Abby le suivit sans un mot dans la deuxième qui se trouvait être une chambre. Les cloisons en bois laissaient passer une odeur étrange, Abby avait l’impression d’être dans un ferme...
La pièce était deux fois plus petite que le salon, une cloison la scindait en deux parties égales. Contre le mur intérieur il y avait des lits en bois parfaitement faits recouverts de couvertures en laine. Du côté qui donnait sur la rue, il y avait une fenêtre encadrée par deux grandes armoires et bois. Le sol craquait sous les pieds d’Abby et Ray et la jeune fille aurait juré entendre des bruits de l’autre côté de la cloison intérieure.
– Ray, ça fait combien de temps que tu n’es pas venu ici ?
– Depuis ce matin, pourquoi ?
– Il y a un truc qui bouge là bas... murmura Abby en indiquant l’endroit d’où provenait les bruits.
– Mais... c’est l’étable ! Répondit Ray interloqué par cette question.
– L’étable ? Demanda Abby anxieuse.
– Bah oui, pour les vaches... Comment veux-tu survivre sans étable ? Continuait Ray avec un sourire moqueur.
– Laisse tomber... soupira Abby qui, maintenant qu’elle savait qu’il n’y avait pas d’intrus mais seulement des vaches, se sentait idiote.
Ray ouvrit les battants de l’armoire et en sorti des vêtements d’une boîte métallique rangée à son sommet.
– Tiens, va te changer, reprit le garçon sans cesser de sourire, amusé.
Abby récupéra la boîte avec un regard noir, en cet instant, elle n’aurait su dire si elle le préférait moqueur ou râleur. Elle sorti dans le salon et ouvrit la boîte, à l’intérieur, il y avait trois tenues militaires qui avaient l’air d’avoir beaucoup vécues, elles étaient même maculées de sang à certains endroits. Elle enfila la premier tenue, la veste et le débardeur lui allaient bien, mais le pantalon était un peu trop large, elle trouva heureusement une ceinture en cuir noir au fond de la boîte. Elle repassa la veste par dessus la fermeture de son pantalon et s’observa quelques instants dans le miroir du buffet. Elle bloqua quelques instants sur son reflet, ses cheveux avaient retrouvés leur aspect rougeoyant même si les points restaient légèrement plus blondes que le reste. Elle passa une main dans sa chevelure de feu pour arranger ses mèches collées par la pluie. Ils retombaient à présent en ondulant jusqu’à son cou.
– T’es prête ? Demanda Ray depuis l’autre pièce.
Abby répondit à l’affirmative et Ray entra dans la pièce. Il avait cessé de rire, ses bras étaient pris par deux gros sac à dos assortis à leurs tenues de camouflage. La jeune fille attrapa le premier et, sous les ordres clairs du garçon, le rempli par le reste des vêtements de la boîte. Elle passa dans sa veste en cuir l’héritage de sa grand-mère – les Louis d’Or, le pendentif avec une colombe et le carnet à l’encre sympathique – puis y glissa la petite tablette qu’elle ne parvenait pour l’instant pas à déverrouiller.
– Considère que je fais ça uniquement pour Marianne, lança Ray en allumant une lanterne.
– Sympa...
Il accrocha celle-ci à sa ceinture et fit signe à Abby de le suivre à l’extérieur, elle s’exécuta sans un mot et sorti du salon. La pluie continuait de tomber en trombes dehors, Abby rabattait sans attendre sa capuche sur sa tête.
– Pourquoi t’as changé de couleur de cheveux ?
– Je devais me faire des teintures, à Atrium, mais avec la pluie elle est partie, répondit Abby d’un ton neutre.
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A T R I U M
Ficção CientíficaLe monde que vous connaissez aujourd'hui n'existe plus. Quasiment l'intégralité de l'espèce humaine a été éradiqué par un changement trop brusque de la composition de l'atmosphère. Seuls quelques Hommes ont survécus, choisis avec soin selon des crit...