Chapitre 8.

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Aujourd'hui, dimanche, je suis allée faire quelques courses avec Tasha au marché. Elle a acheté quelques légumes frais, un poulet rôti et du fromage.

- Alors est-ce que tu te plaît chez nous ? Me demande-t-elle quand nous étions sur le chemin du retour. 

- Oui beaucoup, répond-je.

- Je suis contente que tu t'entends bien avec Thomas et Ava, me confit-elle.

- Je suis juste contente que Thomas soit un peu plus ouvert avec moi vous voyez, il ne m'adressait jamais la parole alors que maintenant il me dit bonjour, dis-je.

Inutiles cependant de préciser que c'est sans doute dû au fait que j'avais dormi avec lui dans son lit par erreur le soir où je suis rentrée un petit peu ivre.

Un petit peu, beaucoup.

- Il est réservé mais je suis sûre qu'au fond il t'aime beaucoup, en tout cas Ava t'a adoptée, me dit-elle.

- Elle est adorable, dis-je alors.

Cet après-midi là je reste dans ma chambre à faire mes devoirs, il faisait très lourd en ce mois de juin alors je décide d'ouvrir la fenêtre histoire de laisser rentrer un peu d'air. C'est alors que je vis depuis ma fenêtre Thomas en bas de la maison entrain de bricoler le moteur de sa voiture. La tentation de le rejoindre et de passer un autre petit moment seule avec lui est trop grande alors je descends, et tant pis si je le dérange. Je dévale les escaliers et sors de la maison, je me dirige alors vers lui. Il avait la tête dans le moteur et j'entendais sa musique qui sortait de sa voiture, du hard rock.

- Alors apparemment tu les as eu tes trente balles pour réparer ta voiture ? Fais-je. Lorsqu'il me voit arriver il est surpris mais je n'ai pas l'air de le déranger plus que ça.

- Ouais la pauvre tombait en ruine, dit-il.

- J'espère que tu ne parle pas comme ça des filles aussi, plaisantai-je. Il rit et je craque un peu plus en entendant ce son.

- Tu veux m'aider ?

- Autant te prévenir je m'y connais rien en mécanique.

- Tu peux commencer par être ma serveuse et me ramener une bière et un sandwich, dit-il.

- Donc en gros tu veux une boniche ? Demandai-je en faisant semblant d'être vexée. 

Et il me crut apparement car il tourne rapidement la tête vers moi et commence à paniquer.

- Anna bien sûr que non, je suis désolé si je t'ai vexée j'essayais de faire de l'humour c'est tout je voulais plaisanter avec toi.

Il faisait de grands gestes, il avait décidément la panique facile ce garçon. Il avait l'air de stresser pour rien.

- Détends toi Thomas moi aussi je plaisantait, dis-je alors et il s'apaise un peu.

- Tu es toujours si nerveux ? Demandai-je alors en riant pour le détendre. 

- C'est vrai que je démarre au quart de tour, répond-il.

Je me demande si c'est comme ça dans tous les domaines...

J'essaie de chasser mes pensées érotiques et me ressaisi.

- Du coup tu veux quoi dans ton sandwich ? Fais-je alors.

- Anna pour la seconde fois je rigolais tu sais.

- Oui je sais, mais j'ai faim alors puisse que je vais m'en faire un de toute façon...

- Ça marche, alors du fromage pour moi.

- Sandwich au fromage c'est noté !

Je rentre dans la maison et me rend immédiatement dans la cuisine.

Dix minutes plus tard nous étions entrain de manger nos sandwich dans sa voiture, lui assis derrière le volant moi à côté de lui, la musique à donf.

- C'est quoi ? Demandai-je en parlant de la musique qui sortait des enceintes.

- Muse, c'est du rock un peu plus soft mais j'écoute aussi du hard voir du métal.

- J'aime beaucoup.

- Ava déteste, elle écoute des choses plus modernes.

- Je me rend compte que c'est la deuxième vraie conversation que j'ai avec toi alors que je vis chez toi depuis deux semaines.

Il rigole, de son petit rire mélodieux qui résonne dans la voiture.

- Je dois en profiter. La prochaine conversation que j'aurais avec toi sera peut-être dans deux semaines, riai-je.

- Tu voudrais qu'on se parle plus souvent ?

Il avait l'air sincère. Je décide donc de l'être avec lui.

- C'est vrai que j'aime bien parler avec toi.

Il rougit. Je devrais avoir l'habitude de le voir rougir mais ça me fait toujours un truc.

- Alors donne ton portable je vais t'enregistrer mon numéro, demande-t-il.

Je lui donne mon téléphone, je le vois rire d'un coup.

- Sympa le fond d'écran de ton portable.

Je me souviens que mon fond d'écran de portable est une photo de moi à trois ans entrain de faire une grimace. Je me sens gênée. 

- C'est la seule photo que je possède de moi ! M'exclamai-je.

- Il est temps de changer ton fond d'écran, dit-il en tendant le téléphone devant nous deux.

- Tu fais quoi ?

- Je prend un selfie de nous deux pour ton fond d'écran, et si tu me fais un duckface je supprime et on recommence, je hais les duckfaces. 

Je manque de m'étrangler avec mon sandwich tellement je ris. Il appuie sur le bouton pour prendre la photo.

- Hey efface j'étais entrain de mastiquer !

Il eut un fou rire en voyant la photo. Je prend mon téléphone et regarde.

- J'ai l'air d'un hamster, commentai-je. Il rit encore plus.

Il en repris une et cette fois c'était la bonne.

- Celle-ci est magnifique, dis-je en me penchant sur l'écran pour mieux voir.

- Tu es très belle...

Je le regarde les yeux écarquillés et les joues rouges.

- Enfin je veux dire, elle est très belle cette photo, tu devrais la mettre en fond d'écran...

Il me rend mon téléphone après avoir enregistré son numéro dans mon répertoire. Nous finissons de manger nos sandwich.

The Quiet One. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant