Le retour

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Comme les rayons du soleil déchiraient les nuages et que le brouillard disparaissait annonçant un nouveau jour ; Et comme tous les jours, je me suis réveillé de mon lit au petit matin, trainant mon corps qui s’alourdissait de jour en jour jusque dans la cour. Le vent fais caressa ma peau et le soleil rayonnant lava mon visage des troubles de la nuit. Voilà trois semaines que Adama était parti et je commençais à m’habituer à son absence mais cet enfant dans mon ventre nous liait et me faisait pensé à lui. Et quand je pense à ces femmes qui tiennent des années sans voir leurs maris parti sur les terres de L’occident,alors ma peine s’atténuait. Elles sont braves je me dis, les tentations sont si nombreuses, les nuits sont si longues et la distance est une ennemies de taille. Il n’y avait presque rien à faire à la maison, je nettoyais la cour, prenais mon petit déjeuné dans un silence qui déchirait l’ouïe. J’étais sur le point de retourner dans ma chambre quand j’entendis un bruit, celui de la porte qui s’ouvrait. Je su tout de suite qui s’était ; enfin!  Il était rentré. Je couru presque lui arracher son sac avec un grand sourire. J’étais contente et soulager de le voir à la maison, il me prit dans ses bras et me dis ‘’namone naleu cherie’’ et posa sa main sur mon ventre comme pour sentir le fruit de notre amour. Je fis sortir la chaise pour qu’il s’assoit. Je mis de l’eau dans les toillettes pour qu’il puisse prendre un bain et en bon ‘’djongoma’’ je lui ai retiré ses chaussures que j’ai laissé au soleil et lorsque je fini de tout arranger il se leva pour se doucher. Je suis retourné dans la chambre pour ranger ses habits dans l’armoire et mettre de côté ceux sales. Son appareil photo était allumé alors je le pris pour l’éteindre et c’est en ce moment précis que tout à basculer.
J’étais prisonnière de ma propre pensée.
Bien que présente j’étais absente, mon esprit s’obscurcissait peu à peu comme une tempête de sable dominant les vastes terres.
Ce sentiment m’enfoncé comme un clou sous le poids d’un marteau
Mon corps fragile s’effondra, mon cœur devint ruine.
J’ai attendu son retour trois longue semaines!
Et entre mes mains se trouvait la découverte qui allait dévaster ma vie.
Je refusais d’y croire, je souhaitais retourné en arrière et ne pas avoir à voir ces images et souffrir de nouveau. Mais rien ne pouvait empêcher la tempête de se lever.
Cette photo de mon mari en compagnie d’une autre femme, ce bébé ? Toutes ces photos ! Cette proximité entre eux et comme pour couronner le tout la date qui s’affiché au coin de l’écran ! Le lendemain de son départ !

                     Le retour (bis)
Le retour de mon mari avait aussi marqué le retour de nos problèmes. Depuis ce jour-là  je le regardais avec mépris, mon cœur s’était endurci. Il n’y avait point d’amour dans mes gestes. Adama avait senti cette distance qui se creusée entre nous mais il ne disait toujours rien. Je croyais l’avoir changé mais je me trompais car le voile est tombé et son vrai visage est réapparut.
La routine s’invitait dans notre vie, le temps passait : il allait au travail je balayais et faisais la cuisine ; il rentrait du travail, je servais le repas et allais me couché. Nous ne discutions plus et même la nuit on semblait être deux étrangers. Je le détestais, et je ne fournissais aucun effort pour résoudre ce problème, c’était dure à supporter. J’avais changé, Adama m’avait changé. Toutes mes bonnes manières de femme parfaite me quittaient chaque jour. Sans ami je ne savais plus quoi faire, Mame Sophie nous avait quitté, l’âge et la fatigue avaient eu raison d'elle.
Elle était partie en silence, emportant avec elle ses conseils et ses expériences d’une longue vie. Elle allait me manqué et tout à coup une grande peine m’envahie de nouveau. J’étais si occupé à me morfondre que je n’ai pas eu le temps de la revoir pour une dernière fois. Elle qui m’accordait tellement d’attention, elle qui me conseillait si bien. ‘’Thièy aduna’’ La mort était venu sans crier garde ‘’Mame Sophie démna’’. Toutes cette tristesse me faisait perdre la tête, je basculais presque dans le noir mais cet enfant dans mon ventre innocent signe d’espoir et de vie apportait de la lumière dans ma vie.
                                                         Fin première partie

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