Le Paradis Fantastique

Chapitre 6: Joli chant d'automne

Plus d'un mois est passé depuis le début des événements. Un mois de terreur. Un horrible mois où Smiley a continué à faire de nombreuses victimes. Nous sommes à présent à Halloween. Cette fête est l'unique jour où la terreur peut être répandue légalement. Les enfants gambadent librement en quête de sucreries, pendant que les adolescents se racontent des histoires d'horreur dans le noir et que les plus âgés critiquent la fête de la peur. Chloé était enfin sortie de l'hôpital et avait rendez-vous avec sa bande d'amis. Ils n'avaient plus eu de nouvelles de Smiley depuis que le fameux duo était sorti de l'hôpital. Bon débarras !
Ils se réunirent devant la mairie, qui avait organisé une soirée spéciale pour fêter Halloween. Ils entrèrent avec la foule et s'installèrent sur les chaises orientées face à l'estrade. On voyait sur les tables un immense banquet destiné a la fête. Le maire arriva sur l'estrade et, après avoir testé son micro, commença un speech dans lequel il retraçait les différents événements de ce qui s'étaient déroulés depuis le début du mois.
Les principales informations étant ressorties étaient un renforcement des forces médicales et de police, pour cause d'une hausse drastique de cambriolage et de criminalité diverse, la naissance d'une petite secte aux motivations inconnues ainsi que, bien évidemment, des suicides en séries, en prenant soin de peser ses mots, car des enfants étaient présents dans la salle. Il essaya tant bien que mal de redonner courage à son auditoire et enfin, il les libéra. Tous quittèrent leur place et se dirigèrent vers la piste de danse, le banquet ou vers le maire afin d'obtenir des détails supplémentaires. L'ambiance était plutôt bonne. Thomas s'approcha alors de Chloé et Gabriel.

-Ça faisait longtemps qu'on avait pas eu d'occasion pareille hein? dit-il, suivi d'un éclat de rire.
-Je suis d'accord ! Profitons-en !
Gabriel riait à son tour, cela ne lui ressemblait pas, mais ce fut un rire sincère ! Ils riaient tous ensemble et voir à quel point Gabriel était heureux, cela avait le don de surprendre agréablement Thomas et Chloé.
-Je vous parie que je danse mieux que vous, les gars ! Annonça Chloé en les tirant sur la piste de danse.

Le petit groupe semblait avoir retrouvé sa joie de vivre. Lorsque la fête fut terminée, ils rentrèrent tranquillement chez eux. Cependant, cette nuit la, il pleuvait. Un véritable déluge, couplé au brouillard d'automne, qui aveuglait les gens assez téméraires pour s'aventurer dehors. Tous s'empressèrent de courir chez eux avec les protections qu'ils avaient à ce moment la. Imperméable, parapluie, et ciret, tout les moyens étaient bons. Une fois chez lui, Gabriel posa ses affaires et alla directement dans sa chambre. Il se jeta dans son lit, et ferma les yeux pour se reposer. Il entendit de nouveau la voix de Smiley.

"Ça fait un bail, hein mon pote?"

Gabriel ouvrit les yeux, il remarqua le démon, debout dans sa chambre et ne fut surpris qu'un bref instant.
-Tiens donc, t'es la toi, annonça Gabriel, tu m'aurais presque manqué, ajouta-t-il, d'un ton sarcastique.
-Oui, mon cher, je viens te reproposer mon offre. Ce lieu magnifique, cet endroit magique qu'est le Paradis Fantastique... Est toujours ouvert ! dit-il en faisant un rapide clin d'œil à l'étudiant.
-J'imagine que je ne peux toujours pas te frapper, hein? Demanda Gabriel, se retenant de rire.
Smiley effaça rapidement son sourire. Il lâcha son regard de Gabriel et se dirigea vers la fenêtre de sa chambre. Un long silence s'en suivit, brisé par le monstre.
-Tu vois ce temps? C'est celui que je préfère, annonça le démon d'une voix étrangement calme.
-Les temps pourris? Ça m'étonne pas de toi, se moqua Gabriel.
-Non. J'aime quand il pleut des cordes, cria le démon en se retournant et en faisant sortir des cordes de pendu du plafond de la chambre de l'étudiant.
Celui-ci sursauta et se mit a transpirer à grosses gouttes.
-Bah alors? on a peur des illusions? se moqua le monstre. Il claqua des doigts et les cordes disparurent. Il reprit alors d'une voix ressemblant à de la compassion.
-Allez, viens avec moi au paradis. Ça changera un peu, regarde autour de toi, t'as une vie pourrie mon p'tit gars.