le retour à la maison...étrangère

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On est arrivé vers les coups de midi. Le soleil était déjà haut dans le ciel. Le taxi s’était arrêter et avait klaxonné pour annoncer mon arrivé mais personne n’est sorti nous accueillir. Le chauffeur sorti les bagages et m’aida à les faire entrer dans la cour.
Une femme sortie du bâtiment presque surprise de me voir, son visage m’était familier mais je ne trouvais toujours pas. Elle prit au moins la peine de me saluer.
-Salamalékoum soxnaci’’.
-Malékoum salam lui ai-je répondis.
Elle m’interrogea.
-ko soxlawone  ?
Ça c’était le comble ! Elle me demandait si je cherchais quelqu’un ! Moi, dans ma propre demeure !
Je portais Aline sur mon dos mon sac à la main. Je ne pouvais répondre à sa question, je pris la liberté d’entrer dans la véranda et de déposer mes bagages.
Je suis retourné vers elle, Aline commençait à se réveillé et je le tapotais d’une main pour qu’il s’endort à nouveau.
Quand je pris assez de souffle pour répondre à cette étrangère. Je lui répondis d’un ton agressif
-C’est moi Coumba la femme d’Adama!
Je fus surpris de lire ce sourire sur son visage et de l’entendre dire
-alors c’est toi la niareil  ?’’
-Moi! ‘’niarél’’!’’
L’art du ‘’défanté’’ me vint naturellement je devais me défendre. Il était hors de question que j’encaisse les paroles insolentes de cette femme. J’avais fini par la reconnaître la femme sur la photo, l’autre femme que me cachait Adama.
Il a eu l’audace de l’amener sous notre toît.
Au même moment Adama entra dans la maison d’un pas pressant. Il jouait à l’homme autoritaire et nous demanda de mettre un terme à cette dispute.
-Coumba ! Tu as déserté ta demeure conjugal alors tu n’as pas de mot à dire. Je te présente Fifi ta coépouse.
Je voyais ce sourire sur le visage de Fifi et Adama semblait faible devant elle. J’étais muete, les phrases refusaient de se former dans ma tête. Ils entrèrent dans la chambre me dépassant comme une marginale. Cette fois je me retins, je n’allais pas verser de larme pour cet homme. Il n’en valait pas la peine.
Je suis resté dehors à attendre pendant des heures, je me sentais étrangère. Fifi m’avait dépassé tenant son repas et ils avaient mangé sans m’invité. Je tenais Aline dans mes bras, il allaitait. Adama sorti et s’arrêta à quelque mètre de moi. Il regardait son enfant, notre enfant. Depuis mon retour il n’avait même pas demandé après lui. Je serais Aline très fort contre moi comme pour l’empêcher de le prendre.
Il se pencha juste assez près pour le caresser sur la joie et laisser s’échapper un sourire sur son visage menteur.
Adama avant de partir me fit savoir que j’allais occuper la petite chambre à côté de l’ancienne ; un coin que j' utilisais pour garder les bagages.
A suivre....

CoumbaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant