Chapitre 11.

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PDV Anna.

Je n'arrive pas à y croire. Je suis sur le cul. J'ai pris Thomas dans mes bras hier, j'ai osé le faire et il ne m'a pas repoussée ! Petit bonus : Il était torse nu. J'ai touché sa peau nue, j'ai senti sa chaleur contre mon corps et honnêtement j'avais juste pas envie de partir. J'avais pas envie de quitter ses bras, je voulais y rester et renifler son odeur de musc et de tabac mélangé pendant... Une éternité. Sentir son cœur battre sous ma joue était la sensation la plus unique et la plus merveilleuses que j'ai jamais ressenti.

Si j'en doutait avant, maintenant j'en étais sûre, je commençais sérieusement à tomber amoureuse de ce garçon. Ses yeux marrons ne cessent de me hanter. Et son sourire était comme devenu la raison pour laquelle je me levai le matin.

Et comme pour empirer les choses, il m'a invitée à aller au cinéma avec lui aujourd'hui ! Je sais, moi non plus je n'y crois pas. Je m'attendais à ce qu'à tout moment il dise un truc du genre "mais non je rigole" ou "poisson d'avril !" Ce qui serait bizarres quand on y pense puisse qu'on est au mois de juin, bref. J'ai dit oui.

Et comment que tu as dit oui, C'est Thomas Sangster.

J'étais maintenant entrain de me préparer, Thomas m'attendait en bas dans l'entrée. Je me fais une queue de cheval et me maquille légèrement, le strict minimum car je sors avec Thomas au cinéma pas passer un entretiens d'embauche pour être la nouvelle Drag Queen du Moulin Rouge.

D'ailleurs je ne sais même pas ce qu'on va regarder. Il ne m'a pas dit quel film il avait choisit.

Je descend finalement le rejoindre en bas.

- Prête ? Demande-t-il en m'ouvrant la porte d'entrée pour me laisser passer devant.

- Gentleman, riai-je en sortant. Je marchais jusqu'à la voiture quand je l'entends siffler derrière mon dos.

Sur le coup je croyais que il avait maté mon popotin et que c'était le genre de sifflement dragueur que toutes les filles déteste alors je me retourne sur le point de l'engueuler, gentiment et avec tact évidement, quand je me rend compte que en fait il m'avait sifflé pour m'indiquer que j'avais pris la mauvaise direction.

- Tu vas où là ? Demande-t-il.

- Bah à ta voiture, pourquoi ?

- Je prend ce tas de feraille seulement la semaine pour aller au lycée le weekend je prend ma moto.

Sa quoi ?

Il ouvre le garage et je vois une belle moto... Me demandez pas le model, je m'y connais rien.

- Elle est à toi ? Demandai-je.

- Bien sûr, répond-il.

Non elle est à son chat... Pourquoi tu poses toujours des questions stupides ?

- Tu... Tu fais de la moto ?

Et encore une, encore une question stupide...

- Tu croyais que je portais des blousons en cuir juste pour le style ?

- En deux jours j'ai appris que tu fumais des joints et que tu conduisais des motos, ça fait beaucoup.

- Je suis pas si sage que j'en ai l'air c'est vrai, mais tu as confiance en moi non ?

Il se tient assit sur sa moto, la main tendue vers moi. Une invitation que aucune filles saines d'esprits refuserait. Et je dis bien, que aucune filles saines d'esprits refuserait, même maquées.

Je saisi sa main et grimpe derrière lui. Il met son casque et m'en tend un que je met sur ma tête.

- Tu y arrive ou tu veux que je te le mette ?

- J'arrive pas à attacher, avouais-je.

- Viens là.

Je redescend de la moto et me plante devant lui, il m'aide à attacher mon casque et ses doigts effleurent ma joue au passage, mon cœur s'affole à ce contact.

- Ça y est t'es protégée, m'assure-t-il en tapant sur mon casque. Je remonte derrière lui.

- Accroche toi à ma taille, ou tu vas mordre la poussière.

Je passe mes bras autour de sa taille et le serre fort.

- J'ai l'impression d'être dans un épisode de Sons of Anarchy, dis-je.

Je l'entends rire et il démarre. La porte du garage se referme automatiquement alors que nous en sortons, il prend la route.

Ok, je comprend pourquoi certains hommes aiment autant les motos. Le sentiment qu'on ressent quand on roule vite et que le vent nous fouette le visage, c'est inexplicables. Je me surpris à rire et de temps en temps à crier lors des virages quand la moto penchait sur le côté et que mon genou pouvait presque raser le sol. C'était délirant.

On finit par arriver devant le cinéma et on descend.

- Je vois que ça t'a plu, dit-il.

- C'est mieux que les montagnes russe !

Nous entrons dans le cinéma.

- Tu veux regarder quoi ? Demande-t-il.

- Je croyais que tu avais déjà choisis le film...

Il rougis encore une fois, se passe les mains dans ses cheveux blonds-roux désormais décoiffés à cause du casque.

- Oui ! Tout à fait, bien sûr que je l'ai choisi, et on va voir...

Je le vois regarder autour de lui.

- The Conjuring 2 ! Dit-il finalement en pointant du doigt le poster du film au mur.

- Thomas tu veux ma mort ? Un film d'horreur ?

- Tu veux autre chose ?

Allez sois courageuse, montre lui que tu es pas une petite nature.

- Tu sais quoi ? Va pour The Conjuring 2 !

- Ça marche alors, dit-il en tapant dans ses mains. Nous nous présentons au guichet.

Je vais pas assumer ce choix.

Et en effet, je n'assumais pas ! C'était horrible.

"Montre lui que tu es courageuse" que je disait, des conneries ouais !

Je sursaute toutes les deux minutes, cris toutes les deux minutes, me cache le visage à chaque scène... C'était affreux.

À un moment je eu tellement peur que je cache ma tête dans les côtes de Thomas.

- C'est rien Anna, calme toi.

- C'est horrible. 

Sa main me frotte le dos pour me consoler. Je soupire d'aise.

- C'est calme là tu peux relever la tête.

- T'es sûr ?

- Oui il y a aucun esprit frappeur pour l'instant c'est bon.

Je relève la tête et retourne au film. Pile au moment où cette putain de religieuse refait son apparition. Je sursaute et bondit de mon siège et plonge ma tête entre les cuisses de Thomas. Ça peut sembler tordu sur le coup cette image de moi avec la tête entre les jambes de Thomas mais j'étais vraiment beaucoup trop apeurée et effrayée pour réaliser l'ambiguïté de la situation. L'accoudoir me rentrait dans le ventre, mais tant pis. Sa main caresse mes cheveux et je me détend un peu. Sa main dans mes cheveux m'apaise. Je relève la tête.

En sortant du cinéma je profite de l'air pur en inspirant un bon coup.

- Tu es pâles comme un linge, je t'invite à déjeuner ça te dit ? Me propose-t-il.

- À condition que je choisi l'endroit !

- Je t'en prie.

Je ne eu pas besoin de réfléchir bien longtemps.

- J'ai une envie de chicken wings, un KFC ?

- Aucun problème.

Il me tend mon casque.

The Quiet One. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant