Chapitre 11

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 Du noir. C'est tout ce que j'apercevais. Je n'arrivais même pas à voir mon propre corps. Je tournais la tête dans tous les sens, espérant voir quelque chose, n'importe quoi. Mais rien. Ma respiration devint haletante. Où est-ce que j'étais? Pitié faites que je ne sois pas de retour dans ce sous-sol.

Soudain, quelque chose me percuta la pommette. Ma tête partis sur le côté, mais quand je la ramenais, je ne vis rien. Je tournais sur moi-même.

- Qui est là?

Je reçu un coup dans le ventre et me pliais en deux sous la douleur. Toujours personne, mais je cru entendre des chuchotements. Je relevais la tête, les larmes aux yeux, et essayais d'écouter. Quelqu'un me saisit les cheveux et tira violemment ma tête vers l'arrière. Un chuchotement se fis entendre tout près de mon oreille.

« Tu n'es qu'un monstre »

On me relâcha et me poussa vers l'avant. Quelqu'un d'autre m'attrapa et me pinça fortement le bras. Je sursautais et me défis de sa prise, mais seulement pour tomber entre d'autre mains qui me tordirent le poignet. On me tira les cheveux, me griffa le visage et le cou, me frappa. Je tombais à genoux mais rien ne s'arrêta. Les voix continuaient de chuchoter :

« Tu ne mérites pas de vivre »

« Tout est de ta faute »

« Tu l'a tué »

« Tu es seule et personne ne t'aimera jamais »

« C'est à ton tour de souffrir »

Toutes ces voix... toutes ces voix, je les connaissais. Où plutôt, je la connaissais, puisque ce n'était qu'une seule voix. Et toute ces personnes qui me faisait du mal n'était qu'une seule personne. Ma tante, Maura. La sœur de ma mère. Je hurlais :

- ARRÊTE! S'IL TE PLAIT. JE SUIS DÉSOLÉE. JE T'EN SUPPLIE. ARRÊTE!

Les larmes dévalaient mes joues et je me laissais glisser au sol, recroquevillée sur moi-même, la tête entre les mains pour me protéger des coups.

Je me réveillais en nage. Le souffle couper par un énième coup imaginaire. Mes joues étaient baignées de larmes et j'avais envie de vomir. Je repoussais mes couvertures et gagnais la salle de bain en quatrième vitesse. J'eu à peine le temps d'atteindre la toilette que mon estomac se vidait.

- Mila?

C'était Lucie. Je ne relevais pas la tête et eu un nouveau haut le cœur. J'entendis Lucie s'approcher de moi. Elle saisit mes cheveux et les maintint derrière ma tête en me frottant le dos. Quand mon estomac se fut calmé, je levais la tête. Lucie ne passa aucun commentaire sur mon visage couvert de larmes et me tendis une serviette que je pris en la remerciant. Je m'essuyais le visage et Lucie attendis que j'aie finit pour prendre la parole.

- Tu n'es pas obligée d'aller au lycée aujourd'hui si tu ne te sens pas bien.

Je secouais la tête.

- Non... ça va, je vais bien.

Elle ne parut pas me croire, mais acquiesça tout de même en repoussant une mèche de mes cheveux derrière mon oreille.

- D'accord. Dans ce cas, le petit déjeuné t'attend à la cuisine.

Elle se leva et sortit pour me laisser seule. Je tirais la chasse d'eau et me rendit au lavabo pour me passer de l'eau sur le visage. Sans relever les yeux sur mon reflet, je me brossais les cheveux et les attachais.

How To Love Life When...?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant