Roi de pique

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Dansons la pavane dans la forêt* de Gabriel.

À la cour de votre cœur où la reine, je suis.

Tel cette larme expirant sur la rose dentelle.

Le matin sur votre portrait a déposé la pluie.

Allons, cueillir de notre amour la flanelle.*

Ce que la main n'ose effleurer bel ami.

N'eusse-je été la nuit qui vous étreint d'une aile.

Contigu sans jamais faire de bruit.

N'eussiez-vous été l'aube, la genèse.

Caressant la jeunesse

De mes années fleuries.

Abandonnant Hypnos à l'alcôve braise.

Qui ne saurait éteindre le feu qui nous lie.

Et délaisser Éros qui apparaît tel un rêve.

Qui ne pourrait m'étreindre comme votre corps le fit.

Si tout ce qui brille n'est d'or, le jour se lève.

En vos yeux d'aurore, le trésor de ma vie.

J.M
(* clin d'œil à la « Pavane » Op.50 de Gabriel Fauré pianiste)

Flanelle : Fait référence à la fois à la douceur et au mariage de flanelle : le temps long de l'amour.

Poèmes : Courtiser le silence Où les histoires vivent. Découvrez maintenant