Chapitre 5.

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PDV Thomas.

OK pour la faire courte j'étais assis à mon bureau entrain de m'en fumer une tout en regardant un film sur mon ordinateur portable, lorsqu'une gonzesse complètement bourrée entre dans ma chambre, à quatre heures du matin.

La fille qui vit chez nous en ce moment, Anna, est rentrée de la soirée de Liam avec Ava complètement bourrée et au lieu d'entrer dans sa chambre elle est rentrée dans la mienne. Et maintenant la voilà écroulée sur mon lit en sous vêtements.

- T'as pas l'impression de t'être trompée de chambre ? Dis-je alors suffisamment doucement pour ne pas réveiller la maison mais assez fort pour qu'elle m'entende.

Elle relève la tête, prenant un air confus.

- Qu'est-ce que... Marmonne-t-elle avant de s'endormir. S'écroulant littéralement.

Me voilà bien dans la merde.

Je me lève et me rapproche d'elle, j'essaie de la porter afin de la ramener dans sa chambre, mais elle est vraiment trop lourde pour mes maigres bras. J'abandonne donc et décide plutôt de remonter la couette sur elle. Je retourne m'asseoir à mon bureau.

Jack aurait été présent il m'aurait sortit une phrase du genre " mec tu es le fils de pute le plus chanceux que je connaisse" sans blague j'ai une fille à moitié nue dans mon lit et au lieu d'en profiter je préfère retourner à mon Marvel comme si de rien n'était. J'ai vraiment quelque chose qui cloche.

Quand nos parents nous ont annoncés qu'ils comptaient devenir famille d'accueil et accueillir un jeune en difficulté, moi et Ava n'avons pas été surpris. Ils ont toujours voulu aider tout le monde, j'ai les parents avec le plus gros cœur que je connaisse. Mais nous n'étions pas franchement pour. Quelqu'un qu'on connaît pas, qui va partager notre toit et notre table...

Mais quand j'ai vu Anna, quelque chose s'est produit. Je n'ai jamais été intéressé par aucune fille, et certainement pas une fille du lycée. Elle, elle me fait quelque chose.

Et elle est , dans mon lit en soutien gorge et petite culotte. Je suis supposé faire quoi ?

Je m'assieds au bord du lit et la regarde dormir, ses charmants ronflements sont la seule chose qui brise le silence. J'ai envie de la toucher, mais je me retiens. Je stresse. Et quand je stresse, c'est pas bon.

Ça y est s'en est de trop, faut que je sorte d'ici.

Je me lève, enfile mon sweat-shirt et sort discrètement de ma chambre, je dévale les marches et sort de la maison. Je commence à marcher dans les rues de Londres, ma capuche sur la tête et les mains fourrées dans les poches de mon jogging, la tête basse. Je sais où je dois aller pour me détendre un peu. Je ne tarde pas à arriver devant une maison non loin de là, au quartier de Camberwell. J'envoie un SMS à Jack et il ne tarde pas à sortir.

- J'ai besoin de me détendre, dis-je.

Il fronce les sourcils et penche la tête sur le côté.

Jack sait que j'ai des problèmes de stresse et d'insomnie et que quand je stresse il n'y a qu'une chose qui peut me détendre.

- T'en as déjà eu il y a deux jours tu sais ? Me dit-il.

- Une dernière, promis-je.

Il souffle, fouille dans ses poches et me remet le sachet dans les mains.

- Autant te prévenir que dès à présent il faudra que t'attends que j'en refasse pousser pour en ravoir, me prévint-il.

- Tu veux fumer avec moi ?

- Il est cinq heures du mat', la prochaine fois vieux okay ?

J'acquiesce, on se fait un check et je rentre à la maison.

Une fois rentré je monte discrètement dans ma chambre. Anna dort toujours aussi paisiblement. Je me fais mon joint sur mon bureau et ouvre la fenêtre histoire que l'odeur se dissipe un peu pour pas que les parents me grillent, et réveiller Anna au passage car cette odeur réveillerait le mort le plus mort du cimetière. De toute façon il me reste des bâtonnets d'encens.

Après avoir fumé, une fois que je suis plus détendu, moins stressé, je laisse la fenêtre ouverte et allume un bâtonnet d'encens. Je retire mes baskets, mes chaussettes, mon sweat-shirt et me glisse dans mon lit sous la couette, à côté d'Anna. Je tente de m'endormir. Je n'ai jamais dormi avec une fille, mise à part Ava quand on était tout petits mais ça compte pas, du coup, je ne sais pas comment me mettre, je me retourne dans tous les sens. Je la vois se rapprocher et elle pose sa tête sur mon épaule et soupire d'aise. Je fini par m'endormir aux alentours de cinq heures et demi, voir six heures, lorsque le soleil commence à se lever doucement.

The Quiet One. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant