Frussia

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Louis était gêné. Pourquoi rougissait-il autant ! Surtout devant Vlad. C'était vraiment la honte. 

"Tout va bien Louis ? Tu as de la fièvre ?" demanda Vlad de sa voix grave qui faisait frissoner le français.

"N-Non... T-Tout va bien." bégaya Louis.

Le russe sourit. Oh, il savait très bien ce qui perturbait son colocataire. C'était lui. Parce que bien sûr, Vladislav savait que Louis était amoureux de lui. Il n'était pas du tout discret ! Après tout, ils dormaient dans la même pièce et Louis parlait dans son sommeil. Ou du moins, il répétait le prénom de Vlad sans arrêt. Et son ami russe trouvait ça adorable. Tout comme le rouge qui s'étendait sur tout le visage palot du français. Oh oui, vraiment adorable.

Louis sirotait son chocolat viennois dans ses deux mains pendant que Vlad tenait son café noir dans la main droite.

"Tu sais que tu es adorable ?" murmura Vlad avec un sourire conquis.

Le français rougit encore plus, si c'était possible, et laissa Vlad lui caresser la joue de sa main gauche. Le contact était rugueux à cause de la main caleuse du russe mais qu'est-ce qu'il adorait ça ! Sa main abîmée sur la peau douce de sa joue provoquait d'incontrôlables frissons chez Louis qui ferma les yeux. 

"Je t'aime." continua le russe amoureusement. "Et je crois qu'avant de te connaître, je n'avais jamais été heureux. Quand j'ai décidé de repartir de zéro, je ne m'attendais pas à te rencontrer. Je crois qu'aucun de nous deux ne s'attendait à l'autre. Mais te connaître à réchauffé mon cœur et mon corps de glace. Grâce à toi, je vis. Quand j'ai touché ta peau pour la première fois, j'ai cru que mon cœur allait exploser. Alors Louis, veux-tu être mon petit-ami ?"

Louis crut que son cœur allait fondre. Toute sa tirade, Vlad l'avait faite en le regardant droit dans les yeux avec ses prunelles violettes à vous faire fondre la calotte glacière. Et sa voix... Elle vous réchaufferait l'hiver en Sibérie. Bien sûr, il avait déjà entendu Vlad chanter, dans la chambre, dans la salle de bain, au club de chant. C'était simple, il ne passait pas une journée sans chanter, tout comme Louis ne passait pas une journée sans lire. 

Louis allait répondre -oui bien sûr, qui répondrait non à une telle déclaration ?- quand il entendit un coup de feu au loin. Suivit par d'autres, qui se rapprochaient de plus en plus. 

Immédiatement, Vlad se mit en position de défense devant le français et commença à analyser la situation. Des coups de feu. La World Gakuen était un endroit sécurisé, tenu secret aux yeux du monde. Seuls les nations et les professeurs savaient où ils se trouvaient. 

Des hommes surgirent, habillés et noir et cagoulés. Vlad sut immédiatement de qui il s'agissait.

Des terroristes. 

Il savait, grâce à ses pères, qui avaient quand même des services de renseignements dans le top 10 du monde, qu'un groupe de terroristes qui s'appelaient les "anti-nations" travaillait justement contre les nations et voulait les détruire. Et quoi de mieux qu'infiltrer l'école de futures nations pour cela ?

Les hommes cagoulés se rapprochèrent, armés jusqu'aux dents de diverses mitraillettes, couteaux et armes comme des pistolets. Rien que Vlad, ayant grandit dans la rue avec la menace du recrutement de la Bratva, n'ai déjà vu. Mais Louis était un peu plus impressionné. 

"Vlad, c'est qui ?!"

"Des terroristes. Lèves les mains et ne bouges pas. Je te promets qu'il ne va rien t'arriver."

Louis s'exécuta et ils attendirent. Bientôt, des deux jeunes furent encerclés et des armes étaient pointées sur eux.

"Un seul geste et vous êtes morts. Noms, nationalités." dit celui qui semblait être le chef avec un fort accent russe.

"Vladislav Ivanovich Braginski. Russe."

"L-Louis Bonnefoy... Français..." réussit à articuler Louis.

"Deux membres du G8. Génial. Regardez celui-là, on dirait qu'il va se pisser dessus. C'est nous qui te faisons peur, petit ?" railla le chef.

"N-Non... Je n'ai pas peur..."

Le chef ricana et s'approcha de Louis pour lui soulever le menton avec le canon de son arme. Le français essayait désespérément d'avoir l'air brave et une lueur farouche s'illumina dans ses yeux bleus.

"Ah, j'aime ce regard. Peut-être que si tu es gentil avec moi, je te laisserai en vie. Pour l'instant."

"Touche le encore et je t'arrache les couilles, говнюк (connard)." grogna Vlad.

"Ouh, celui-là à du mordant ! J'adore ça ! Un bon combattant je parie. Tu pourrais m'amuser."

Vlad grogna quelque chose en russe avant de déocher un coup de boule à ce terroriste qui était définitivement trop près de lui et trop menaçant envers Louis.

Aussitôt, un coup de feu partit. Dans son mollet. Il hurla de douleur et se retrouva au sol, maintenu par deux hommes.

"Intéressant. Tu as du cran. J'ai hâte de jouer avec toi." susurra le chef des terroristes à l'oreille de Vlad qui essaya de se dégager, en vain. 

Il avait beau se débattre, la poigne des hommes ne faisait que se resserrer et sa jambe le faisait atrocement souffrir. Il devait protéger Louis. A tout prix. Il devait aussi mettre Shun à l'abris. Et Alice, et tous les enfants. Tant pis s'il y passait.

Un coup de crosse derrière le crâne le mit K.O et il ferma les yeux, inconscient. 

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