Plume d'octobre

Note 4 : Lueur de folie

Nous somme à Lourmarin, un charmant petit village de montagne où se situait la vieille maison d'Yvonne, la grand-mère de notre protagoniste. Celle-ci résidait chez elle et venait de finir ses études en chimie. La jeune femme profitait alors naturellement du sous-sol du lieu pour y mener diverses expériences, mais se faisait souvent interrompre par sa tutrice.

— A table ! s'écria Yvonne du haut de l'escalier qui menait à la cave.

— J'arrive ! hurla t-elle à son tour, espérant se faire entendre du bas de la maison.

Elle alla se laver les mains puis rejoignit sa grand-mère qui commençait à remplir des grands bols de soupe.

— Tu as encore passé ta journée à la cave ? interrogea la vieille dame.

— Oui ... rétorqua t-elle d'un air timide.

Yvonne déposa son bol sur la table.

— Ce n'est pas comme ça que tu arrivera à te faire des amis, affirma t-elle.

— Quel amis ? Ce village est un vrai lieu fantôme, nous ne somme qu'une vingtaine d'habitant, il n'y aucun réseau mobile et il faut emprunter la voiture sur plus de quarante kilomètre pour trouver le moindre commerce, bougonna t-elle avant d'ajouter, même mes parents ne viennent que pour les festivals de lune...

La grand-mère pris soin de regarder le calendrier de la cuisine.

— D'ailleurs c'est demain, donc pas d'expérience ma petite, tu ira au festival avec moi ! s'indigna la mami.

— D'accord mais je fini ce que j'ai commencé aujourd'hui... ronchonna sa petite fille.

— Entendu, déclara t-elle.

Tous deux s'assirent pour terminer leur jus de potiron et discutaient des diverses émissions que la vieille femme regardait. La jeune femme soutenait que certaines était une honte pour la science avant de se taire sous les regards revolver de son hôtesse.

— Je vais me coucher, donc ne fait pas trop de bruit, précisa Yvonne en lui pinçant la joue.

— Ne t'inquiète pas, je n'en ai plus pour longtemps, rassura sa protégée qui lui rendait son pincement par un câlin.

— Je viendrais te réveiller vers huit heure, confirma t-elle.

Tandis qu'elle rejoignait sa chambre, la scientifique retourna à ses travaux.

La chimiste menait des essaies sur un tonique qui permettrait de mieux supporter le froid. Elle s'empara à nouveau de ses fioles situées sur l'établis puis effectua divers mélanges aux quantités très précise. Le liquide trouble obtenu fut ensuite chauffer, laissant s'échapper la fumée vers le plancher qui faisait office de plafond. La chercheuse saisissa le flacon avant de regarder son cobaye avec un légers rictus.

— Aller Balou III, cette fois ci c'est la bonne ! s'extasia t-elle.

La jeune femme attrapa l'animal qui échappa un dernier couinement avant d'avaler la curieuse potion qui venait d'être préparée. Après quelques minutes d'observation, le sujet s'écroula dans sa cage.

— Encore raté ! s'écria t-elle désespérée avant de baisser de ton suite à sa grand-mère qui dormait au dessus.

La femme ajouta le rat à la poubelle et débarrassa son plan de travail avant d'aller se coucher, déçu par ses efforts. Le lendemain matin, celle-ci se leva tardivement, épuisée par ses activités nocturne. Cependant, elle parvint à accourir vers la chambre de la vieille femme. Cette dernière ne l'avait pas réveillée à l'heure dite et cela ne figurait pas dans ses habitude de dormir aussi longtemps. Face au lit et à son occupante, elle pressa légèrement son poignet puis se rua à l'extérieur du domicile.