L'attente

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Je l’attendais pour le weekend et Adama n’était toujours pas rentré de son voyage d’affaire.
Je fus obligé de lui annoncer la nouvelle au téléphone. Sa réaction fut bizarre, il était surpris. Il resta silencieux quelques secondes  puis il me dit qu’il était bien heureux et qu’il se pressait de rentrer pour me revoir. J’étais soulagé et mes doutes s’effacèrent. Les nuits sans Adama se ressemblaient toutes,elles étaient longues et froides.
Je me faisais ces scénarios de femmes dans ma tête, était-ce de la jalousie ou mon instinct de femme qui me mettait en garde ? Pourquoi avais-je l’impression qu’il faisait quelque chose de mal ? Je ne fermais pas l’œil de la nuit car lorsque je le faisais je le voyais dans les bras d’une autre femme pendant que moi seul dans mon lit, le froid brulait ma peau.
Les matins je me réveillais toute flasque, je prenais mon bain, j’allais au marché ; je faisais comme si Adama était là mais c’était si différent. Dès que je revenais du marché je retournais dans mon lit, même ‘’Mame Sophie’’ ne me voyait plus j’apprenais à régler mes ennuis conjugaux toute seul; alors quand ma mère m’avait appelé je lui avais menti et lui avait dit que Adama était rentré de son voyage et les rares moments qu’elle me demandait de lui passer le téléphone je lui disais qu’il était au travail.
Les jours passèrent puis des semaines et Adama ne rentrait toujours pas et à chacune de mes appels il me répondait qu’il avait prolongé son séjour pour des raisons professionnelles.
Un soir pendant que j’étais seul dans la maison un homme était venu, quand je l’ai entendu saluer je sorti avec méfiance. ‘’Alékoum Salam’’ je lui répondis ; c’était un homme de la trentaine. Il demandait après Adama je lui fis savoir qu’il avait voyagé mais qu’il allait bientôt rentrer. Il me demanda de lui faire part que son ami Cheikh était passé et il retroussa chemin.
Cette fois une grande peur m’envahit,  je me sentais vulnérable. Et si cet homme était un voleur, un agresseur, un drogué !! J’ai passé le reste de la nuit enfermé et j’avais laissé toute les lumières allumées.
J’avais besoin de mon homme à mes côté, de sentir sa présence, de me sentir en sécurité.

CoumbaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant