Chapitre 2: Croyez vous au paradis?

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A la sortie de ce qui lui semblait être une éternité de cours, Gabriel retrouva ses amis dans la file d'attente de la cantine. tout le monde tentait de doubler tout le monde ce qui avait pour conséquence de semer le chaos et l'anarchie dans le rang et donc de ne plus permettre d'avancée. Ils en profitèrent pour parler de leur matinée, notamment pour comparer leurs emplois du temps. Thomas et Gabriel avaient l'après midi de libre tandis que Chloé avait la journée la plus chargée de la semaine.

-Super, on a l'aprèm de libre dès le premier jour ! s'exclama Thomas.
-C'est cool, mais bon, qu'est-ce qu'on pourrait faire? on va s'ennuyer, et j'ai tellement la flemme d'aller au CDI, répondit Gabriel d'un ton blasé.
Un sourire se dessina sur le visage de Thomas, celui-ci semblait s'illuminer. Il annonça alors:
-Tu sais, j'ai entendu dire par les gens de ma classe qu'il y avait une maison abandonnée dans la forêt voisine du lycée. Intéressé?
-Bah oui écoute, on a rien d'autre à faire après tout.
Chloé intervint alors dans la conversation, affichant un léger faux sourire.
-Désolée les gars, mon emploi du temps est trop chargé, je peux pas venir avec vous.
-Ne t'inquiète pas, on te racontera, hein Gab?
-Oui, si on trouve quelque chose d'intéressant.
A leur tour, la bande d'amis rentra alors dans le réfectoire, prit un plateau, se servit et alla s'installer a une table, a proximité d'une fenêtre. Tandis que les places autour d'eux se raréfiaient, Ils se racontaient des blagues, riaient, buvaient, mangeaient, s'amusaient. Un vrai moment de bonheur pour le petit groupe. Un plaisir simple dont il faut savoir profiter.


Une fois que les assiettes furent vidées et les estomacs remplis, ils quittèrent la cantine toujours dans une ambiance joyeuse et décontractée, entre deux blagues nulles de la part de Thomas.
La sonnerie du lycée retentit. Chloé quitta le groupe pour retourner en cours tandis que ses deux amis quittèrent le lycée en direction de la forêt. Ils ne prirent pas énormément de temps avant d'arriver jusqu'à celle ci. Les branches étaient denses et ne laissaient passer que peu de soleil. La végétation y était également luxuriante au point que l'on ne voyait plus le sol tant il y avait de plantes. Les gardes forestiers ne devaient sûrement plus être actifs depuis longtemps.
Ils entrèrent, déterminés, et marchèrent pendant plusieurs minutes, bravant les ronces et les orties avant de parvenir a un bâtiment délabré. Celle ci était assez vieille mais encore en assez bon état et avait conservé au fil du temps un charme assez rustique. Les deux amis n'en revenaient pas, ils avaient enfin découvert l'emplacement de cette fameuse maison ! Thomas fut de suite frappé par la résistance au temps dont a fait preuve le bâtiment, tandis que Gabriel sorti son téléphone afin de prendre une photographie de l'édifice.

 Les deux amis n'en revenaient pas, ils avaient enfin découvert l'emplacement de cette fameuse maison ! Thomas fut de suite frappé par la résistance au temps dont a fait preuve le bâtiment, tandis que Gabriel sorti son téléphone afin de prendre un...

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Après avoir repris leurs esprits, les amis entrèrent a l'intérieur, qui était fortement moins accueillant que l'extérieur. En effet, la poussière avait investi les lieux et il y avait des bouts de verre, de vieux journaux, et d'autres détritus qui jonchaient le sol. L'ambiance était sinistre malgré la lumière dans laquelle baignait la pièce. Pas étonnant, du coup, que les gens l'ayant exploré l'aient qualifié de maison hantée.
En explorant la pièce, les deux amis remarquèrent un dessin marqué à la craie sur l'un des murs. Le message en dessous était indéchiffrable mais la gravure représentait une colline des arbres et quatre bonhomme bâtons assis en cercle.
-Hé, t'as vu? demanda Gabriel a son ami.
-Tiens, on dirait qu'ils font un pique-nique.
-Ça me rappelle quelque chose, pas toi?
-Ah oui? demanda Thomas, intrigué.
-Oui, rappelle-toi, lorsqu'on était plus jeunes, tu ne te souviens pas du pique nique dans la clairière a coté de la maison du père Fourrier ?
-Ah si, tu as raison ! je me souviens maintenant, même que ce vieux fou nous a poursuivi lorsqu'il l'a remarqué, mais je l'aimais bien, ce vieux grincheux, expliqua Thomas en arborant un léger sourire.
Soudain, un énorme bruit sourd se fit entendre dans la pièce voisine. Les deux amis tournèrent la tête en direction du bruit, et se regardèrent a nouveau, peu rassurés.
-C'était quoi ce bruit ?! Hurla Thomas, complètement paniqué, nous sommes censés être les seuls ici !
-Thomas... appela Gabriel, d'une voix étouffée par la peur.
-Non mais sérieusement, ne me dis pas que cette maison est encore habitée ! qui habite au cœur d'une forêt ?
-Thomas... regarde s'il te plait...
-On m'avait parlé de cette maison mais personne, je dis bien personne, ne m'a parlé de ce bruit affreux.
-Thomas ! appela de nouveau Gabriel, en tirant sèchement le bras de son compère.
-Quoi ?!
La terreur emplit les yeux de Thomas lorsqu'il reposa les yeux sur le dessin. Il ne représentait plus une colline paisible, mais quatre bonhommes pendus aux arbres de l'ancien dessin. Les deux amis furent pétrifiés par la peur et ne pouvaient plus bouger, fixant la gravure sans pouvoir détourner les yeux. Un épais sentiment de malaise les avait envahi. Le bruit sourd se fit à nouveau entendre, ce qui eut pour effet de sortir les deux amis de la torpeur dans laquelle ils étaient plongés par le nouveau dessin. Ils étaient emplis de méfiance, car la pièce d'où provenait ce son était a coté de l'entrée par laquelle les amis étaient entrés. Ils ne pouvaient donc sortir que par cette porte. Ils approchèrent lentement de la sortie, tentant de contrôler leur souffle. Thomas s'arrêta net devant la salle suspecte et la fixa du regard, sans dire un mot.
-Qu'est ce que tu fais ? dépêche toi ! Hurla Gabriel.

Thomas n'écoutait plus, il s'engouffra dans la salle obscure, déambulant comme un zombie. Son regard avait changé, il était empli de tristesse. Lui qui était toujours le premier à faire des blagues se retrouvait a présent dans un état d'intense et profond chagrin. Gabriel le poursuivit alors dans la salle mystérieuse. Le fameux bruit se répéta une troisième fois autour des deux amis, mais cette fois-ci, le sol s'effondra sous leurs pieds. La chute fut rapide et il n'y eut heureusement pas de blessures sévères. Gabriel reprit difficilement ses esprits et analysa l'endroit dans lequel il avait atterri, tout en essayant de réveiller son acolyte.


La salle était assez sombre, mais on pouvait distinguer un miroir accroché sur chaque mur. Il y avait également un pentagramme de rituel sataniste au sol, au centre duquel était enroulée une corde noire. Le choc semblait avoir réveillé Thomas pendant quelque secondes
-Cette pièce est glauque, j'ai pas envie de traîner ici, annonça Thomas, d'une voix peu assurée.
-Heu, oui... je t'avoue que ça rend l'ambiance un peu malsaine, surenchérit Gabriel.
-Tu crois qu'on a atterri dans le QG d'une secte ou un truc du genre?
-Je sais pas, mais je t'avoue que je ne me sens pas vraiment à l'aise, actuellement.

Les deux amis semblaient lutter mentalement contre quelque chose d'invisible, de menaçant et de sombre, rien qu'en se tenant debout dans cette pièce. Thomas, épuisé et affaibli mentalement, n'en pouvant plus, se laissa tomber au sol. Malheureusement, pendant sa chute, il déplaça involontairement la corde l'extérieur du pentacle, en la déroulant. Les conséquences ne se firent pas attendre. Les miroirs sur les murs de droite, de gauche et en face d'eux éclatèrent simultanément et le sentiment de malaise s'arrêta immédiatement.
"Thomas !"
Gabriel se jeta sur son ami, qui se releva difficilement. Les deux compères décidèrent de quitter les lieux immédiatement, mais en se retournant, ils virent, sur le miroir derrière eux lorsqu'ils sont arrivés, un visage blanc aux yeux noirs avec un rictus sadique et malsain. Ce sinistre personnage les fixait de ses yeux obscurs et, à leur vue, provoqua le même bruit sourd qui les avait conduit ici. Il se mit ensuite à rire comme un dément. Un rire froid. Un rire ténébreux et sans âme. Un rire amplifié par un écho venu tout droit des enfers. Le rire paraissait long, chaque seconde a entendre ce rire était un supplice. Puis, une fois que ce visage pernicieux eut terminé son rire infernal, il parla avec le même écho, amplifiant l'aspect malsain de sa voix glaciale, et prononça lentement ces mots:

"Croyez vous au paradis ?"

Avant d'entamer a nouveau son rire macabre, tandis que son visage s'effaçait du miroir. Lorsqu'il eut entièrement disparu, le miroir se brisa, laissant les deux amis totalement seuls et désemparés dans les ténèbres du bâtiment.

 Lorsqu'il eut entièrement disparu, le miroir se brisa, laissant les deux amis totalement seuls et désemparés dans les ténèbres du bâtiment

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