partie 2: mon enfance ...

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Il y arrive des fois où on se questionne sur sa vie , le but et l'intérêt de son existence et bien d'autres questions, les unes plus intriguantes que les autres. Dans ce genre de vision je comprends parfaitement la démarche des philosophes. Quand ces derniers font usage du doute qui engendre l'interrogation puis suivent les réponses d'ordre rationnelles ou irrationnelles. C'est accablant de vouloir trouver des réponses à ses questions qui sont pour la plupart de niveau supérieur à soi.
J'ai essayé à maintes reprises de trouver des réponses à mes questions mais hélas. Je me suis battue depuis toujours pour pouvoir atteindre mes objectifs et réussir à aller de l'avant mais c'était une grosse peine perdue , vers un certain sens...

Je ne suis pas née mauvaise, bien au contraire. J'étais la douceur, la pureté et l'innocence incarnée. Des événements d'injustice et de malheur m'ont fait tergiverser vers le côté obscur.
Je commencerai mon récit par le début , là où le mal s'est incrusté dans ma vie, dans nos vies, c'est à dire mon enfance ,démarrant à mes sept ans.

J'étais une petite fille comme les autres avec quelques privilèges je dirais. Une petite fille comblée  qui avait une famille, des parents et des amis avec qui je partageais ma joie de vivre. J'étais heureuse et épanouie comme tout enfant bénéficiant de la chance de pouvoir profiter des bienfaits de la vie.
J'appartenais ,oui j'appartenais à une famille très connue et aisée . Mon père, Ahmad Abdallah Toure était l'un des hommes les plus réputés dans le monde des affaires voire même de la finance. Il dirigeait la plus grande banque de l'Afrique de l'Ouest, sa banque. Il est charismatique ,non ce n'est pas la bonne expression, il était beau mon papa oui très beau , grand et costaud , de teint mate reflétant à un marron digne des chocolats suisse qui lui donnait des airs de maure . Il était tellement magnifique . Tout le monde (...) l'appréciait grâce à sa nature bienveillante et généreuse.

Et nous, Ses enfants ,sommes un grand mélange de culture d'où notre grande beauté.

Baba était sénégalais certes mais sa mère , ma grand mère Keisha ,était d'origine haïtienne . Mon grand-père Mamadou Toure , lui était le parfait sénégalais incarné. Il paraît que ma grand mère était tellement belle que mon grand père n'a pas pu résister quand il l'a vu, . Il n'a guère fait office de la nature conservatrice de notre très cher peuple pulard et oui je suis une vrai torodo, haalpulard jusqu'au os. Je parlais le pulard avec mes parents très souvent. Tous deux étant de cette ethnie, originaires du fouta plus précisément de Aeeralaou. Certains diront « mohhhhhhh Toure toucouleur foumou am? »
( où voit-on une Toure haalpulard) .
Je me conterai de vous ignorer, si vous voulez des réponses allez réviser vos cours d'histoire et de géographie de la cinquième « Askia Mouhamed alias Mamadou Toure » .

Bref passons, ma mère , mon ange gardien , elle aussi était  métissée. Ma reine s'était une bomba. On se ressemble comme deux gouttes d'eau à la seule différence c'est qu'elle avait les yeux vert  et que ses cheveux bouclés, tout comme les miens, possédaient des soupçons de blond. Maman, de son vrai nom Rahmatoulaye , était anglo-sénégalaise. Tout comme baba, maman avait une mère du nom d'Adrianna qui était anglaise.
Vous connaissez maintenant la source de mon prénom, j'ai les deux noms de mes grands-mères.

Papa et maman sont cousins cousines. C'est le demi-frère de mon grand-père Mamadou, Sidya Toure, qui est le père de ma maman. J'espère que vous vous retrouverez?

C'est maman qui m'a raconté comment ça s'est passé, c'est à dire comment elle a rencontré baba. A ce qui parait, elle était venue à Aeerelaou pour les vacances après multes supplications à son père. Étant donné qu'elle venait d'obtenir son bac, grand-père l'a amené pour qu'elle rencontre enfin la famille. Ce dernier a toujours refusé d'amener sa femme et ses enfants au fouta voulant les préserver. Il ne voulait pas qu'on indexe son choix d'aimer une étrangère comme on l'avait fait avec grand-père Mamadou. Mais grâce à l'intervention de ce dernier que la famille respectait énormément, ses craintes n'eurent plus lieu d'être.
C'est un jour en allant chez grand père Momo, que maman fut tombé sur papa.
Un drôle d'incident, elle était dans le salon entrain de discuter avec la famille. Une de mes tantes voulait lui présenter mon père , qui était également à Aeerelaou pour les vacances ,mais ce dernier était trop occupé à travailler dans sa chambre . Et quand Ahmad travaille même le diable est aux aguets jusqu'à ce qu'il termine . Maman disait qu'elle trouvait irrespectueux l'action de baba car il pouvait au moins venir les saluer et repartir mais n'en tint point compte car trop captivée par la discussion. Elle aima l'accueil, les bavardages , le charme des lieux, l'air pure et l'ambiance que dégageait sa famille car s'était sa famille aussi même si elle ne les connaissait pas trop comme elle connaissait ceux du côté  maternel , elle ferait tout pour créer des liens aussi non brisables qui puissent exister.
C'est une envie pressante qui la poussa à se joindre aux toilettes. Après avoir fini, elle en ressortit et tomba sur le torse d'un jeune homme, un homme très beau dont elle n'eut pas la force de détacher ses beaux yeux sur ce visage structuré avec des joues légèrement creuses , un nez souligné, des lèvres légèrement rosés qui dessinaient un petit sourire suite à l'expression de son visage qui parut surpris par cet incident. Elle sentait les muscles de cet homme qui la tenait fermement contre lui. Il était magnifique, lui mon papa ( pardon mais c'est ma mère qui a dit ça hein je ne reporte que ce qu'elle m'a raconté 🤷🏽‍♀️)

De l'innocence à la cruauté  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant