mémoire. Tu osas finalement le regarder cachant tout de même ton visage défigurait par la peur et l'angoisse de quelques fines mèches de cheveux. A travers ces filaments tu vis un jeune homme d'une beauté tout autre calmant ton cœur meurtri. Tu ne fis que hocher ta tête de façon à donner une réponse positive. Tu n'arrivais pas à prononcer ne serait-ce qu'un son. Tu aurais voulu le remercier pour ce qu'il avait fait mais les mots ne pouvaient sortir. Tu voulais donc le laisser tranquille ne voulant pas l'embêter plus, il avait déjà fait beaucoup pour toi et c'était d'une certaine manière un moyen de t'excuser à ta manière.

Imagines BTSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant