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   Juste après avoir reçu l'appareil, Erwan partit dans une autre salle.

  " C'est qui ? demandais-je, étonnée.

- Oh rien, c'est juste Maëva, je suppose qu'elle demande des nouvelles ... "

   Ah oui, Maëva est une ancienne amie de Erwan, elle à intégré une société secrète et en est devenue la présidente. C'est elle qui nous donne des missions, où nous prévient de l'activité de l'armée américaine... Laura ne l'aime pas beaucoup, malgré le fait que l'amie de son amant nous a sauvés plusieurs fois.

  Nous continuons de manger le pain toute les deux, en silence. Des fois, des mots incompréhensibles nous parvenaient de la salle où était Erwan. La discussion devait être bien animée. Il revient quelques instant après. L'air totalement préoccupé.

   " Bon, dit-il, d'après Maëva nos poursuivants ne sont pas loin. On ferait mieux de bouger.

- Maintenant ? soupire Laura.

- Maintenant. confirme l'homme en hochant la tête. "

  Nous nous levèrent pour nous rendre chacune dans nos chambres respectifs. J'ai rapidement attrapé mon sac-à-dos, mon fameux sac-à-dos gris, décoré de colombes noires. Dedans, j'ai fourré en vitesse les quelques vêtements posés en vrac sur une planche de bois qui me servait de bureau. Ma trousse de toilette avec ma brosse à cheveux et ma brosse à dents. C'est tout. À vrai dire, comme nous voyageons beaucoup, nous emmenons seulement le nécessaire. En 5 minutes, mon sac était prêt. Je rejoignit Erwan et Laura dans la pièce principale, ils avaient déjà fini.

   " Où on va cette fois-ci ? soufflai-je en regardant notre meneur.

- Maëva nous à loué une petite maison en bois dans la campagne. Nous y resterons deux semaines au plus tard, ensuite nous la rejoindrons en avion dans leur cité à la frontière de la Suisse.

- Et comment on se rendra près de la Suisse ? On ne possède pas d'avions, que je sache ?

- Un de ses meilleurs pilotes viendra nous chercher pour nous conduire là-bas.  "

   Une fois le plan expliqué, nous sommes sortis dans la rue. Comme convenu, l'homme qui nous prêtait l'appartement, un très gentil garçon d'une trentaine d'année, a gentiment accepté de nous échanger notre voiture contre une autre. Ouais, je suis sûr que c'est le genre d'homme pété de thunes que tout le monde envie. Rapidement, nous sommes montés dans le transport, Erwan et Laura à l'avant et moi derrière. Nous sommes restés très attentifs aux alentours au cas où quelques soldat nous suivaient mais rien. Nous étions tranquille. Notre nouveau 4 roues n'avait pas la même couleur que l'ancienne et la plaque d'immatriculation avait forcément changé aussi.

  " D'après mon tel, on a environ 3h30 de trajet. annonce notre chauffeur en regardant le GPS de son portable.

- Ok. répond Laura. "

   Nous avions pris l'habitude de ne jamais demander le temps de route en voiture. Erwan dit que comme nous sommes poursuivit et que nous changeons souvent d'endroit, les destinations sont de moins en moins sûres. Il dit que demander une distance que nous ne sommes même pas sûrs de connaître serait une perte de temps. En plus il ne fait pas confiance aux appareils électroniques. Donc, vu que nous ne demandons pas, c'est Erwan qui nous prévient.

   Pendant le trajet nous ne parlons pas beaucoup. Le peu de chose que nous pourrions raconter n'est pas du tout intéressant. Alors souvent, nous nous contentons de regarder le paysage par la fenêtre ou de parler de souvenirs qui soudain, refont surface...

   " Oh, Violette, dit soudain celle qui était assise côté passager, tu te souvient de la fois où nous étions aller faire des courses toute les deux ?

- Peut-être, vas-y raconte.

- C'était y a plusieurs semaines, lorsqu'on logeait encore aux alentours de Toulouse. Erwan était encore au téléphone avec Maëva, (sur ce, Laura jeta un regard noir à son compagnon), et comme on s'ennuyais on avait décidé d'aller faire des courses, en plus tu te souviens on avait plus rien dans les placards, c'était la misère !

- Ouais je crois que ça me revient. rigolais-je en l'encourageant à continuer son histoire.

- Alors après avoir promis à Erwan de ne pas faire n'importe quoi, on est sortis dans la rue. Et quand on est arrivées au magasin. On s'est rendu compte que aucune de nous deux n'avait d'argent ! Mais heureusement, on à croiser un de mes amis d'enfance, Manolo.

- Ah oui ! Je m'en rappelle, Manolo c'était le mec blond, avec un T-shirt rayé !

- Oui c'est ça ! S'esclaffe la jeune femme, quel coup de chance nous avons eu ! Je ne sais plus depuis combien de temps je ne l'avait pas vu, c'était une merveilleuse surprise. Qui s'attendait à le voir ici ?

- Et ensuite, il nous à payé ce qu'on avait à acheter. Il était tellement gentil...

- J'aimerais beaucoup le revoir. souffle Laura, en regardant à travers sa vitre.

- Oui et bien là ce n'est pas possible ! grogna l'homme, nous partons pour les alentours de Dijon et qui sais où il est rendu maintenant ?

   Sa femme me regarde en souriant, je lui murmure :

- Oh la la, j'en connais un qui est jaloux... "

   Et nous rigolons toute les deux.

   30 minutes plus tard, un policier nous arrête en nous ordonnant de nous ranger sur le bas-côté.

   J'entends Erwan déglutir bruyamment sous l'effet du stresse, et Laura descend lentement sa fenêtre, la main gauche crispée sur son siège.

Violette RavensonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant