Boudoir

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Délaissant ma plume sur le bord de l'écritoire.

Je défais le jaseran de votre armure.

Le boudoir s'embue de l'haleine de votre cigare.

Je me sens fléchir sous le poids de votre stature.

Vous délacez à toute à allure, la dorure de mon corsage.

Me regardant avec outrage, et ce sous toute les coutures.

Je me laisse dominer par vos mains sauvages.

Qui me cambrent indécemment contre le mur.

Je respire au poison exquis de votre bouche.

Ce coeur en fièvre que vous ne cessez d'oppresser.

Boudant de vos lèvres le baiser.

Dont me nargue la vapeur suave et farouche.

Lorsque votre regard s'accroche à mes yeux.

Soupirant sur ma peau la sueur de votre courroux.

Et ne cesse un instant de me consumer.

En m'intimant de me mettre à genoux.

S'l n'y a pas de fumée sans feu.

N'y a-t-il jamais eu un feu qui ne sut brûler ?

Car si Éros est un amoureux.

Baccus, lui n'est qu'un débauché.

J.M

Poèmes : Courtiser le silence Où les histoires vivent. Découvrez maintenant