Partie12: Ciao

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Rien ne pouvait calibrer le choc que j'éprouvais.
Était-ce réellement du choc?
De la peur?
Jusqu'à présent moi même j'ignorais ce que je ressentais mais le fait en était que j'étais dépassée.

Le chemin du retour s'était fait dans un silence morbide. Je pouvais voir d'un coup d'œil  Adriano qui essayait de me cerner .
Arrivés à destination, je suis sortie comme une furie du véhicule en marchant à la va vite pour regagner ma chambre.
Adriano derrière moi, me poursuivait.
J'ai monté les escaliers le plus rapidement possible  puis je m'étais précipitée pour m'enfermer à double tour.

Je ne lui ai pas laissé la chance de me rattraper .
Il frappait à la porte en criant mon nom. Je faisais la sourde oreille.
Je me sentais mal, très mal même. Je me suis assise sur le lit en optant d'un court temps de réflexion qui pouvait m'induire vers une illumination. Qui sait?

Mes larmes n'arrêtaient pas de couler. En réalité, je me disais que je m'étais trop précipitée dans cette relation. Je n'ai pas hésité à suivre cette homme , à l'aimer contre toute logique bien qu'en considérant très peu sa nature secrète.
Je suis suicidaire.
Je me remetais en question.
J'étais en danger, pensais je.
Adriano était dangereux.
S'il a eu l'audace de tuer cet homme , de sang froid et qui plus sous mes yeux, je devrais m'inquiéter pour ma vie.
J'étais tétanisée depuis fort longtemps à l'idée de subir un jour prochain sa colère.
Une idée germa dans ma tête malgré ma frousse mais j'eus décidé de risquer l'exécution. En effet j'ai pensé à moi et à ma sécurité qui était primordiale.

Je me leva du lit avec mon flot de sanglots pour me diriger vers le dressing afin de prendre mes affaires , ceux que j'avais amené en venant habiter ici et rien de ce qu'Adriano m'avait acheté. J'avais rangé le tout dans un gros sac de sport.
Avec une hésitation trouillarde, je saisissais le poignet de la porte pour m'en aller.

Je me retrouvais nez à nez à Marc qui me regardait comme si j'étais folle.
J'étais nerveuse et redoutais vraiment ce qu'il allait me faire mais je gardais mon assurance connue .
Au fond de moi , c'était Israël et Palestine.
Il balaya son regard de moi à mon sac.

Marc: qu..qu'est-ce que tu t'apprêtes à faire Adrianna ?

Je le devançais sans un regard de plus même si mes yeux menaçaient l'arrivée de larmes. Il me poursuivait alors que je déballais les escaliers.

Marc: por favor querida, parle moi? Qu'est-ce qui se passe ? ne pars pas. Qu'est-ce que j'ai fait pour que tu veuilles me quitter? Suppliait il me tenant le bras.

C'était la phrase de trop. Je me retournai brusquement, la rage au ventre.

Moi: alors là tu te fous de ma gueule. J'ai l'air d'une stupide fille mais je ne le suis pas Adriano. Comment as-tu pu? Comment as-tu pu faire une telle ignominie devant moi, sous mes yeux? Je t'avais supplié de ne pas le faire mais tu ne m'as pas écouté. N'as-tu pas un cœur? Tuer cet homme sans même te soucier de ce que je pourrais penser de toi, de la vision future que j'aurai de toi. De cet œil méfiant dont je te verrai, tu es cruel. Tu ne t'es même pas soucier de ce que je ressentais ni de mes mots. De ce que je verrai à présent. Qui es tu ? À quel monstre me je suis attachée ? Criais je hors de moi

Marc: je l'ai fait pour toi, c'était pour ton honneur. Se justifia t'il le cœur battant.

Moi: quelle excuse bidon! Tu l'as fait car tu aimes faire le mal, ça t'excite de rependre la terreur dans ton entourage.

Marc: FUCK OFF je suis le Senior! Cria t'il à son tour marre de mes paroles.
Tu devrais attendre à ça et bien pire Adrianna alors me la joue pas Santa.

Je commençais à le regarder d'un œil dédaigneux. Il se sentit coupable à l'instant puis il s'approcha de moi mais j'eus reculé instinctivement.

Marc: mi amor, je t'en supplie. Écoute moi , j'étais en colère je le reconnais mais il fallait qu'il reçoive la punition. Si j'avais laisser passer , les autres auront peut-être pu copier sur lui. Tu vois j'avais l'obligation de faire ça, ils essayent de m'atteindre en passant par toi, ils savent que tu es mon point faible.
Bébé je t'en prie.

De l'innocence à la cruauté  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant