Honneur

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Aux premières lueurs de l'arrière-saison
Vous, qui demeurez mon dernier soupir.

Tandis que se lève le matin à l'horizon
Je vous supplie de ne point mourir.

Le soufflet d'une larme qui blesse.
L'affront sur votre honneur s'est posé,

Les passions, cruelles maîtresses.
Deviennent l'objet, de la joute qui vous est imposé.

L'orgueil est cette fine lame sans égard.
Qui d'une blessure le cœur a atteint,

Et l'opprobre abîme sans un regard,
Bien avant que ne se lève le matin.

Quel qu'en soit le courage
Lorsque s'érigera le fleuret.

Sur la poitrine revencher l'outrage.
Qu'une épine nubile avait défloré.

Et lorsque la morsure du jour se sera éteinte.
Vous qui demeurez mon dernier soupir.

Qu'au crépuscule les premières lueurs en seront la pointe.
Je vous supplie de ne point mourir.

*
J.M

Poèmes : Courtiser le silence Où les histoires vivent. Découvrez maintenant